Insania : L'égarement de l'esprit

La scéance chez le psy

- Il t'a encore frappé, c'est ça ?
- .....
- Mais Kim réponds moi, si tu ne veux pas parler à la psy, parle à ton amie. On est amie avant tout. Tu dois quitter ce monstre.
- Tu sais bien que je ne peux pas
- Comment ça tu ne peux pas ?
- On voit bien que tu ne connais pas Thomas. D'ailleurs je te disais pas tout. C'est pas ces jours ci qu'il a commencé à me torturer, il a commencé ça depuis longtemps.
- Kim !! T'ES PAS SÉRIEUSE LÀ ?
- Il a commencé à me torturer depuis que le prêtre nous a déclaré '' Mari et femme ''. Mon quotidien se résume à pleurer, à faire la bonne et à satisfaire ses besoins en plus des gifles et des tortures. Ensuite après il vient me demander pardon et me dire que c'est sa façon de montrer son amour envers moi.
- Non mais c'est un psychopathe ce gars !!
- Je sors seulement quand je vais au travail, là chui censée être au boulot mais j'ai menti à mon patron que j'étais malade sans que Thomas ne le sache.
- J'ai toujours cru que Thomas était un gars bien, que tu avais de la chance de l'avoir mais là.....
- Tu dois dénoncer ce gars Kim
- T'es malade Selena, Tu sais pas de quoi ce psychopathe est capable. Il pourrait me tuer
- Alors qu'est ce que tu vas faire ? Y'a pas d'autres solutions
- SELENA
- Oui
- Promets moi que tu vas rien faire
- Mais Kim
- Promets le moi, si vraiment tu tiens à ma vie
- .......
- Selena
- D'accord, je te le promet
- Chaque jour qui passe, je regrette d'avoir épouser ce type. J'ai quitté ma famille, mes proches pour un gars qui n'en vaut pas la peine. Dommage que je me suis rendue compte trop tard. Je revois le visage de ma mère qui me dit de me méfier de Thomas, c'est pas un gars bien. Et moi bête que je suis je l'ai pas écouté et voilà. J'aurais peut-être eu un gars bien, gentil, attentionné qui m'aurait aimé, qui m'aurait chéri et surtout qui m'aurait compris. On aurait fondé une famille, une charmante famille. On passerait nos vacances avec mes parents et on aurait rigolé fort. ( Larmes sur les joues )
- Arrêtes de pleurer
- Comment veux tu que j'arrête de pleurer alors que j'ai gâcher ma vie, idiote que je suis
- T'inquiètes pas, tout va s'arranger.
- Je ne vois pas d'autre échappatoire à part le suicide
- Quoi ? Qu'est ce que tu dis là ? N'y pense même pas
- Bah quoi ? D'ailleurs si c'est pas moi qui le fais ça sera sûrement lui.
- J'imagine ta souffrance mon amie mais tu peux pas faire ça. Imagines tes parents.
- Mais parents.... Hum, ils ne veulent plus de moi, j'ai choisi Thomas et je les ai perdus.
- Ils t'aiment toujours j'en suis sûre
- La dernière fois que j'ai vu mes parents c'était la nuit où j'ai fait mes valises pour rejoindre Thomas. Tu sais ce que mon père m'a dit ?
- .......
- '' Vas et ne reviens jamais ''
- J'ai autre chose à te dire
- Quoi ? J'espère que c'est pas plus grave que ce que tu m'as dit
- Je crains que si
- Bon sang, qu'est ce qu'il y'a ?
- J'ai .....
Puis, le téléphone de Kim commence à sonner
- C'est Thomas ?
- Oui, CHUT ..... il ne sait pas que je suis avec toi.
Kim décroche le téléphone
- Âll..
- Putain mais tu fais quoi dehors, à cette heure ci tu dois être à la maison. Mais quel genre de femme es tu bon sang.
- Mais je...
- TAIS TOI, salope. Rentres immédiatement ou tu verras de quel bois je suis capable.
- D'accord, j'arrive
Il raccroche
- Je dois rentrer
- D'accord, fais attention à toi mais avant de partir, qu'est ce que tu voulais me dire avant que le taré n'appelle ?
- C'est rien, je dois partir
- D'accord, prens soin de toi
A toute
Elle file en vitesse prendre un taxi pour la maison. Elle peine à en trouver un, ce qui commence à devenir stressant pour elle.Elle ne sait pas comment va réagir son mari. Même après ces deux ans de mariage ou plutôt ces deux ans de souffrance, elle ne sait pas comment va réagir son mari. Ça va être sûrement la violence, elle se dit. Finalement, après quelques minutes, elle trouve enfin le taxi.
- Taxi
Elle rentre dans la voiture
- Où allez-vous madame ?
- Rue de l'aube,10001
- D'accord
       ***** Dans la tête de Kim *****
Mon Dieu, je suis foutu. Qu'est ce qui m'a pris de rentrer aussi tard. Aujourd'hui, j'ai pas vu le temps passé. C'est peut-être parce que j'étais trop émotif. J'ai pleuré en plus, tout le contraire de moi. Ce gars m'a changé, et pas du bon côté des choses mais du mauvais. J'étais une femme forte, une battante et maintenant, une pleurnicharde qui se fait torturer. Peut-être que Selena pensait que je blaguais ou que j'exagerais quand je lui ai parlé du suicide. Mais non, je suis sérieuse. Je n'ai plus personne dans ce monde à part elle. Mais, elle sera mieux sans moi. Elle n'a pas besoin d'une amie comme moi. Ça me fait un peu mal que je lui cache des choses, au moins elle doit tous savoir. Il faut que je parle du ''Book of death''.  Mais qu'est qui ne va pas dans ma tête ? Malgré mes souffrances, je trouve le temps de donner un nom à mon journal intime. Mais admettons que le nom convient bien au journal vu les atrocités qui s'y trouvent. Je crois que c'est pas une bonne idée que je lui parle du journal, peut-être qu'elle me verrait autrement, le vrai moi. Mince, on s'approche de la maison. D'une part, J'ai envie que la voiture roule plus vite pour que Thomas ne se fache pas trop mais d'une autre, je voudrais qu'elle roule plus lentement, pour que j'en profite de respirer un bol air frais, pour me sentir un peu en sécurité. Qui sait ? peut-être qu'aujourd'hui Thomas a changé, il est devenu quelqu'un de bien. Quand rentrant je vais trouver que le dîner est prêt , mon cher mari avec un tablier entrain de mettre la table. Des bougies parfumées à la lavande pour une soirée majestueux. Hum, arrêtes de rêver Kim. Ça s'appelle du désespoir. Si je pouvais faire un vœu, ce serait qu'aujourd'hui les coups soient moins douloureux, que les gifles bien doux et  les insultes bien sucrées.  Et je ne prierai pas pour que ça dure éternellement, parce que ce serait trop demandé. Juste aujourd'hui pas demain ni après demain, juste aujourd'hui.  Au mon Dieu, je vois de loin la maison.
- Chauffeur, arrêtez-vous ! Je veux marcher
- D'accord
Elle donne l'argent au Chauffeur et descends de la voiture.
Plus que quelques pas pour l'enfer. Des larmes commencent à jair de ses yeux.
Je ne peux plus m'arrêter de pleurer. Qu'est ce que j'ai ? Peut-être que je commence à sentir les effets de l'enfer. Mon Dieu, qu'est ce que j'ai fait ? Je suis à deux pas de la porte. Ce serait mieux que j'essuie ses larmes de mes joues.
Elle hésite à ouvrir la porte.
À trois, je vais ouvrir. 1, 2,..... Et Paf. C'est Thomas qui ouvre la porte de l'intérieur. Yeux dans les Yeux.