Pour nous préparer à aller dans les terres désolées qui se trouvaient plus loin que la grotte du camp des gobelins, on a décidé de retourner à la capitale d'Inshæn pour nous équiper.
Elvirin avait une surprise pour nous, paraît-il.
Le trajet n'aura pas été long car cette fois-ci, tous les quatre, nous n'avions pas rencontré le gorille de l'autre fois.En y arrivant, même si nous n'étions pas tous intéressés, on a décidé de faire tous les magasins pour faire plaisir à tout le monde sauf notre arbalétrier qui nous attendait sur la place centrale avec un cadeau.
J'avais beau y réfléchir, je ne voyais pas à quoi il pouvait bien faire allusion.
Dans notre première boutique, Nuxie était la plus intéressée.
Il y avait des bracelets magiques, des bâtons, des sceptres, des baguettes et bla-bla-bla ...
Puisque je savais qu'elle utilisait les esprits pour invoquer des flammes, j'avais repéré un beau bâton sculté où sur le bout, un phœnix y avait été gravé.
Lorsque je lui ai montré, elle est passée par plusieurs émotions.
Le coup de foudre dans un premier temps, de par le design de l'arme qui lui convenait à merveille mais aussi, un grand coup au niveau du cœur et de sa bourse, lorsque le prix s'élevait plus haut que ses moyens.
Ici, puisqu'on vénérait principalement la Déesse Estelle, notre monnaie était l'Estellia.
Après tout, pourquoi faire compliqué quand on peut faire au plus simple?
D'après Nuxie qui venait d'Allemagne, cent Estellia représentaient un euro tandis que pour Rénald, ça faisait environ cent soixante yen japonais.
Mais puisqu'ils étaient gentils et qu'ils avaient bien compris que c'était trop d'informations pour moi, tout le monde a décidé de parler en Estellia.
Alors qu'elle était déprimée par le prix de l'arme qu'elle souhaitait avoir, Jizu, grâce à ses quelques aventuriers dépouillés par ses araignées, a accepté de lui avancer l'argent.
Avec une immense fierté dans ce bâton qu'elle chérissait, Nuxie nous a indiqué le chemin vers notre prochain magasin.À l'intérieur, cette fois-ci, il n'y avait pas à en douter, nous étions chez un marchand d'armes.
Et je ne dis pas ça car des épées étaient accrochées sur tous les murs ou parce que le forgeron qui était en train de battre le fer nous l'a dit mais parce que c'était écrit sur la pancarte à l'extérieur.
Cette fois-ci, c'était au tour de Rénald et au mien de faire nos petits achats.
Le chevalier s'est dirigé du côté des armes lourdes, tandis que moi, je préférais quelque chose de rapide.
En prenant la plus lourde épée que le forgeron avait, il n'était pas satisfait.
"Je ne sais pas si c'est de la qualité car elle m'a l'air très légère." A-t-il expliqué en la tenant d'une seule main.
Pour vérifier ses propos, je me suis avancée jusqu'à lui pour essayer.
Et c'est là qu'au moment où Rénald l'a lâchée des mains pour que je tienne le manche, que le forgeron et lui-même ont échangé un sourire.
Pendant l'espace d'un instant, j'ai eu l'impression que tout le poids du monde se trouvait dans mes mains et j'ai commencé à basculer vers l'avant.
Bien sûr, la gravité faisant effet, l'arme allait se retrouver à toucher le sol.
Et c'est là, que de son petit doigt pour empêcher la lame de se cogner par terre, Jizu a retenu l'épée.
Je ne savais pas si c'était moi qui avais si peu de force ou si eux deux étaient très musclés, bien que j'avais déjà tâté le torse de Rénald pour le soigner, mais pour moi, cette arme était bien trop lourde.
Alors que le marchand et le chevalier ont essayé de se retenir de rire, l'Arachna a récupéré l'épée pour la rendre à Rénald.
"Moi non plus je n'aurais pas réussi à la soulever." M'a murmuré Nuxie dans un élan de solidarité.
Alors que le chevalier était content de sa nouvelle épée, je suis retournée du côté des armes légères.
Qu'importe laquelle je regardais, je ne pouvais pas me résoudre à troquer la dague de mon village pour une nouvelle.
Une fois l'achat effectué, nous sommes sortis du magasin.
Mais une chose est sûre, plus jamais je ne ferai confiance à Rénald si ça a rapport avec le poids de quelque chose!En route vers notre troisième boutique, sur la route, certains aventuriers parlaient dans leur jargon de joueurs et de ce que j'ai compris, ils disaient qu'un assassin avait tué quelqu'un dans la grotte des gobelins et qu'il ne pouvait pas revenir à la vie à la statue de la Déesse Estelle et que ses compagnons avaient perdu leurs équipements sans pouvoir les récupérer une fois revenus d'entre les morts.
D'autres disaient aussi qu'ils ne pouvaient pas réussir une quête car le monstre qu'il cherchait n'était pas à sa place dans son donjon.
C'est là que nous sommes arrivés au magasin.
Jizu n'est pas entrée avec nous et m'a demandé ma dague pour trouver quelqu'un capable de me l'enchanter, c'est-à-dire de la rendre plus tranchante ou magique, selon les enchanteurs de présents dans la ville.
Et c'est en ouvrant la porte du bâtiment que nous y avons tous trouvé des merveilles.
Rénald avait maintenant des jambières et des gants en plaque, Nuxie s'était acheté une nouvelle robe aux propriétés magiques et moi, jamais beaucoup mes vêtements mais mon regard a été attiré par un grand gantelet qui allait de mes doigts jusqu'à mon épaule, elle-même comprise par une épaulette.
Si on comptait tout ce que tout le monde avait pris, Nuxie en avait pour cent cinquante mille Estellia, le chevalier pour cinquante mille de plus tandis que ce que moi je voulais, dépassait le million.
Quand ils ont entendu le vendeur annoncer le prix de mon équipement après qu'eux aient payé ce qu'ils souhaitaient, ils savaient qu'il n'y avait pas moyen de négocier car contrairement aux boutiques précédentes, cette fois-ci, le marchand n'était pas un aventurier mais un citoyen comme moi.
"Vous demanderez à l'Association de rembourser ce que je vous dois." Ai-je dit au vendeur.
C'est là que nous nous sommes tous les deux inclinés et que je suis sortie de la boutique.Après être venus jusqu'à moi, ils m'ont demandé de quelle Association je pouvais bien faire référence mais je n'en n'ai pas dit un seul mot.
Ils ont beau être mes compagnons de route et ceux à qui j'ai fait une promesse, il y a certaines choses que je ne peux pas leur avouer, ou du moins, pas encore ...Une fois nos achats terminés, nous sommes allés jusqu'à la place centrale, là où se trouvait un restaurant en extérieur qui se trouvait tout autour d'une fontaine.
Elvirin était là, avec un grand sourire mais n'avait pas changé son équipement, ou en tout cas, pas cette même cape qu'il avait quand je l'ai rencontré.
Nous nous sommes tous les trois assis là où il était et on a un peu discuté en attendant Jizu.
Lorsque l'Arachna est arrivée, elle m'a rendu ma dague et après l'avoir remerciée, c'est là que notre arbalétrier a eu un sourire.
"Je ne sais pas si ça a déjà été fait avant, mais j'aimerais que vous, Jizu, Andréalle, vous nous rejoigniez d'une manière plus officielle. Les mots d'Elvirin me rendaient un peu confuse car je ne voyais pas où il voulait en venir mais je l'ai laissé continuer pour en savoir plus.
En vous attendant, j'ai été enregistré un nom et j'ai fondé une guilde.
J'aimerais que nous cinq, nous en faisions partie si vous n'y voyiez aucun inconvénient.
-Et y aurait-il une contrainte à vous rejoindre? A demandé l'Archna un peu méfiante.
-Que personne d'entre nous n'a le droit de tuer un autre membre de la guilde. A répondu Nuxie.
-Voyez plutôt ça comme une assurance pour dire qu'on ne vous fera jamais aucun mal." Expliqua Elvirin, ainsi que le meneur de la guilde.Et c'est là qu'un petit badge nous a été tendu qu'on a ensuite accroché sur nos vêtements ou notre armure, avec d'inscrit dessus, l'arc-en-ciel gris.
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Réalité virtuelle
AventuraAndréalle, une fille souhaitant devenir aventurière suite à la mort de ses parents, s'embarque dans un monde qui lui est inconnu, entourée de gens parlant un langage qu'elle ne comprend pas.