Sakura : la Porteuse des Éléments

Entrevue

Son visage est crispé, son sourire est faux et ses yeux, n'en parlons même pas ! Il sont durs, froids, coupants... tout ce que vous voulez tant que ce n'est pas positif.
- Alors, commence-t-il, vous avez 15 ans et vous venez de Gardibah, c'est bien ça ?
- Oui, je réponds simplement.
- Très bien, je vois. Et vous dites avoir déclenché vos Talents. J'aimerais que vous m'en fassiez une démonstration.
J'en était sûre. Il allait forcément me demander ça un moment ou un autre. Mais je ne peux pas, je n'ai aucun contrôle sur mes Talents.
- Je suis désolée monsieur mais je ne peux pas.
- Je vois. Et pourquoi cela ?
- Parce que je ne les contrôle pas. Et que je ne veux pas détruire notre magnifique capitale, je dis d'un ton sarcastique, bien que la capitale soit réellement éblouissante.
- Je vois.
Qu'il est agaçant d'entendre les gens dire vingt fois la même chose d'affilée...
Après un instant de silence, Mr Shann reprend :
- Mademoiselle, je suis au regret de vous dire que je ne peux vous accueillir en tant qu'élève dans mon école si je n'ai pas pris connaissance des vos Talents. Vous voyez ?
Ces mots me font l'effet d'une gifle. Je me reprends et réplique :
- Monsieur, je comprend tout à fait mais, que dira notre empereur quand son pays sera détruit car je n'aurais pas pu contenir mes Talents ? Il rejètera la faute sur vous et vous licenciera, si il est clément. Sinon, il peut toujours vous faire emprisonner. Mr Shann, cela ne me dérange absolument pas de vous faire une démonstration, mais un Talent à la fois. Et peu de temps.
- Je vois. Cela me va. Avant, j'ai juste une question, pourquoi êtes-vous là si vous ne contrôlez pas vos Talents ?
- Parce que nous sommes dans une école et que les écoles sont faites pour apprendre aux élèves à contrôler leur Talent. C'est aussi simple que cela Mr Shann.
- Je vois. Alors c'est parti, faites la démonstration.
Après une grande inspiration, je me lance et commence par lui montrer l'Eau. Ensuite ce sera l'Air, puis la Terre et enfin le Feu.
Enfin... si il n'y a pas de catastrophe avant...
Je souffle et j'inspire. Les paumes vers le plafond, je regarde Mr Shann droit dans les yeux. De l'humidité de l'air se transforme en eau et forme deux petites sphères au dessus de mes mains. C'est tout. Je ne peux pas faire plus. C'est un bon début, peut être qu'il t'acceptera pour faire le ménage.
Inspire, expire... Ma conscience, comment te le dire gentiment ? Tu me saoule et je voudrais que, pour une fois, tu te taises. C'est possible ? Merci.
Donc, je continue ma présentation. Air. Terre. Feu.
Par un miracle miraculeusement miraculeux, il ne s'est rien passé !
Enfin... presque rien. J'ai juste déclenché un tout petit tremblement de terre, rien de conséquent.
- Je vois. C'est un bon début. Je veux bien vous accepter à l'Académie jusqu'aux examens de milieu d'année. Si vous les passez, vous continuerez votre scolarité ici. Sinon, je vous renverrai chez vous. C'est d'accord ?
- Oui monsieur le directeur. Merci.
- Bien ! Alors, parlons maintenant des formalités.

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Point de vu (pdv) le gars qui l'a accompagné

Elle entre dans le bureau et je l'attend afin de la raccompagner au retour. Oui, oui... ça doit être ça...
Pourvu que Mr Shann ne la renvoie pas... Cette fille a l'air sympa. Enfin... si elle n'est pas comme toutes les autres. Je ne pense pas à ma sœur, mais les autres filles de notre âge sont complètement folles. Par contre, la nouvelle, je ne pense pas qu'elle le soit, en tout cas, ce n'est pas ce qu'elle m'inspire.
Je souffle, ça commence à être long... il y a un peu de bruit à l'intérieur du bureau. Et une légère vibration sous mes pieds... Ça doit être un petit tremblement de terre, c'est assez fréquent dans une école où s'entraînent des centaines de Géokinésistes peu performants...
Bref, toujours est-il que la secousse s'arrête et que j'attend encore et toujours plus longtemps. 
Je m'assoie sur un fauteuil de la salle d'attente et commence à m'impatienter. Je tapote mes genoux du bout des doigts, renversant ma tête en arrière, pour tromper l'ennui.
10 minutes passent et enfin, j'entend la porte qui s'ouvre. Je me relève vite, il ne faut pas qu'elle me voit avachi sur la chaise et qu'elle croit que je m'ennuyais...
Bah... elle n'aurait pas tort en même temps...
Je l'entends dire au revoir au directeur.
J'espère qu'elle a été prise à l'Académie...

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Pdv Sakura

D'un geste de la main, il me fait signe de sortir. Il n'est vraiment pas très commode lui.
Je sors donc du grand bureau et je retrouve... le garçon, je ne sais pas comment il s'appelle. Il m'a attendu. Pour que je ne me perde pas au retour je suppose.
- Ça a été court, dis donc, me dit-il, d'un ton  ironique.
- Oui.
- Alors ? Tu es prise ?
Pourquoi cela l'intéresse t'il autant ? Mais bon, si il veut savoir, je ne vais pas lui cacher ça. Ça n'a rien de personnel ni de secret.
Nous commençons à marcher vers le campus quand je lui répond.
- Oui, et ça m'étonne vraiment.
- Pourquoi ça ?
- Eh bien... je n'ai pas du tout d'emprise sur mes... mon Talent. J'avais peur de détruire l'école. Mais ce n'est pas le cas ! C'est une réussite pour moi !
- C'est super ! Tu commence les cours quand ?
Ah... je n'y avais même pas pensé. Que je peux être cruche quand je m'y mets.
- Je ne sais pas, demain sans doute.
Nous arrivons sur la cour et je vois Keleana qui m'attend. Il la remarque aussi et me dit :
- Ok... alors peut-être à demain... mademoiselle.
Et il s'en va comme ça.
Je rejoins ma sœur qui me regarde avec un air rieur.
- Ne dit rien. Je ne veux pas de commentaires, dis-je, faussement autoritaire.
- Je n'allais rien dire. À part qu'il est affreusement mignon.
Et voilà, elle s'y remet. Chaque fois qu'elle me voit avec un garçon, elle fait des sous entendus et c'est franchement pénible. A moins qu'elle ait raison.
Tu sais ce que les gens font aux consciences trop bavardes ? Ils les font taire par la violence. Alors si tu la boucles pas, je vais t'en faire voir de toutes les couleurs, mon cher esprit.
Bref, nous partons je ne sais où jusqu'à ce qu'on arrive au quartier des Pyrokinésistes. Keleana me montre ma petite maison. C'est là que j'habite, maintenant. C'est plutôt mignon à l'intérieur, c'est douillet et confortable. Je crois que je vais m'y faire. Je crois, je ne suis pas sûre.
Keleana me dit qu'elle doit partir et me laisser seule. Déjà... bon, tant pis.
- À bientôt alors.
- Oui... Je t'aime, ne l'oublie pas.
Je hoche la tête et en la regardant partir, je murmure que moi aussi je l'aime.

Après ça, je décide de faire le tour de la maison. C'est petit, mais toutes les pièces sont séparées, c'est déjà ça. Et pour une personne c'est largement suffisant comme espace.
Dans la chambre, il y a un lit deux places, un bureau, quelques étagères et une penderie.
Sur le lit déjà fait je trouve mon uniforme vers bouteille et sur le bureau je vois un sac de cours, mes manuels et mes cahiers. Tout est déjà là. C'est cool...
Bon, bah je n'ai plus qu'à dormir et essayer de ne pas trop penser à demain.
Je saute sur mon lit et je m'endors, étonnement, très vite, en pensant à ma famille et à mes amis.

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NDA :
J'ai essayé d'écrire de différents points de vue ce chapitre.

Je n'avais jamais fait ça avant, donc dites-moi moi ce que vous en pensez pour que je puisse adapter les chapitres suivants.