Blood Lust (FR)

Chapitre 14 : Un vampire aux différentes facettes

Chapitre 14 : Un vampire aux différentes facettes

EVELYNN

La porte s'entrouvrit, laissant la lumière du couloir s'étirer dans chambre plongée dans le noir. Vlad me pressa légèrement contre le mur et logea sa tête dans le creux de mon cou. Il ne me mordit pas, et de son corps je ne pus voir qui venait de pénétrer la salle pour finalement en ressortir dans le plus grand des calmes.

Était-ce une façon de me protéger ? On devait sentir mon sang à travers l'entièreté du penthouse. Je pariais à coup sûr que c'était Aldéric, parce que je l'avais aperçu dans le salon avant que Vlad ne m'enferme dans sa chambre.

Quand sa langue passa lentement sur les perforations qu'il venait de me faire, j'ai légèrement serré les dents, en une respiration tremblante. Puis, il recula d'un pas pour passer son autre bras sous mes jambes et me soulever contre lui. Ma tête bascula contre son torse.

Par le mouvement de son corps, même sans correctement faire attention à ce qui m'entourait, je savais qu'il était en train de monter les escaliers jusqu'à son étage. Les lumières du couloir dansaient dans ma vision embrumée. J'allais de nouveau être enfermé, et ça ne manquait pas.

Je repris correctement mes esprits une vingtaine de minutes plus tard dans sa chambre. Cette fois-ci, l'une de mes mains était attachée au lit par des menottes.

J'ai doucement passé les doigts de mon membre libre sur mon cou en grimaçant. Il m'avait dévoré l'enfoiré, mais le plus étonnant restait qu'il s'était retenu, justement parce que j'étais son jouet et qu'il ne pouvait pas m'achever maintenant.

Quand j'ai levé mes yeux sur le miroir au plafond, où je pus constater l'état déplorable dans lequel j'étais : pâle, cernée, transpirante, et les vertiges me scotchait au lit. Ce n'était même pas la peine de chercher une solution, mon corps ne répondait tout simplement plus à mes exigences.

Comme si je n'en subissais pas assez, mon bas du ventre commença lui aussi à faire des siennes. Je me suis alors retrouvée en boule sous la couverture, parcourue de sueurs froides. J'avais si froid aux cuisses, au ventre et au bas du dos alors que j'étais déjà si fiévreuse dans un lit qu'une fille « aussi dégueulasse » que moi n'avait pas le droit de toucher. Mes lèvres, que j'humidifiais, étaient sèches comme ma gorge.

Soudainement, j'eus des nausées qui me forcèrent à me redresser, et qui accentuaient mes douleurs dans le bas de mon ventre. Je ne pouvais même pas aller dans la salle de bain, j'étais attachée et foutue, car si je vomissais sur son lit, ça en revenait à signer mon arrêt de mort, alors j'ai fermé les yeux, tentant de respirer le plus correctement possible et de réprimer ces envies.

Les minutes défilèrent, et je perdis rapidement la notion du temps à me contenir, jusqu'à ce que je sente quelque chose couler en bas. Je me suis instantanément arrêtée de changer de position en comprenant de quoi il s'agissait. De tous les moments, il fallait que ça arrive quand j'étais au plus bas, blessée et malade.

Et surtout.... Comment c'était possible ? J'avais vraiment tout d'une simple humaine, pourtant je savais que je ne faisais plus partie des leurs.

Je me suis assise par terre, le dos contre le lit et la main tendue à cause des menottes, légèrement penchée vers l'avant.

Je luttais entre ne pas m'évanouir et vomir. Le pire serait de vomir en m'évanouissant, et m'étouffer avec. Ce serait une honte colossale pour le coup... Je pris de grandes inspirations, ce qui me calma un peu.