Deadly embrace [L.HS]

Chapitre 19

Lee Heeseung

Je claque la porte métallique derrière moi et dévale les escaliers à toute vitesse. Respire, tu vas la retrouver.

Les toilettes. Elle voulait aller aux toilettes. Je cours en direction des toilettes de l'étage. Dans les salles situées dans le couloirs, j'entends des grognements, des cris et des pleurs, mais je n'y fait pas attention.

Je n'ai pas le temps. J'ai chaud, je transpire. Je ne sais pas si c'est de peur ou si c'est de chaud, mais je continue d'avancer.

J'arrive devant les toilettes des filles, la porte est ouverte. Personne ne semble être à l'intérieur. Il y a un silence presque terrifiant à l'intérieur.

D'habitude, pour une raisons que j'ignore, la plupart des filles se regroupent ici et discutent. Comme si ces toilettes étaient le meilleur endroit pour discuter.

Je ne savais pas qu'être entourée de fille qui font leurs petites affaires, qui se remaquillent et qui parlent de garçon (en tout cas je suppose qu'elles parlent de ça ), étaient ce qui les attiraient le plus ici.

Nara et Yunjin y allaient souvent ensemble.  Ça je me souviens.

J'entre, pour la première fois dans ces fameux toilettes et mis à part des traces de sang, rien de spécial. On dirait que rien n'a changé.

Et puis en regardant mieux, quelques chose brille un peu au sol. Je m'accroupis pour regarder ce que c'est. Un badge. Yoon Nara.

Il se trouvait au milieu d'une petite flaque de sang. Est-ce que... Non ça ne peut pas être son sang pas vrai ?

Elle n'est pas devenue l'un d'entre eux. Ce n'est pas possible. Pas en si peu de temps, pas elle.

Je garde le badge dans la poche de ma veste avant de sortir des toilettes. Où est-ce qu'elle peut bien être ? Je fais rapidement le tour des couloirs de l'étage. Personne.

Je regarde rapidement par les fenêtres des salles tout en essayant d'éviter les zombies, aucun signe d'elle, que ce soit encore en vie, ou comme l'une de ces choses.

Mon ventre se noue.

Je ne sais pas si je dois chercher Nara en vie, ou si je dois la chercher au milieu d'eux. Juste l'imaginer marcher au milieu des autres, avec ses yeux vides, le sang coulant le long de son visage, ou pire en train de manger les restes de quelqu'un d'autre me donne la nausée.

Je passe devant la bibliothèque, sans y entrer. C'est probablement la salle où elle irait le moins. Elle déteste la bibliothèque, et la pièce est grande et sûrement pleine de zombies.

J'entends déjà les grognements à travers la porte.

Elle n'aurait pas été assez stupide pour entrer à l'intérieur... si ?

Mais peut-être qu'elle y est ? Peut-être qu'elle s'est cachée quelque part et qu'elle a pensé à la bibliothèque ?

Il faut que j'aille y jeter un coup d'œil. Parce que si elle y est, et que je suis à côté, je ne pourrais jamais me le pardonner.

J'entre quand même à l'intérieur. Peut-être qu'elle y est ? Néanmoins, le nombre hallucinant de zombies me fait regretter rapidement mon choix.

La salle est sens dessus dessous. Je me fraye un chemin du mieux que je peux. J'escalade certaines étagères pour arriver devant la seule porte hormis celle de l'entrée, celle du bureau du bibliothécaire.

Comme je m'y attendais, elle est fermée à clé. Je prends une grande inspiration avant de poser mon épaule contre la porte.

Il faut que je donne un coup sec. Si je me rate, ils vont tous m'entendre et je suis foutu. Je regarde autour de moi.

Trois zombies sur ma gauche, cinq sur ma droite. Deux d'entre eux sont en train de manger ce qu'il reste de quelqu'un, je ne vois pas trop qui et très sincèrement je ne veux pas savoir de qui il s'agit.

Je ferme les yeux une fraction de seconde avant de donner un grand coup sec dans la porte. J'entends un clac et je tombe dans la salle. Je referme la porte tout de suite après, et je pousse le bureau contre. 

Le bruit attire les zombies présents puisqu'ils cours vers la porte, tapant et se jetant contre sans aucun scrupule tout en poussant des cris à me donner la chair de poule.

La barricade ne tiendra pas longtemps, il faut que je fasse vite, très vite même. Je prends mes distances avec la porte reculant un peu du bureau. Il tremble déjà.

Je ne peux pas rester trop longtemps ici.

Je trébuche sur je ne sais pas quoi et en regardant ce que c'est, je remarque que c'est un pied...

Un pied ?

Je suis des yeux le pied et je rencontre la tête du bibliothécaire, Monsieur Lee. Et juste à côté de son corps, une petite flaque de vomi.

Je m'approche du corps, il est mort. Pas de traces de morsure de zombies. Tout va bien. Cependant, comment est-ce qu'il est mort ?

Certes, il y a des traces violettes- bleues autour de son cou. Mais aucune trace de ce avec quoi il aurait pu mettre fin à ses jours.

Pas de corde, ni de câbles. Rien.

Je fais le tour de la salle, et dans la prise, un chargeur est branché sans aucun portable autour.

Quelqu'un aurait-il été là avant ? Et est-ce que cette personne a enlevé le chargeur autour du cou de Monsieur Lee ?

Juste y penser me donne des frissons. Je regarde à nouveau le corps de Monsieur Lee, ses yeux sont fermés. Comment est-ce que quelqu'un peut-il faire une chose pareille. Surtout pour un portable.

Le bureau commence à reculer petit à petit, et je sais que je n'ai plus beaucoup de temps. Leurs bras commencent à sortir de l'embrasure de la porte et certains essaient de marcher sur les autres pour essayer de rentrer.

Je cours vers la fenêtre qui est déjà ouverte et me mets sur le rebords avant de longer le mur, pour traverser quelques fenêtres.

Je crois qu'en un seul jour, je n'ai jamais fait autant de sport de ma vie. Le vent me souffle en plein visage alors que le ciel commence à se couvrir.

Est-ce qu'il va commencer à pleuvoir ?

Je regarde ce qu'il se passe en bas, et j'ai une vue sur la rue qui donne sur le portail menant au lycée.

L'allée est toujours remplie de monde qui court, et se bousculent pour ne pas arriver en retard en cours. Cette allée est complètement vide. Déserte.

Il n'y a pas un zombie. Juste une personne, une fille je le vois grâce à sa jupe, qui marche en dehors du lycée.

Elle marche les bras croisés. La seule chose que je peux voir de loin, ce sont ses cheveux long qui volent derrière elle.

Elle ne semble par regarder derrière elle. Une survivante. La première que je vois en dehors de ma classe.