Villa Stark-Rogers - 2015

Il s'agissait d'une soirée entre amis, entouré de pizza et d'alcool, celles que Tony adorait préparer, des soirées calmes, tranquilles, rien à voir avec les grandes fêtes organisées en son nom. Sans doute s'était-il calmé à ce sujet car il avait fini par comprendre que Steve aimait leur petit cocon. Ou alors car il n'avait tout simplement plus besoin de faire la fête pour se sentir aimé.

Peter comme à son habitude, essayait de rester discret pour ne pas être vu, pour pouvoir rester avec le groupe malgré son jeune âge. Ses pères le comprenaient, il vivait avec un groupe de supers héros, bien sûr qu'il voulait rester, mais ils ne pouvaient rester sans rien dire. Tout comme à son habitude, ce fut Steve qui réagit.

" Va te coucher crevette... "

Le blond ne put s'empêcher de sourire tendrement avec ses paroles et malgré tous ses efforts, il n'arrivait pas à avoir un ton froid et autoritaire. Sa voix, son regard, tout son être ne pouvait que montrer son bonheur et son amour pour son fils. Il s'approcha calmement du jeune homme et posa une main sur son épaule tout en lui indiquant le couloir d'un mouvement de tête.

Peter se tourna vers son autre père, lui faisant des yeux de chiots pour le supplier de le laisser rester et bien sûr Tony craqua, il était bien trop faible quand il s'agissait de son fils et encore plus quand il agissait ainsi, Steve aurait dû être surpris mais il en avait bien trop l'habitude, il savait que cela se terminerait ainsi.

" Okay, tu peux rester. "

Le jeune homme commença à s'exciter et avait un si grand sourire qui ressemblait tellement à celui de Tony, qui rappelait à Steve que les liens du sang n'étaient rien quand il y avait tant d'amour dans ce foyer.

" Mais seulement une heure ! "

Steve ajouta derrière son compagnon, l'adolescent le regarda un instant et son grand air joyeux se transforma en moue boudeuse sous les regards amusés des autres Avengers et les yeux aux ciel de Steve qui contrastait encore plus avec son sourire tendre qui ne faisait que de s'agrandir.

Parfois, devoir reprendre Tony l'agaçait, lui donnait l'impression d'être le grand méchant de l'histoire, celui qui disputait toujours Peter quand il ne rangeait pas sa chambre ou quand il oubliait ses devoirs pour réparer son nouvel ordinateur, celui qui devait mettre des limites alors que Tony ne savait pas le faire. Mais il n'avait pas de doute sur sa place de père, sur l'amour qu'ils avaient à trois et sur le fait que cette dynamique fonctionnait après tout.

Par ailleurs, cela ne l'empêcha pas de venir s'asseoir aux côtés de son compagnon, ce dernier n'attendant qu'une petite minute avant de venir directement sur ses genoux, cachant sa tête dans son cou comme un chat en manque d'attention. Steve était même persuadé que si vraiment il le souhaitait, Tony serait capable de se mettre à ronronner.

Le blond commença à caresser distraitement les cheveux du milliardaire à la base de sa nuque, avec douceur et tendresse, comme il le faisait à chaque fois, sentant son compagnon se détendre sous ses doigts, lui faisant oublier tout ce qui pouvait le tracasser, faisant s'envoler toutes les peurs et les angoisses qui enserrait son coeur à chaque instant.

Tony finit cependant par lever la tête vers lui et lui lança ce regard, celui qui faisait fondre Steve à chaque fois, un regard rempli d'amour et de dévotion que parfois le blond en avait peur, peur de ce qu'il signifiait, peur de ce qui se passerait si il finissait par le perdre car Steve ne se voyait plus vivre sans le milliardaire, cet homme qu'il considérait comme son grand amour, celui qu'on a qu'une seule fois dans sa vie.

Il ne put se retenir de venir l'embrasser, profitant de la douceur de ses lèvres qu'il avait l'impression de redécouvrir à chaque fois qu'il les touchait. Son cœur battait toujours aussi vite, ses joues se teignaient toujours autant d'un léger rouge, tout son être vibrait toujours autant, si ce n'est plus à chaque nouveau baiser qu'ils finissaient forcément par s'échanger.

Au bout de quelques minutes, ils entendirent les rires et les exclamations semi-amusés semi-épuisés de leur groupe d'amis et ils se séparèrent à bout de souffle, le cœur à bout de lèvres, ils n'avaient plus besoin de parler pour se comprendre, pour se répéter ces mêmes choses qu'ils entendaient à chaque réveil et à chaque couché.

Des doux mots que Steve ne faisait que répéter quand son compagnon travaillait et qu'il ne comprenait rien à ses explications sur sa nouvelle machine. Des doux mots que Tony répétait dès qu'il voyait un nouveau dessin de l'homme qu'il aimait.

Des mots encore plus magnifique quand ils sortaient de la bouche de leur petit garçon qui commençait de plus en plus à ressembler à un jeune homme plein de ressources qui ressemblait tant à ses pères malgré des sangs différents.

Des mots qu'une famille s'échangeait sans cesse, renforçant des liens qui ne pourrait être détruit même après la mort et qui ne ferait que se solidifier avec le temps, surtout depuis que Steve avait fini par remarquer comment Tony regardait les enfants et encore plus les bébés quand ils en croisaient. Mais ils n'avaient jamais abordé la question alors le blond restait silencieux, patient, attendant que son compagnon se décide à lui en parler.


For the Future [Stony]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant