Chapitre 10

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Raphaël

J'étais vraiment nul. J'avais tout gâché. Inès avait raison, je n'avais pas changé, j'étais juste amoureux de la mauvaise personne.

En arrivant au collège ce matin, je me dirigeais droit vers Clémence, n'ayant pas eu le courage d'aller lui parler la veille. Je fus intercepté par Myriam après quelques pas.

-Dis donc toi, où est-ce que tu vas comme ça ?

-Tu n'est qu'une garce. Je ne te pensais pas comme ça.

-Je te signale que tu as participé, ricana-t-elle.

-Oui, et je n'en suis pas fier, crois moi. Maintenant, si tu veux bien me laisser passer, je vais aller m'excuser.

-T'as pas intérêt à aller le dire à qui que ce soit, compris ?

-Je ne comptais pas le faire...

-Super.

-Tu menaces toutes les personnes que tu croises ou c'est juste moi.

-Non non, t'es pas le seul, t'en fais pas.

Elles s'éloignèrent tandis que je m'approchai de Clémence.

-Si c'est pour te moquer c'est pas la peine, je connais le chanson, je sais que je n'ai pas de parents.

-Non, je suis là pour m'excuser.

Elle leva la tête, intriguée.

-Je...c'est moi qui ai changé la sonnerie. Je...j'en suis désolé.

Ses yeux se remplirent de larmes mais elle m’incita à continuer. Je m'installai à côté d'elle et poursuivis :

-J'aime Myriam depuis toujours. Lorsqu'elle m'a parlé de changer la sonnerie, je pensais que ce serai quelque chose de drôle, pas d'humiliant, car je croyais la connaître. Et je me rends compte aujourd'hui combien elle a changé. Mais je l'aimais trop pour m'en rendre compte.

-L'aimais ?

-Oui. Grâce à Inès, j'ai fais face à la réalité, et j'ai compris qui elle était vraiment.

Elle ne dit rien et un silence pesant s'installa.

-Si...si tu veux dire quelque chose, tu peux tu sais.

-C'est gentil, mais il n'y a rien. Maintenant, si tu veux bien, j'aimerai être seule.

Je m'éloignai à peine que Myriam et Laura prirent le relais. Je continuai à marcher tout en les observant. Cela dura un long moment, si long que je ne vis pas Inès et que je lui rentrai dedans.

-Fais attention ! Ah, je vois que tu les regardes aussi. Qu'est-ce que t'as dis à Clémence d'ailleurs ?

-Oh, une chose à la fois ! Je suis juste aller m'excuser.

Elle arqua un sourcil.

-Sérieusement ?

-Oui, et je te présente aussi mes excuses de ne pas avoir été correct avec toi, surtout que tu avais raison...

-Merci de le reconnaître, mais c'est un peu tard. J'irai lui parler.

-Pour lui dire quoi.

-Je sais pas encore.

Je compris alors qu'une longue et dure période débutait.

Parler ou se taire..., que choisir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant