Heures - Fanfiction Otome

Heures

Elle posa son stylo et ferma son livre.
« Ça ne va pas. »
Intrigué, il leva le regard vers elle.
« Quoi ? »
Elle soupira avant de remettre une mèche de ses longs cheveux noirs derrière son oreille.
« J’essaye de préparer les examens du mois prochain et depuis que tu es là tu ne fais que me déconcentrer.
- Je ne vois pas ce que tu veux dire.
- Ne fais pas l’innocent, Sora. »
Un éclat scintilla dans son regard noisette et il répondit :
« Je ne fais que te tenir compagnie en lisant, je ne vois pas où est le problème.
- Premièrement, tu aurais pu t’assoir ailleurs. Il y a plein de tables de libres dans la salle d’étude, il n’y a même que ça.
- Justement, ça m’a fait de la peine de te voir toute seule ici, je me suis dit qu’une présence amie t’encouragerait. D’autant que ça fait un moment que Ruka t’a abandonnée pour son stage à l’Himalaya, et qu’elle ne reviendra pas de sitôt. Et puis, note quand même que je me suis assis en face de toi.
- Tu ne comptais tout de même pas envahir davantage ma bulle de concentration ?
- Quel était le deuxièmement ? »
Déstabilisée par cette brusque question elle tenta de rassembler ses idées. Il paraissait visiblement diverti par sa contrariété, ce qui ne l’agaçait que davantage.
« Eh bien, deuxièmement… deuxièmement… »
Soudain à court de mots, elle chercha vainement un prétexte. L’air moqueur, Sora passa une main dans ses cheveux châtains avant de se lever.
« Dois-je comprendre que je suis plus intéressant que tes révisions ? J’en suis flatté.
- Sora ! protesta-t-elle.
- C’est toi qui t’es mise dans cette situation. Mais tu sais… »
Elle se rendit compte que le rouge lui montait aux joues et maudit ce phénomène que lui arrivait trop souvent en sa présence.
« Tu t’inquiètes pour ces examens alors que tu n’as aucune raison de t’en faire. Tu es trop studieuse, Umi. »
Elle voulut répliquer mais il l’interrompit d’un geste.
« Je vais te chercher un café ? »
Ce n’était pas vraiment une question, mais avec ce sourire elle n’aurait pas pu refuser. Il posa son livre et sortit sans attendre sa réponse.
Une fois seule elle soupira à nouveau, sans savoir si elle s’en voulait plus à elle-même ou à lui. Il revint vite avec deux tasses fumantes et en posa une devant ses affaires, avant de prendre place à côté d’elle avec désinvolture. Elle le regarda prendre une gorgée puis poser sa boisson et s’offusqua :
« Qu’est-ce que tu fais ? Tu n’as pas écouté ce que je viens de… dire ? »
Toujours souriant, il s’était rapproché. Elle pouvait lire dans son regard à quel point il s’amusait alors qu’elle perdait ses moyens.
« Tu es très mignonne, Umi. Mais ne versons pas dans les clichés : ce n’est pas quand tu es en colère que tu es la plus belle. »
Il s’approcha davantage, se pencha vers elle et lui murmura :
« Je te préfère quand tu souris. »
Et il l’embrassa.