Profondeurs et Surface Tome 2: En quête de vérité

Chapitre 27: La promesse

La détonation résonna à travers tout l'hôpital et dans tous les esprits. Sylvain ressentit la peur griser ses pensées et croisa le regard d'Otto, ses yeux étaient remplis de terreur. Les quatre hommes accoururent dans la chambre pendant que le scientifique sa félicitait d'avoir échangé les munitions du capitaine par des balles à blanc. Mais avait-il fait le bon choix ? Il lui pourtant supplié d'en finir alors pourquoi lui a-t-il refusé son unique souhait ? Car il lui avait promis de ne pas l'abandonner. Avec ce que venait de révéler le Fou tout paraissait plus claire. Les centaines de maladies qu'il avaient étudié et les centaines de pages qu'il avait lu n'avait cessé de défiler ces dernières heures. Il n'avait rien trouvé mais là un souvenir venait de ressurgir des ténèbres de sa mémoire : encéphalite. Inflammation de l'encéphale causé par une maladie incurable une fois contracté : la rage. Dès qu'elle avait atteint le cerveau, c'était finit. Pourtant, il existait un vaccin au propriété curative mais il ne ferait plus effet à ce niveau de développement.

Toutefois, une greffe d'encéphale restait une solution et s'il fallait Sylvain donnerait la sienne sans hésiter. Donc après avoir fait le tour de la question, il entra à son tour dans la pièce. Tous étaient soulagé mais Batiste était en rage :

« Qui ? Qui a fait ça ? Vous n'avez pas le droit de m'enlever mon droit de mourir ! »

Hurlait-il en se débattant. Otto essayait de le retenir tant bien que mal avec l'aide du Fou et du Conseiller. L'Empereur quant à lui se tenait calmement debout face à la scène. Dès que l'ancien atlante compris, il se précipita sur son ami pour le maintenir en place. Le capitaine Ulrich avait les yeux révulsés et le visage en feu. Il n'avait plus l'air d'un humain malade mais d'une bête enragée. Le capitaine Gonsalez quant à lui essayait de le raisonner tout en voyant qu'il n'était plus lui-même :

« Batiste calme-toi ! On va trouver une solution alors s'il te plaît calme toi !

— Non vous n'y arriverez pas ! Alors promet moi que tu m'achèveras si je deviens un monstre ! Supplia-t-il dans un moment de calme et de lucidité.

— Non je ne te tuerais pas ! Répliqua-t-il sèchement.

— Alors lâchez moi et laissez-moi, en finir pendant que je le peux encore !

— Mais promettez-lui bon sang ! Ordonna l'Empereur.

— D'accord, d'accord Batiste je te le promet. Céda-t-il.

— Jure moi sur ton honneur que tu m'achèveras si je deviens un monstre. Reprit-il, quasiment calmé.

— Je te le jure. Promit-il.

— Bien maintenant reposez-vous pendant que nous trouvons une solution et surtout arrêté vos enfantillages, vous avez passez l'âge. Je ne vous pensais pas si faible. Rajouta l'Empereur d'un air supérieur audible dans son ton. »

Comme pour répondre à cette injure, Batiste crasha sur celui qu'il avait passé sa vie à vénérer comme un dieu. C'est à ce moment-là que tous comprirent qu'il n'était plus lui-même. Le véritable Batiste Ulrich existait-il encore ou avait-il disparu pour toujours ?

L'Empereur n'eut pas l'air de s'en soucier, plein d'orgueil il décocha sa meilleure droite à son plus fidèle serviteur. Et à la surprise de tous il assomma sa victime.

En partant il cria en direction de tous ceux qui pourrait l'entendre :

« D'ici deux mois, lorsque je reviendrais, il faudra que le capitaine ait reprit pleinement ses esprits et soit en pleine forme sans quoi des têtes tomberons. Vous avez carte blanche, des Inutiles des citoyens, des méritants ou des combattants je m'en fiche, tous sont sacrifiables mais surtout sauvez ma meilleure création ! »