La Lettre

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Depuis plusieurs années, je fréquente un prof de sport qui a 5ans de plus que moi. Jamais je ne me suis senti aussi bien avec lui qu'avec personne d'autre. Il est mon confident, le seul avec qui je peux être vraiment moi-même. Mais récemment, je ressens une tension incontrôlable dès que je le vois...

Aujourd'hui, je suis allé le voir, il devait être 18 heures environ. Le cours qu'il donnait touchait à sa fin ; de loin, j'observais ses élèves ramasser les équipements et les ranger dans la salle où le matériel était entreposé. J'avançais lentement, tenant mon sac contre mon t-shirt qui laissé entrevoir ma poitrine. Dès qu'il me vois, un grand sourire a illuminé son visage habituellement froncé. Je me suis arrêté pour lui laisser le temps de s'approcher, et j'en ai profité pour admirer son corps. Imposant et musclé, il me fais tellement d'effets. Ses épaules larges, son t-shirt moulant ses bras puissants, et son short qui laissait entrevoir sa virilité. Quand mes yeux ont rencontré son visage, j'ai remarqué ses joues rouges du au coups soleil, ses lèvres rosées, et ses yeux marron châtaigne étincelé  sous les derniers rayons du soleil couchant. Ses boucles dorées en désordre ajoutaient un charme inexplicable. Une sensation de fourmillements dans mes joues, de papillons dans le ventre, m'a traversé lorsque, tout près de moi, il s'est arrêté. J'avais l'impression d'être sienne, sans pouvoir y échapper. Il me dominait. Après ce court instant qui m'a semblé une éternité, il m'a salué d'une voix grave et suave. J'ai repris mes esprits et avons continué notre conversation. D'un geste de la main, il a indiqué à ses élèves qu'il était temps de partir, et tous se sont précipités pour récupérer leurs affaires et partir. Il ne restait plus que lui et moi. Un silence s'est installé. Il s'est ensuite dirigé vers les vestiaires pour se changer. Il a retiré son t-shirt, révélant les muscles parfaitement sculptés de son dos. Puis, sans se retourner complètement, il m'a tendu une enveloppe carrée de sa main droite. Je me suis approchée, hésitante, ne comprenant pas ce que cela signifiait. Il m'a fait comprendre qu'il allait se doucher et se changer rapidement. En attendant, il m'a laissé là, tenant la lettre qu'il m'a demandé de lire. Le soleil s'était couché et les lampadaires s'allumaient doucement. Je n'arrivais pas à lire la lettre, alors je suis entré dans le hall des vestiaires. À travers la porte, j'entendais le bruit de l'eau qui claquait sur le carrelage. Tout semblait résonner. J'ai décidé d'ouvrir la lettre, et dès que je l'ai sortie de son enveloppe, j'ai senti des frissons parcourir mon corps. J'ai pris une grande inspiration et lu la lettre en entier. Plus je lisais, plus mon cœur battait fort. Je n'entendais plus que lui. J'avais peur que quelqu'un l'entende, c'était comme si il allait sortir de ma poitrine. Ces mots... non, c'était trop. Comment pouvait-on exprimer ses désirs aussi facilement? Je me suis mordu la lèvre inférieure avec douceur en les lisant, ils résonnaient dans mon esprit. Cette lettre était le recueil de tous les sentiments qu'il avait pour moi, contenus depuis trop longtemps. Le bruit de l'eau s'est arrêté. Je devais partir. Après avoir lu cette lettre, je ne pourrais pas lui résister. C'était plus fort que moi. J'ai essayé de bouger, de partir, mais mes jambes étaient comme paralysées. J'étais d'une lenteur colossale. La tête baissée, je suis resté immobile, quand soudain la porte s'est ouverte. Je me suis tourné vers lui, tenant fermement la lettre. Il était là, debout, glissant une main dans ses cheveux mouillés, me fixant avec ses yeux perçants, un regard plein de désir, de séduction. Enfin, une tension réciproque s'est installée, prête à exploser. Son costume beige lui allant à la perfection était la goutte d'eau qui faisait déborder mon désir ardent pour lui. Il tenait son dos droit, ses bras le long de son corps, et ses jambes légèrement écartées, sa chemise laissait entrevoir son torse.

"Alors, comment me trouves-tu?" a-t-il demandé.

Il connaissait parfaitement bien la réponse. Il essayait clairement de me déstabiliser encore plus que je ne l'étais déjà. Son regard ne me quittait pas une seule seconde, comme s'il aimait me voir ainsi faible. Mais je ne me laisserais certainement pas faire, du moins, j'essaierais.

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