Alice Nevers, juge d'instruction

Chapitre 1 : Bouleversements

⚠️ Avertissement ⚠️
Pour lire la suite de la saison 2015 (arrivée de Léa et du docteur Chahine), rendez-vous au chapitre 2.
Bonne lecture !

Les nuages survolent le Palais dans lequel Alice se morfond en pensant à l'avenir. En entendant les pas qui parviennent jusqu'à son bureau, elle se précipite et s'installe à son ordinateur en faisant mine de lire un document. Le commandant entre et en la voyant, il est rassuré.
Marquand : Ah vous êtes là ! Je vous cherchais partout, le téléphone c'est interdit maintenant ?!
Alice : Je n'ai le droit qu'au vibreur.
Marquand : C'est le docteur Chahine qui vous l'a prescrit je suppose !
  Alice ne répond pas. Marquand pousse un long soupir et commence à parler du meurtre. Il dépose le dossier sur le bureau d'Alice et sort énervé. Au même moment, Victor pénètre dans le bureau et constate qu'il y a encore eu un petit différend entre la juge et le commandant.
Victor : Voilà votre café.
Alice : Merci Victor.

  Il voit qu'elle est perdue dans ses pensées et tente de la réconforter.
Victor : Vous savez, je peux lui parler au commandant. Lui faire comprendre que...vous êtes fragile en ce moment...
  Alice lève enfin la tête et sourit à son greffier. Elle quitte son bureau et rejoint Victor pour lui expliquer toutes ces choses qui l'intriguent.
Alice : J'ai vécu des choses difficiles étant enfant, et c'est ce que j'essaie de comprendre maintenant avec l'aide du docteur Chahine. Je ne sais pas comment lui en parler, il semble énervé souvent en ce moment, sans raisons.
Victor : Sans raisons... Enfin, vous l'avez laissé sans nouvelles après votre accident. Je pense qu'il est encore sous le choc, surtout si vous n'avez pas encore eu de discussion sérieuse à ce propos. Le commandant saura vous écouter, il faut juste que vous trouviez les bons mots... Il a toujours été là après tout.

  Soudain, Alice se remémore tous les instants qu'elle a vécus avec le commandant, depuis la naissance du petit Paul et même avant... Elle rêvait de lui, de leur amour impossible, elle l'aimait tellement... Alice s'en veut d'avoir fait croire à Marquand qu'une histoire était possible entre eux... Des larmes se mettent à couler.
  Victor lit un dossier, il détecte une information et s'apprête à en faire part à la juge. Il voit une larme couler et se précipite à son bureau.

Victor : Madame le juge ! Je ne voulais pas vous rendre triste ! Séchez ces larmes s'il vous plaît...
Alice : Vous avez raison Victor, depuis le début je l'aime et il a toujours tout fait pour me rendre heureuse ! Je lui tourne le dos, je le rends malheureux : voilà ce que j'ai réussi à faire pendant tout ce temps !
  Victor la console et lui conseille de rentrer chez elle.

  La clé tourne dans la serrure et la porte s'ouvre.
Paul : Maman !
Alice : Mon amour ! Mais qu'est-ce que tu fais là si tôt ?
Paul : C'est papi, il est venu me chercher ! On a mangé une glace et puis on est allés au manège !
Alice : C'est génial ça ! Tu as du chocolat partout, va nettoyer tout ça.

  Elle sourit à son fils et prend place sur son canapé. La tête dans les mains, elle repense à ces moments avec son commandant. Son père arrive sans qu'elle ne l'entende et s'assoit à côté d'elle.

Jacques Nevers : Qu'est-ce qu'il y a ma fille ?
Alice : Oh, tu m'as fait peur... Rien rien, je suis juste un peu...déstabilisée.
Jacques Nevers : Je peux rester encore un peu pour m'occuper de Paul. Je peux passer du temps avec mon petit fils et toi tu peux te reposer et remettre les choses au point. Ça te va ?
Alice : Oui papa, merci.

  Quelqu'un toque à la porte, le père d'Alice va ouvrir.
Jacques Nevers : Oui ?
Marquand : Bonjour...
  Marquand est surpris de tomber sur le père d'Alice, il aurait aimé passer un peu de temps avec elle. Jacques l'appelle et s'en va pour s'occuper de Paul et laisser les deux amis parler entre eux.
  Alice se retourne et voit Marquand entrer ; il semble tourmenté, lui aussi. Elle s'en veut un peu plus et d'un geste de la main, lui propose de la rejoindre.
Marquand : Je m'excuse pour tout à l'heure je... Je ne sais pas ce qui m'a pris...