Aminae : kidnappée par la mafia

Partie 35

2 ans plus tard

Aminae

Ma fille, Eleara,  a aujourd'hui deux ans.
Nous avons fait son anniversaire à trois, avec une nouvelle amie que je me suis faite, qui habite à cinq minutes de chez moi : Dayana.

Sa grand mère Sevana et son tonton Alano l'ont gâtée de cadeaux tous plus coûteux les uns que les autres. Expliquez-moi pourquoi ma fille aurait des boucles d'oreilles Gucci s'il vous plaît ? C'est abusé non ?

J'ai réservé un espace pour tous ses cadeaux.

Je fais tout pour qu'elle soit dans un maximum de confort.
Je pense aussi que je vais me chercher un travail parce que mon bébé va commencer l'école bientôt.

Il est vrai que je pourrai me permettre de ne pas travailler tout en sachant que je laisserai un très gros héritage à ma fille, mais c'est beaucoup plus pour mon épanouissement.

Je pourrai créer ma propre entreprise de crochet. Je lui ai crocheté plein de vêtements et de chaussettes douillettes. C'est quelque chose que j'aime.

Je n'aurais jamais pensé avant atteindre...ce niveau de richesse. Je reçois fréquemment des virements d'Alano et Sevana alors qu'ils savent que pour cinq vies avec ma fille, nous en aurions assez.

On est jamais trop prudents, me disent-ils souvent.

Ma petite chérie sera avec les autres enfants de son âge, pour apprendre à...je ne sais pas moi ce qu'on apprend à des enfants de deux ans.

Eleara est très éveillée et arrive à s'exprimer de façon assez claire.

Dayana : Oh mon bébé, tu es si talentueuse !

Je regarde Eleara lui tendre, très fière d'elle un dessin rempli de gribouillis.

Eleara : meuurci ta..ta Yana

Yana c'est le surnom affectif de Dayana.

—Tu vas te coucher mon cœur. On oublie pas que demain on commence l'école.

Son école est à 10 minutes d'ici. Il s'agit d'une école privée, qui n'est pas accessible car nécessitant des moyens qu'on peut largement se permettre.

Cela permettrait à ma fille d'être protégée, s'il n'y a pas de monde. La sécurité est renforcée.

Je lui prends la main après qu'elle ait embrassé sa Yana et la conduit dans sa belle chambre.

Je l'aide à s'allonger sur le lit, je lui mets ses couvertures convenablement, avant de lui lire l'histoire de son choix.

—C'est fini ma chérie. Il faut que tu te reposes maintenant.

Eleara : demain je fais y..yécole ?

—L'école ma chérie

Elara : Leucol ma chérie

Je rigole

—C'est presque ça oui. Bonne nuit. Je t'aime

Elera : Jeu t'aime maman

Cela me réchauffe le coeur.

Je ferme doucement la porte de sa chambre et je vais dans la grande pièce pour voir Dayana dévorer encore un bout de l'immense forêt noire.

Dayana : Ce gâteau est dé-li-cieux. Et ils ont mis un biscuit au chocolat noir juste en bas.

— Mange bien. On ne vit qu'une fois.

Dayana : Je vais pas me priver, ma copine super riche, super maman.

Elle a l'habitude de me parler comme ça et ça me fait rire.

Elle finit de manger et va laver son assiette depuis l'évier.

Dayana : Dis-moi Mina.

Mina est le surnom qu'on me donne depuis que je suis ici. Je dois avouer que cela m'enchante car ça m'a vraiment permis de me détacher au maximum du mal que j'ai vécu par le passé et de ne pas me définir à travers lui.

—Oui ?

Dayana : Si..si le père d'Eleara revient... qu'est-ce que tu vas faire ?

Je reçois sa question en tremblant presque.

—Je ne sais pas. Je lui ai fait comprendre que je ne voulais pas le voir...

Dayana : Mais il ne savait pas que tu étais enceinte...

Elle connaît à peu près mon histoire mais ne connait pas Fatima, et ne sait pas que Nicolaï est chef de Mafia et m'a tiré dessus. Elle ne sait pas que j'ai été kidnappée et forcée au mariage.

Pour elle, c'était juste un mariage où on se disputait beaucoup et où je le trouvais moralement abusif.

—Je protégerais Eleara contre vents et marées.

Dayana : Je n'en doutes pas une seule. Mais essaie quand même d'y réfléchir. D'accord ?

Je hoche la tête.

Lorsque nous finissons de discuter, je la conduis à la porte d'entrée.

Dayana : À demain soir

— à demain !

J'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir cette fille. Elle vit toute seule dans un petit appartement et nous nous sommes très vite attachée. Dans mes premiers jours je n'arrivais à tenir le rythme avec Eleara parce que j'étais toute seule.

Elle a veillé sur elle pour que je me repose, le temps que j'aille faire mes courses et m'a même aidée à avoir le permis en me donnant énormément de conseils.

Elle travaille en tant que data analyst dans une entreprise de la place et est un deuxième parent pour ma fille.

Je peux toujours compter sur elle.
On partage les repas du soir très souvent.

Je peux enfin avoir un moment réservé juste pour moi.
J'entre dans la grande salle de bain et je me déshabille.

Je fais du sport environ 4 fois par semaine depuis mon accouchement dans la soirée.
Il y a les équipements de sport juste chez moi, et cela m'aide énormément.

J'attache mes longues knotless braids noires et fines qui m'arrivent à mi-cuisse.

Lorsque l'eau entre au contact de ma peau, je me sens détendue entièrement.

Je me contente juste de mettre ensuite une lotion de nuit sur mon visage. .

Je m'habille d'une nuisette blanche, et je vais dans la chambre d'Eleara pour vérifier que tout se passe bien.

Elle dort à poing fermé.

Je me dirige vers ma chambre.
Je suis très soulagée lorsque mon corps entre en contact avec la douceur des draps.

Le lendemain

Je prépare les derniers casse-croûtes manquant à ma fille et je les range dans son sa glacière. J'ajoute les jus qu'elle aime, de l'eau.

Dans son sac à dos j'ajoute aussi des vêtements de rechange. On ne sait jamais.

Elle est prête et nous partons.

Je mets le code de mon appartement et prends ma carte avec laquelle je peux ouvrir les portes principale.

Eleara et moi sortons ainsi.

Nous allons au parking.
Je l'installe juste derrière dans la voiture, dépose ses sacs, et c'est une nouvelle aventure qui commence pour elle.

Nous arrivons à destination.

Les bâtiments sont hauts. Nous passons la sécurité et arrivons jusqu'à sa salle où quatre enfants sont assis.

La femme que je vois a un visage rassurant. Sa voix est très douce, et je me sens rassurée quand je vois la propreté de l'endroit.

Je m'abaisse au niveau de ma fille.

Elle me fait un gros bisous sur la joue et s'éloigne de moi, excitée.

J'ai les larmes aux yeux.
Est-ce donc ça être mère ?