Aminae : kidnappée par la mafia [Terminé]

Partie 40

Aminae

Dayana : Monsieur Van-Kelevitch est donc ton ex-mari ! Je suis tellement choquée.

— Je me demande pourquoi il est revenu. Je n'avais pas besoin de ça.

Elle dépose sa fourchette et pose sa main sur la mienne.

Dayana : Je suis désolée Mina. Ce n'est pas facile ce que tu vis. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous, mais si tu te sens aussi mal, tu dois avoir vraiment peur. Sache que je serai là en cas de besoin. Je garderai Eleara, et à la moindre notification de toi, j'appellerai la police.

Je suis touchée par ses mots. La police ne peut rien contre Nicolaï. Il a beaucoup trop de pouvoir, mais le fait qu'elle me rappelle qu'elle est là pour moi me touche le cœur.

— Merci... merci.

Nous nous séparons ainsi sur ces notes.

Lorsque je me couche ce soir-là, je sais que la journée de demain sera remplie de surprises. J'ai très peur. J'ai surtout peur de perdre ma fille si jamais il apprend qu'il s'agit de la sienne aussi.

De ce que j'ai compris, il croit que j'ai couché avec quelqu'un d'autre. Bon, c'est vrai, mais il croit que c'est la fille de quelqu'un d'autre. À aucun moment il n'a envisagé l'éventualité selon laquelle c'était sa fille aussi.

Mais dès qu'il la verra, je suis sûre et certaine qu'il comprendra. Elle lui ressemble énormément et elle a les mêmes yeux que lui.

Le lendemain, 20h

Je porte une somptueuse robe en soie. Elle est décolletée. Il y a derrière des fils minces qui se croisent. Elle m'arrive jusqu'aux orteils. J'ai porté des talons ouverts dorés. J'ai relevé mes longues braids en un haut chignon. Je me suis fait un maquillage sombre et j'ai pris un petit sac noir.

Nicolaï est très ponctuel, donc je sors de la maison après avoir dit à ma fille que je l'aime et après avoir reçu des encouragements de mon amie.

Lorsque j'arrive en bas, Nicolaï est adossé sur une grande voiture d'un noir brillant.

Il porte une chemise blanche entrouverte, et un ensemble tout noir.

Il me regarde intensément, et j'essaie d'ignorer les effets que ce regard a sur moi.

Lorsque je suis proche de lui, il se redresse.

Nicolaï : Bonsoir Ami-

— Oui bonsoir. Je peux ouvrir la portière moi-même.

Il reste statique une seconde, avant de me laisser passer. J'ouvre la portière et j'entre. Je mets ma ceinture.

Ce dîner est totalement inutile. Il le verra lui-même.

Il ne servira absolument à rien.

Nicolaï monte côté conducteur et, sans plus tarder, démarre.

Ses mains imposantes saisissent le volant et je détourne le regard.

Nous roulons en silence. Il n'a rien dit et ce ne sera certainement pas moi qui dirais quelque chose.