Rome, Italie, 19 juillet 64

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Après avoir rageusement jeté les bijoux à l'eau, je m'étais sauvée le plus loin possible de mon père. J'avais marché jusqu'à ce que, exténuée par la nuit éprouvante que je venais de vivre, je me laisse tomber sur un tas de foin, pour me reposer et réfléchir.

En moins d'une soirée ma vie avait totalement volée en éclats. J'essuyai rageusement mes yeux inondés de larmes. Mais quelque chose de dur et froid me blessa le visage. C'était ma bague, le seul bijou dont je n'avais pas pensé à me débarrasser. Je décidai de ne pas la jeter, jamais. Cette bague sera mon seul héritage, elle se transmettra de génération en génération. Je ne reviendrai jamais à Rome. Je vais avancer, me marier avec un honnête homme et j'aurai des enfants. Je vais continuer à vivre. L'incendie de Rome ne m'aura pas tuée, pas plus que le choc de la trahison de mon père. Je m'y refuse catégoriquement. Je ne serai pas la fin de ma lignée. Et lorsque ma fille naitra, je l'appellerai Julia et lui offrirai cette bague. Cette bague sera pour moi le symbole de ma résilience.

Je ne veux pas savoir ce qu'il est advenu de mon père, je m'en moque. Je veux repartir à zéro, démarrer une nouvelle vie, forte du souvenir de ma chère Julia.

Les Bijoux d'AstoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant