Chapitre 3, Ficelle p.1

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Enfin un PDV Ficelle ! C'est un chat domestique et le meilleur ami de Rusty


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J'étais allongé sur un chêne en me toilettant. De cette branche, j'avais un visuel sur le nid d'oisillon mais ils avaient déjà fini leur petit entrainement de vol.
Qu'est-ce que fait Rusty ?! Je ne vais pas passer ma journée à regarder des oiseaux !

Toujours sur mon perchoir, j'aperçus un mouvement depuis la chatière du voisin. Mes prunelles se fendirent pour que je puisse voir au mieux la silhouette apparaitre. Je sautai immédiatement sur la clôture nous séparons lui et moi:

"Salut, Rusty ! lançais-je énergiquement. Tu as raté quelque chose: les bébés moineaux étaient de sortie.

- Tu as fais de belles prises ? demanda le rouquin.

-J'ai eu la flemme, répondis-je en baillant et me léchant le museau. Je n'avais plus faim. Bon, et toi, c'est à cette heure-ci que tu te lèves ? Hier, tu te plaignais que Prosper passe sa vie à dormir, et aujourd'hui regardes-toi !

- Je suis allé dans les bois, hier soir", me rappela-t-il en s'asseyant au pied de la barrière.

Quand je vis le pelage de mon ami frissonner et sa fourrure s'hérisser, j'ouvris de grand yeux et mon cœur rata un bond.
Qu'est-ce qui lui est arrivé ?! pensais-je, mi-excité mi-terrifié pour mon compagnon de jeu.

"C'est vrai, j'avais oublié ! Alors, raconte ! Tu as attrapé quelque chose, ou c'est toi qui t'es fait attraper ?

- J'ai rencontré des chats sauvages, répondit-il après un moment d'hésitation.

- Quoi ! Et tu t'es battu ?

- plus ou moins..."

Je ne ressentais plus aucune excitation à l'anecdote du chaton et le fixait, les yeux grand ouvert. Je l'observa de fond en comble pour voir quelconque marques de bataille et devant son absence de réponse, je lui demanda, paniqué:

"Que s'est-il passé ? Tu n'as pas été blessé ?

- Ils étaient trois, plus grand et plus fort qu'aucun d'entre nous.

- Tu les as tous affrontés, demandai-je en ne pouvant réprimer un frisson, même si ma queue frétillait.

- Non ! me coupa-t-il immédiatement. Seulement le plus jeune, les deux autres sont arrivés après.

- Ils ne t'ont pas taillé en pièce ?!

- Ils m'ont seulement demandé de quitter leur territoire. Et puis..."

Il marqua un temps d'hésitation, comme si il avait peur de me le dire.
Ne me dis pas qu'ils t'ont demandé de m'emmener à eux pour qu'ils me mangent et fassent leur griffes sur mes os ?! Pensais-je avec horreur. Peut-être même quelque chose de pire !

"Quoi ?

- Ils m'ont demandé de rejoindre leur Clan."

Il finissais sa phrase avec un sourire, gêné.
Ça doit être ça ! Avais-je envie de me moquer.
Mes moustaches frétillèrent contre mon gré, ayant du mal à prendre mon ami au sérieux. Le voyant il se hâta de dire:

"C'est vrai je t'assure !

- Pourquoi t'auraient-ils proposé une chose pareille ? insistais-je, décidé a qu'il me révèle la vérité.

- Je... Je ne sais pas, avoua-t-il. Je crois qu'ils manquent de monde.

- Moi, je trouve ça bizarre. Si j'étais toi, je me méfierais."

- Pourtant, j'ai confiance en eux. J'ai pris ma décision. Je vais accepter."

Avait-il perdu la tête ?! Déjà qu'il y avait une grande chance qu'il est mal compris, il voulait en plus accepter !
Cette fois, mon cœur fit deux tours et je me hâta de sauter de la clôture pour le rejoindre en bas et de miauler d'un air inquiet:

"Ne fais pas ça, s'il te plaît ! Je ne te reverrais peut-être jamais !

- Ne t'inquiète pas, répondit-il avec un coup de museau amical. Mes maitres prendront un autre animal. Vous deviendrez amis: tu t'entends avec tout le monde !

- Mais ça ne sera plus pareil !" pleurais-je comme un chaton.

Pourquoi ne comprenait-il pas ?! Je n'étais donc rien d'autre qu'une poignée de croquettes à ses yeux depuis le début pour qu'il soit capable de me dire qu'un autre le remplacera ?!
Rusty agita la queue d'irritation, confirmant encore plus mon désarroi:

"Justement ! Si je reste ici jusqu'à qu'on me traine chez le Coupeur, rien ne sera plus pareil.

- Le Coupeur ? le questionnais-je, incrédule.

- Le vétérinaire. Pour me faire castrer, comme Prosper.

- Prosper va bien, miaulais-je en haussant les épaules, mon incrédulité renforcé. Enfin, je sais qu'il est un peu plus paresseux maintenant, mais il n'est pas malheureux. Ça ne nous empêcherait pas de bien nous amuser."

A ce stade là, je ne croyais même plus moi-même à mes paroles mais voulais à tout prix ne pas perdre mon seul ami, celui avec qui je pensais vivre et finir ma vie...

"Je suis désolé, miaula mon "ami" comme ci cela allait tout régler. Tu vas me manquer, mais je dois partir.

- Très bien, cédais-je en lui effleurant la truffe. Je vois que je ne pourrais pas te faire changer d'avis; au moins, profitons des dernières heures qu'il nous reste."

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Le matinée fut la plus joyeuse et la plus triste de ma courte vie. Moi et mon compagnon la passèrent à visiter les endroits préfèrés du rouquin et à parler à nos connaissances.
Mais je le voyais bien, plus midi, l'heure pour lui de partir approchait, moins il était attentif à nos petites discussions puériles.
Alors c'est vraiment ce qu'il veut... soupirais-je a moi-même.

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Le soleil était à son zénith...
Je ne le reverrais alors plus jamais de ma vie...

Je le regarda de mon air triste alors qu'il sautait pour la dernière fois la clôture de son jardin. Il avait l'air comme décidé à ne pas regarder en arrière et à laisser de côté son passé.
Qu'est-ce que ces sac à puces ont pu lui mettre dans la tête ?

Alors que je rentrais chez moi, tête et queue basses, m'imaginant déjà mon ami m'avoir oublié, je gardais au fond de mon coeur le plus petit espoir qu'il revienne un jour.

[967 mots]


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J'aime trop le PDV Ficelle !
Au début il est drôle, et ensuite on comprend ce qu'il ressent et c'est tout de suite touchant. Je trouve que Rusty a un peu trop vite oublié ses amis domestiques dans le livre

Je trouve aussi que la fin s'éloignait assez de l'histoire original et j'ai beaucoup aimé écrire ça.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avait pensé ^^

LGDC d'un autre point de vueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant