Chapitre 2 - Les ASPIC, ou l'art de profiter de son été un max

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Le stress... l'angoisse... la peur... c'était précisément ce qu'il ressentait...

Ses yeux verts restaient presque fixes derrière ses lunettes. Une goutte de sueur glissa de son front et descendit le long de sa tempe. Sa mâchoire était serrée au point qu'il sentait ses dents grincer les unes contre les autres. Ses traits étaient tirés par l'anxiété.

— Le temps est écoulé, posez vos plumes ! Accio !

Dès qu'il entendit cette voix féminine, il déposa sa plume d'aigle sur la table. Au même moment, il vit sa copie s'envoler pour atterrir dans les bras d'une sorcière.

Elysio Rogue poussa un profond soupir de soulagement en essuyant la sueur de son front du revers de sa main. Il venait de terminer l'examen pour obtenir son ASPIC en sortilège.

— Vous recevrez les résultats dans une semaine, déclara la femme en quittant la salle. Bonne journée à vous.

Cette petite pièce du ministère de la Magie avait été aménagée pour que les candidats libres puissent passer leurs examens. Les autres personnes qui étaient venues étaient pour la plupart des adultes ayant arrêté leurs études ou qui n'avaient pas obtenu leur diplôme. Il était le seul adolescent de seize ans présent.

Il s'étira sur sa chaise et passa ses mains dans sa nuque. À sa grande surprise, il sentit quelque chose de pointu, avant de se rappeler qu'il avait glissé un crayon dans ses cheveux. Ces derniers, d'une intense couleur noire, n'avaient pas été coupés depuis des mois et tenaient désormais dans une petite queue de cheval.

Le jeune homme rassembla ses affaires et les fourra dans sa sacoche en cuir avant de quitter la salle. Marchant dans les couloirs, grimpant les escaliers quatre à quatre, il put rapidement sortir au grand air.

Le soleil d'août tapait déjà fort alors qu'il n'était que dix heures du matin. Le vent secoua les manches courtes de son t-shirt.

— Eeelysioo-kun ! lança une voix joviale à son oreille.

Un bras passa autour de son épaule et le serra, tandis qu'une main balançait devant ses yeux une bouteille de thé glacé. L'adolescent la prit avec un sourire.

— Merci, Osamu. Tu ne travailles pas, aujourd'hui ?

Osamu Arahabaki secoua la tête, sa tignasse argentée suivant délicatement le mouvement. Plus grand d'une dizaine de centimètres et de quatre ans son aîné, cet ex-mafieux avait pourtant la maturité d'un gamin. Maintenant Auror au ministère de la Magie, il ne portait cependant pas son uniforme, mais une chemise et un pantalon très Moldus.

— Il n'y a que de la paperasse au bureau, répondit-il, ses yeux gris-bleu trahissant son amusement. Alors mon vénéré patron m'a laissé ma journée !

Ce n'était pas surprenant, sachant que son chef était un de ses amis...

— Tu veux qu'on rentre ensemble ? demanda le plus âgé. On ira plus vite en transplanant.

— Volontiers ! accepta le noiraud en buvant une longue gorgée fraîche. Il fait trop chaud ici !

— Viens, il y a une rue déserte pas loin d'ici.

Osamu, toujours son bras sur son épaule, l'emmena sur le trottoir.

— Il te reste encore combien d'examens ?

— Un seul et le pire : Histoire de la Magie, grommela son cadet en calant une mèche derrière son oreille. C'est demain, et je vais encore réviser un peu. Mais d'abord, j'ai besoin d'une pause !

Ils tournèrent à l'angle de la rue pour s'engouffrer dans une impasse, à l'ombre des immeubles de Londres. Osamu regarda autour d'eux pour vérifier qu'il n'y avait personne, avant qu'ils ne disparaissent dans un craquement.

Partie 2 - Les ChasseursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant