Maki, l'artiste excentrique

1 0 0
                                    

C'est le beug.
Le beug le plus long que je n'ai jamais eu.
Cela fait plus de 3h que je teste milles et une couleur de peinture. Que je test des paysages, des portraits, des formes abstraite ou réaliste mais tout ce que je fais me semble fade. Je n'ai pas d'inspiration.
Au bout d'un moment, mon ventre me sort de mes pensées. Je lâche mon pinceaux et me décide enfin à sortir de mon entre.

Je suis en collocation avec trois personnes.
Un mec un peu geek sur les bords et plutôt farceur.
Un femme d'à peu près mon âge, très chic, mais elle n'est pas souvent à l'appartement.
Et enfin une petite fille de huit ans que j'ai recueillit il y a quelques mois.
On est un groupe assez différents mais nous somme tous uni par un fait plutôt incongru. Chacun de nous, avec ses méthodes et ses préférence, nous somme tous des criminels recherchés.

Nous sommes des erreur, des bugs dans la société. Nous sommes condamné à éré seul, à nous perdre dans notre perversion.
Seulement, l'Homme n'est pas fait pour rester seul trop longtemps. La folie nous guette alors, nous avons eu l'idée de faire une collocation dans un quartier réputé "dangeureux". Parmis les gosses qui se crois fort et les gangs qui ne savent pas tenir un flingue, on s'est dit que les flics n'aurait pas le temps de fouiller de partout. Enfin, "on", c'est plutôt Jake qui a eu cette idée.
Résultat, ça fait bientôt 1 ans qu'on vit tous ensemble.

- Maki ! Maki ! T'es sortis ! On mange quoi ?
- J'en sais rien, mais je meurt de faim. Jake n'as pas géré le repas ?
- Nan, il joue depuis des heures.
- Sérieux Jake ! Je t'avais demandé de t'occuper d'Azalée !

Il souffle fortement en tapotant sur les touches de sa console.

- Mais je suis pas son baby-sitter à la morveuse !!! Elle a cas se démerder si elle a faim.
- Elle a huit ans !!!
- Mais arrête... elle est plus inteligente que toi, Emira et moi réuni.

Il m'exaspère. Je le tuerais un jour, je le jure.
Enfin bref, il doit bien rester quelques choses à manger.

Elle a un sourire adorable quand elle mange. Contrairement à l'autre idiot qui s'empiffre sans lever les yeux de son écran.

- On mange ensemble. Comme un papa, une maman et la fille.
- Et voilà qu'elle remet ça. Faut te le dire combien de fois ? On est des assassins, des meurtrier professionnels sans âmes et sans émotions !
- Tu dis ça Jake mais toi tu es toujours grognon et ça c'est une émotion.

Les deux se fixent. Je bois ma grenadine en attendant la répartie.

- Tu m'emmerde gamine.

Whoaaa, quelle répartie.
Il se lève et quitte la table pour rejoindre sa chambre.
Je ne peux m'empêcher de ricaner.

- Bien joué Azalée.

Elle ris à son tour.

- En fait, je te voit plus comme ma grande sœur.
- T'es chou. Allez, fini de manger.

Son sourire est adorable.

Le bug est toujours là et l'inspiration ne me viens pas.
Dans ses cas là, j'ai lu quelque part qu'il fallait sortir prendre l'air et trouver l'inspiration dehors. Alors soit, sortons.

L'air est froid mais pas frais. Sa pue les merdeux, le shit et les embrouilles.

Au détour d'une ruelle, je trouve une bande de gamins en train de peinturluré le mur d'un grand immeuble.
Ils sont plutôt doué.
Ils m'ont entendu arrivé apparemment.

- Hé ! Qu'est-ce ce que tu fous là !? me crie l'un des garçons.

- Cette ruelle est à nous, alors dégage la bombasse! m'ordonne une gamine trop peu habillé à mon goût.

Les autres se contentent de rire en agitant des bouts de fers.
Ahh les gosses je vous jure.

- J'ai vu votre œuvre, elle est très belle. Qui en est l'artiste ?
- Qu'est ce que ça peut te foutre.

Une adolescente punk avec une mèche violette de côté venait de me répondre de manière hautaine.

- Tu n'as pas entendu ? Ici, c'est chez nous. Si tu veux rester, tu paies.
- Je voulais juste faire un compliment.
- Bas garde-le et dégage.
- Décidément les enfants de ce quartier sont tous plus vulgaire les un que les autres. C'est dommage, une œuvre aussi belle pour une personne aussi hideuse.

Son expression se charge de colère. J'aurais touché un point sensible ?

- Nan mais pour qu'il est se prend la vieille ? Elle veut se prendre de la ferraille dans la gueule ?
- T'affole pas petite mocheté, je cherche juste l'inspiration pour ma prochaine œuvre d'art.

Son visage se crispe. Elle se lève, une bar de fer dans la main. Elle espère faire peur ?
Pauvre idiote.

Deux bras mattrape par derrière. Un gosse ? Pas mal.
Elle fonce sur moi.
Elle est rapide.
Autant que moi ? Non je ne pense pas.

Quand la barre m'a pratiquement atteinte, je me penche brutalement en avant. Le métal froid rencontre la tête du garçons dans un bruit qui me fait frémir.
Il tombe à terre. Ses camarades s'agitent. Certain paniques et fuient. Il ne reste que deux mioche et la petite effronté.

- Sa... Salle garce... Tu vas me payer ça !

Elle peut parler, je ne l'entend pas.

C'est magnifique.

Sur la fresque représentant un oiseau en pleine envol, ses plumes sont tâchées d'un rouge éblouissant.
C'est ça !
C'est ça qu'il me faut pour ma toile.

- C'est exactement ça !
- Qu'est ce que raconte salle folle ! Je vais te tuer. Urg....

Tenir la gorge d'un être aussi fade, ce n'est pas pour me ravir. Mais peut être que son sang sera plus beau que son âme.

- Lâche.... moi....
- Lâchez-là !
- Pa... partez ! S'il vous plaît !

Ils ont peur. C'est amusant. La gamine se débat dans ma main. Ça, par contre ça ne l'est pas.
J'ai mes méthodes. Rapide et efficace. Et surtout, du premier coup.

Je la jète au sol. Sa tête heurte le mur et l'assome quelques minutes.
Les deux garçons reculent d'un pas quand je m'avance vers eux.
Contre un mur, je récupère une massu.

- Att... attendez. Qu'est ce que vous allez faire ?

Ses yeux tremblent, elle reviens à elle.

- Mon oiseau.

Ça aura été ses derniers paroles. La massus heurte de plein fouet sa tête en un coup fatal.

Les garçons hurlent. Ses merdeux vont attiré l'attention.
Ahhh mais son sang sur le métal est si beau.

- Meurtrière...
- Vous n'avez pas de cœur !

Mon regard à ce moment à sûrement finit de les convaincres de fuir.
Un cœur ?
Bien sur que j'en ai un, il bat et me fait vivre.
Chez moi, c'est l'empathie qui me fait défaut.
C'est ainsi. Je suis nez et je vis comme ça. Peu m'importe les avis et les jugements, je les ferait taire et ils rejoindront mes œuvres.

Après avoir récupéré son sang au maximum, je peux enfin me remettre à mon art.
Mes deux camarades n'ont rien dit quant au corps. Je pense qu'ils n'ont même pas remarqué.

Mon pinceau trace et repasse. Colore et marque la toile sans interruption. Je me sens inspiré. Quelle sensation incroyable.
Ce n'est que quand mon œuvre est enfin terminée que je laisse tomber mon instrument.
C'est là que je réalise.
C'est un oiseaux.
J'ai peint un oiseaux.
Pourquoi ? C'est étonnant.

"Vous n'avez pas de coeur"
"L'empathie me fait defaut"

Des cris attirent mon attention dans le salon. En sortant, je vois Azalée et Jake se chamailler sur un jeu de société. C'est Jake qui perd évidement.
Cette vision me fait sourire. Je ne pensais pas que deux être humains me feraient sourir à ce point.
J'ai peut être un peu d'empathie finalement...

...

Non, faut pas rêver.

- Je peux jouer ?

Murderer CollocationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant