Chapitre 2

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"J'ai la peau du cœur sensible, un rien l'égratigne"

- Jessica Simard

Moon - 2 mois plus tard

New Haven, États-Unis.

Il enleva lentement le couteau de ma peau ce qui augmenta encore plus la douleur. Je senti mes yeux se fermer et mon âme quitter mon corps lorsqu'il l'enleva rapidement.

- J'te fais la promesse de te laisser pourrir, ici, vivante si tu ne fermes pas ta gueule dans les prochaines secondes compris ?

Je me réveilla en sursaut et tremblante. Depuis que je suis arrivée ici, les événement de la première nuit tourne et retourne dans ma tête ce qui me coûte souvent mes nuits de sommeil, me rendant encore plus vulnérable lorsque l'autre vient se défouler sur moi.

D'ailleurs son nom est James, de ce que j'ai compris.

Il l'a écrit sur le dos de la porte avec mon sang.

Il a aussi écrit sur un mur " D&S ". Je l'avais supplié de me mettre une petite lampe pour que je puisse voir au moins mes mains.

Il m'a écouté. Il a mis une chandelle, c'est pourquoi j'ai pu distinguer avec un peu plus de facilité ce qui était écrit sur les murs ainsi que la porte.

Faut voir le positif c'est mieux que rien, au moins je vois un peu plus la pièce.

Elle est plus petite que ce que je croyais et comporte un matelas avec plein d'urine et de sang dessus. Le sol est comme je pensais, en béton froid et les murs en béton aussi, mais ceux-ci sont tous craquer. Je suis sûre qu'à tout moment ils peuvent me tomber dessus et je pourrais y rester.

Durant les derniers mois James m'avait torturée aussi cruellement que le premier jour, voire pire, lorsqu'il était agacé par quelque chose.

Plusieurs blessures étaient présentes sur mon corps aussi graves que mineurs. À certains moments, je me demandais si j'allais y rester vue la force qu'il mettait lorsqu'il me frappait.

Mais entre toutes ces blessures, une restera visible à vie et jamais je ne l'oublierai, ni elle ni le visage qu'il affichait lorsqu'il me la fait.

La cicatrice qui part de mon épaule droite et qui finit à ma hanche gauche.

Il me l'avait faite le troisième jour. Je m'en rappelle comme si c'était hier, parce que cette nuit-là je n'ai jamais versé autant de sang et jamais hurlé autant, au point que je croyais que j'allais mourir d'exsanguination.

Il affichait cet air sur son visage qui voulait tout dire. Jamais il n'a regretté une seconde de m'avoir fait cette cicatrice, lui n'y pensera plus jamais mais moi, jamais je vais oublier. Il en sera peut-être même fier, mais moi j'aurais pour toujours la sensation de ses mains sur mon épiderme et son rire qui résonnait dans la pièce lorsque son poing entrait en contact avec mon corps.

Jamais, je vais oublier la nuit où tout a changé et la nuit où ma vie s'est arrêtée alors que la leurs ne faisait que commencer.

Jamais je n'oublierai son visage ni son nom.

James, James, James, James, James, James, putain de James.

La porte s'ouvrit dans un vacarme me faisant sursauter par la même occasion.

Par réflexe, je recula pour être le plus loin possible de la porte.

- Viens, m'ordonna James d'une voix sévère et stricte.

Notre Lune de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant