Chapitre 8
Musique : hotel - montell fish
Ronan MartinezLa journée est passée à une allure phénoménale entre les repérages et la mise en place du plan. Je commence à avoir la migraine.
Je suis dans ma salle de bain à me raser ma barbe de trois jours et mes cheveux bruns sont parfaitement coiffés.
La porte de la chambre claque alors je me doute que Jace est de retour des dernières mises en œuvres. Mais lorsque je sors de la salle de bain et que j'aperçois Lilly, je suis d'autant plus surpris.
Elle possède un visage gracieux et sévère, elle n'est pas de la famille Cruz pour rien. Mais contrairement à son père, son oncle et son cousin, aucune douleur ne traverse ses prunelles noirs. Elle porte une sublime robe rouge et des escarpins noirs. Une femme fatale telle qu'elle ne laisse pas indifférent.
Je remarque qu'elle tient entre ses fines mains mon costard. Pourquoi c'est elle qui s'est chargée de me l'apporter ? Où est Jace ?
Elle s'approche du lit et s'assoie en déposant mon vêtement à côté d'elle. Je le saisis et pars me changer dans la salle d'eau. J'enfile le pantalon puis la chemise et enfin la veste. Lilly dans la pièce d'à côté est discrète, j'ignore pourquoi elle est restée.
Je sors enfin et m'aperçois qu'elle est en possession de ma cravate, je m'approche et tant ma main pour la saisir mais elle me claque la main et vient nouer la cravate d'elle même autour de mon coup. Je n'apprécie pas cette proximité qu'elle s'impose pour me demander quelque chose.
- Mon cousin n'a pas besoin d'être protégé, il est bien plus fort que tu ne le sera jamais.
C'est de famille d'être insupportable ? Je ne saisis pas où elle veut en venir et ça commence à m'agacer, de plus ses gestes sont brusques. Ma mâchoire se contracte tendis que ma respiration s'alourdit. Lorsqu'elle effectue le dernier nœud, elle garde les mains sur mon col et lève les yeux vers moi puis les plantes aux miens. Elle est puissante et elle le sait, ça aussi c'est de famille.
- Mais je te couvres pour ce que tu t'apprête à faire Martinez.
Je prends conscience qu'elle a compris ce que je contais faire. Aza est sans doute la personne que Lilly Cruz aime le plus. Depuis que je travaille pour cette famille je ne l'es ai jamais vus loin l'un de l'autre. Elle l'a toujours protégée, et lorsqu'Aza a était retenu Captif, Lilly pleurait, hurlait, menaçait. Elle était bien plus anéanti que n'importe qui d'autre. Je n'ai jamais vus Aza lui rendre tout cet amour mais elle ne semble pas s'y accommoder.
Sans plus de bavardage elle quitte la pièce ne prenant pas garde à marcher la tête haute. Elle claque la porte derrière elle. Après son départ le silence m'envahît. Je m'assois sur le lit et pose mes coudes sur mes genoux, la tête dans les mains. Puis je me mets à rire, d'euphorie, d'angoisse voir même peut être un peut des deux.
Lorsque je sens mon téléphone vibrer dans ma poche je comprends qu'il est temps d'y aller. Il est 21h, les hostilités commence. Je saisi l'oreillette et la mets dans mon oreille.
- Martinez tu m'entends ?
- 5 sur 5 Patron.
De là je sors en claquant à mon tour la porte derrière moi. Je marche jusqu'à la porte de chambre de Lilly et Aza. J'attends parce qu'il faut que je parle au gamin.
Je n'ai à attendre que très peu de temps puisqu'ils sortent. Lilly en première me lance un regard complice. puis mon regard se perd sur ce jeune mafieux qui n'est visiblement pas alaise dans ce costard Blanc.
Lilly continue sa route tendis que j'attrape le bras d'Aza. Ses sourcils se froncent et une légère goute de sueur perle sur mon front quand je vois sa bouche s'ouvrir :
- Ques-
Sans réfléchir je plaque ma main sur la bouche de celui-ci. Je vois sa colère augmenter alors qu'un voix m'interpelle à l'oreille :
- Es-tu près ? Où es-tu ?
- Je passe aux toilette je vais couper le son de mon oreillette.
Il coupe la communication et je coupe le son de l'oreillette. Je m'approche de l'oreille d'Aza pour la lui couper mais il m'en empêche. Un sourire m'incurve les lèvres quand je vois qu'il m'indique que c'est déjà fait. Il comprend vite.
- Tu va chercher les dossiers, je m'occupe de Riccardo. Pose pas de question.
Son visage ne laisse transparaître aucune émotion. Ni de surprise, ni de reconnaissance. Insolant jusqu'au bout. Il commence à marcher en direction de l'ascenseur et tendis qu'il est de dos il me dit :
- Je n'en attendais pas moins de ta part Martinez.
Je pouffe en levant les yeux en l'air. Je suis persuadé qu'il n'était pas au courent, Lilly ne lui en aurait pas parler. Il a simplement compris. Pour un tout autre service il m'aurait sans doute flanquait une balle entre les deux yeux, mais pour celui-ci, il se connaît suffisamment pour savoir que je serais meilleur que lui. Alors plutôt que de l'admettre il fait comme si j'avais une grande bonté. L'égocentrisme d'Aza m'aveugle tant il brille.
Je le suis et entre dans l'ascenseur à sa suite. Nous rallumons nos oreillettes en même temps. Nous ne nous regardons pas mais j'ai la sensation que son visage exprime la même expression que le mien. A la sortie de l'ascenseur nous suivons le long couloir jusqu'à arriver à la cage escalier où Aza monte les marches sans un regard pour moi. Alors je poursuis ma route dans la grande salle de casino. Le monde afflue je parviens à trouver Lilly avec un visage esquissant un léger rictus.
Un peu plus loin je remarque Jace. Lorsqu'il m'aperçoit ses sourcils se froncent. Je remarque qu'il porte sa main à son oreillette, signe qu'il va me parler.
- Tu fous quoi Ronan ? Où est Aza ?
- Dans le bureau.
- Que se passe-t-il ? Martinez ? Gronde la voix de Carter.
- Coupe la communication Martinez, je m'en occupe. M'indique Lilly.
J'écoute ce qu'elle m'a dit et coupe la communication. Me voilà face à moi même. Alors je cherche une tignasse orange. Je suis soulagé et dégoûté lorsque je l'aperçois.
Quand il me voit à son tour, il ne perd pas de temps et s'avance vers moi. Alors je fais de même. Nous arrivons face à face et nous nous serons la main. Sa vielle main fripée et moite, j'ai envie de régurgiter. Je remarque qu'il observe ce qui nous entour comme s'il cherchait quelque chose. Et ma théorie se confirme lorsqu'il commet l'erreur d'ouvrir sa gueule.
- Bonjour Ronan. Soren n'est pas avec vous ?
Évidemment qu'il le cherche. Cet aveugle n'est même pas capable de reconnaître l'une des personnes à qui il a fait connaître l'enfer. Rien n'est humain chez cet homme, tout est monstrueux.
Fin chapitre 8
Ils sont de retour et plus forts que jamais !
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Suis moi je te fuis
RomanceAza Cruz grandi dans une famille particulière, Leurs relations sont complexes et vicieuses. Et à cause de son père au travail inhabituel, à la tête du réseau Cruz, Aza vivra un enfer lorsque l'ennemi s'en prendra à lui à son adolescence. Ronan Mart...