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Athena

Ajustant pour la énième fois mon stupide jean trop serré en grommelant, je dévisageais pour la énième fois Benicio qui finissait de discuter avec l'une de ses connaissances pour qu'il lui permette de savoir l'emplacement exact de sa stupide cargaison de drogue. Mais bien sûr, c'était évident que la cargaison ne pouvait pas simplement être dans un hangar ou quoi, non, il devait être dans un endroit inédit comme... Comme un ranch ? Oui, un ranch est idéal pour cacher sa cargaison de drogue, mais c'est encore mieux de s'y rendre en pleine saison de rodéos. Moi qui pensais que le rodéo n'existait qu'au Texas, j'avais eu tort, vraiment tort. Et encore, si ce n'était que ça, mais hein évidement, nous ne pouvions pas seulement récupérer cette stupide drogue et partir, non, bien sûr que l'autre enflure devait se payer ma tête. Quoi de mieux pour me ridiculiser que de me forcer à monter sur a fichu taureau sans même savoir comment faire ? D'après lui, c'était uniquement pour ne pas attirer l'attention sur lui et les autres en attendant qu'il récupère ses caisses, pour moi, c'était seulement afin de me ridiculiser publiquement comme il aimait le faire. En apercevant le brun revenir vers la voiture, je soupirai de soulagement, ne supportant plus la chaleur horrible de la voiture à cause du soleil qui se réverbérait sur la vitre et faisait monter la chaleur dans l'habitacle.

- Prête à chevaucher un taureau ? Demandait Benicio d'un air espiègle. À moins que tu préfères ma bite...

Sa dernière phrase fit rater un battement à mon cœur, me causant un violent rougissement que je ne pus dissimuler derrière mes cheveux légèrement en désordre.

- Va te faire foutre. Sifflais-je.

Incapable de réprimer ma gêne, je m'enfonçai dans mon siège, mes doigts jouant nerveusement autour des bracelets de tissus autour de mes poignées.

- Ne te méprend pas, je proposais juste ! Rétorqua l'homme, une once de taquinerie dans son regard et sa voix.

Il me suffit d'un instant à soutenir son regard pour que mon cœur reprenne ses battements frénétiques dans ma poitrine, m'obligeant à détourner timidement les yeux sur la route. Plus loin, je pouvais même apercevoir le ranch dans lequel nous nous rendions, et me concentrer sur les voitures mal garées et le sable s'envolant dans l'air me permis de calmer la frénésie de mes sens.

- On va rester combien de temps ? Ne puis-je m'empêcher de demander.

Le mexicain haussa les épaules et coinça une cigarette entre ses sublimes lèvres roses avant de descendre en récupérant son chapeau de cow-boy qu'il plaça sur sa tête. J'ajustai pour la dernière fois mes bottes en cuir ainsi que ma chemise blanche puis descendit à mon tour, grimaçant à cause de l'air chaud qui fit voler mes cheveux en arrière.

- Une petite heure, je suppose ?

J'acquiesçai d'un vague mouvement de tête et le suivi avec hésitation à travers la foule déjà soûl. Rien qu'en me frayant un chemin les corps, je pouvais sentir l'odeur désagréable de la sueur mélangeait à la bière bon marché ainsi que la forte odeur des Taureaux nous entourant dans différent box. Un léger sursaut de surprise me quitta quand je sentis la main galeuse du mafieux passait dans mon dos, causant une brusque décharge électrique dans l'entièreté de mon échine sans même que je ne puisse la contrôler. Et malgré la chaleur étouffante de fin de printemps, mon corps entier se mit à frissonner, me causant ainsi un frémissement incontrôlé qui sembla amuser silencieusement l'homme à mes côtés puisque son torse se souleva comme s'il retenait un rire.

Quel abruti.

ATHENA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant