༶ Chapitre 8 ༶

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Illusion

Jenha

Mon téléphone vibre, je me précipite sur celui-ci avant d'apercevoir le nom de Cale affiché sur l'écran. Ma chambre est en pagaille, mais je la rangerais après la soirée, je suis horriblement en retard.

Alors que mon cœur bat la chamade, je décroche à l'appel.

— Je suis en bas, tu es prête ? demande-t-il.

— J'arrive.

Je prend une veste en cuir noir avant de mettre mes chaussures et de sortir. Comme il l'a dit, il m'attend devant chez moi les yeux rivés sur son iPhone 5, le dernier qu'Apple a sorti.
C'est quand je ferme la porte qu'il relève son regard sur ma personne.

Je recouvre mes bras en les plaçant les manches de ma veste, sans pour autant la fermer de sorte à ce qu'on puisse apercevoir mon top noir. La veste atteint mes hanches et se fait dépasser de peu par ma mini jupe en jean. J'ai choisis des bottes en cuir noir, assortis à ma veste, qui se redressent jusqu'en bas de mes genoux. Elles font partie de mes préférés car elles ne retracent pas les courbes de mes jambes et en créent de plus évasées.

Cale porte à son habitude un t-shirt malgré le vent frais qui nous fouette, accompagné d'un jean gris.

Il me pointe de la tête la voiture qui est sienne, et m'ouvre la portière afin que je m'installe au côté passager.

— Alors, t'as repensé à ce que je t'ai dis ? me questionne-t-il.

« Et tu penses qu'on pourrait se refaire une soirée comme ça, juste nous deux ? »

Bien-sûr que j'y ai repensé, ça a ensuite traqué mon esprit. Mais je reste convaincue que ces choses ne sont pas faites pour moi.

Lui et moi ? Je dis bien lui et moi car il n'y a pas de nous, et il n'y en aura jamais. C'est ce dont je reste persuadée.

Je nie ne pas avoir compris sa phrase, espérant qu'il abandonne.

— Je t'avais proposé de passer plus de temps ensemble, pas que de simples trajets, explique-t-il, son regard brun interrogeant directement mon esprit.

Comme si il cherchait la réponse. Tout ce qu'il trouvera sera une illusion de la vérité.

— Oh, oui pourquoi pas.

En vérité ma phrase aurait dû être : pourquoi ?
Mais à quoi bon, les réponses aux questions ne sont jamais honnêtes, on les obtient souvent quand elles nous trouvent.

Tout se sait, c'est un fait.

Il sourit, se concentrant par la suite sur la route.

Comme l'a dit Williams, le château est abandonné, mais il est aussi paumé au beau milieu de nul part. Les alentours sont déserts, jusqu'à ce que l'on puisse apercevoir le rassemblement de voitures délaissées par les élèves à l'entrée de l'architecture. La plupart d'entre eux ont sûrement fait du covoiturage.

Près de nous, se trouve une autre entrée, celle d'un labyrinthe. C'est impressionnant, je n'ai jamais vu un aussi grand labyrinthe de toute ma vie. Comme construit par des géants, les murs végétaux me dépassent de plusieurs mètres. Moi qui était ennuyée par le fait que je voyais toujours les autres passages en levant le regard, l'amusement n'était qu'une comédie de plus a jouer.

D'après Cale, le reste du groupe est déjà arrivé. Une fois sortie de la voiture, on s'avance vers le haul du château qui, étonnamment, a été aménagé juste pour ce soir. Personne ne connaît l'hôte, mais personne n'a manqué à l'appel non plus.

DECEITFULOù les histoires vivent. Découvrez maintenant