L'air est si frais. Le vent caresse mon visage. J'ai l'impression que mes joues sont en train de chauffer. Je présume qu'il est à 21h. Je n'ai rien pris sur moi. Je n'ai même pas mon téléphone. Aucun papier. Après être partie de chez moi, j'ai pris la direction du vent. Je n'ai fait que suivre mes jambes là où elles voulaient me conduire.
Les pieds dans le vide, je suis adossée au bord d'un mur. Je réfléchis à toute ma vie. Elle est tellement banale. J'éprouve une forte envie pour celle de ma meilleure amie, qui a des amies aux quatre coins du globe. Toujours à faire des soirées. Des parents qui lui portent de l'affection. Pendant ce temps, j'ai l'impression d'être totalement absente de leur vie. J'ai l'impression d'être l'enfant qui n'a pas été désiré. Peut-être que je me trompe, mais en tout cas, c'est ce qu'ils donnent. Il y a tout pour mon petit frère qui vient d'être né. Je suis méprisant envers sa naissance, même si je ne le méprise pas envers lui, car il n'a rien demandé.
En plus, il est vraiment adorable avec sa petite bouille. Cependant, sa naissance a eu un impact majeur sur ma vie. Avant son arrivée, c'était déjà un chaos, mais maintenant c'est encore pire.
Il m'arrive parfois de me demander ce que je fais encore ici, car je n'ai rien qui me plaît dans ce monde. Les cours, je les déteste tellement que je ne peux même pas y passer la moitié du temps. Mes parents m'ont contrainte à fréquenter un internat en raison de ma dissipation excessive. Dès demain, je serai là. Je pourrai rentrer chez moi seulement pendant les vacances, si tout se passe bien de mon côté. C'est pour cette raison que je me retrouve ici seule, en train de méditer. Non, je ne suis pas du genre à me jeter d'un pont. Je ne suis pas à ce stade. Mon seul désir est de pouvoir voyager à travers le monde. Même si le métier de mes rêves serait de devenir architecte. Un jour j'espère pouvoir le faire. Je vais tout faire pour réaliser se rêve. Je vais atteindre ce but, sans que personne m'aide. Je prends une longue inspiration tout en fermant les yeux. Prendre une bonne bouffée d'air procure tellement de bien-être. Je prétends que, dans une certaine mesure, cela pourrait être bénéfique pour moi de m'éloigner de la vie de ma famille. Même si je refuse d'être dans un internat situé à plus de 2000km d'ici. Portland est une toute petite ville.
Je vais bientôt me retrouver aux États-Unis. Je ne suis pas très à l'aise avec la langue anglaise. J'éprouve quelques difficultés, même si j'ai quand même une base solide.
Je me souviens que quand j'étais petite, j'adorais aller à la bibliothèque juste pour ouvrir un livre bilingue. Certaines personnes étaient impressionnées de mon bon sens.
Assez parler de moi-même, il me reste plus que quelques heures ici. Même ma meilleure amie ne m'a pas pris de nouvelle. De toute façon, je préfère être seule. La vue est si magnifique. C'est moment de calme, et ça me réconforte quand je ne suis pas forcément bien. Je viens passer quasiment une bonne partie de mes journées ici. C'est mon point de repère, de ressources on va dire.J'y suis. Je passe plus de 20 heures en voitures avec mes parents et mon frère, qui ne fait que pleurer à chaque heure. Je soupire longuement. La vue se dévoile sous mes yeux comme un éclair.
J'ai l'impression que je vais finir par tuer quelqu'un a forcé. Bizarrement, j'ai hâte d'y arriver. Je suppose que c'est pour gagner un temps calme pour moi.
Ils auraient pu très bien le laisser partir en avion seul. Ce qui coûterait déjà moins cher. Mais non, ils ont voulu faire les parents modèles. Comme si, on était une famille parfaite. Alors que c'est complètement faux.- Romy, tu peux donner la tétine à ton frère, tu n'es même pas en mesure de lui donner ceci alors qu'il se trouve à côté de toi.
- Oui, c'est bon, dis-je en lui donnant d'un ton agacé.
- parle mieux à ta mère dit mon père en me regardant d'un air froid dans son rétro
Je pousse un soupir, en levant les yeux en l'air. Je mets immédiatement mes écouteurs dans mes oreilles. Et je ferme les yeux en collant ma tête sur la vitre. Je vais cette famille, je suis contente de pouvoir m'en éloigner pendant des mois. Qui sait peut-être durant des années.
••• le lendemain •••
Nous sommes enfin arrivés, j'ai les jambes qui vont exploser. Je m'étire longuement. Je regarde tout autour de moi, c'est vraiment pas mal. Après bien sûr je n'imaginais pas ça comme ça. Ça fait quand même assez vieux même si ça reste moderne grâce aux fleurs autour. Cela fait un grand bâtiment dans lequel on dirait un château.
Je retire mes écouteurs en les rangeant dans ma poche. Mes parents sont si pressées qu'ils ont déjà sortie toute les valise de la voiture. Le paysage reste beau, mais je sens que je vais vite me faire chier. Je vois plein de filles et de garçons en uniforme. J'ai l'impression que je suis complètement dans un rêve. Jamais de la vie que je porte ça, en plus ça ne me ressemble pas du tout.-tu pourrais nous aider au lieu de rester ici comme une plante verte s'agace ma mère
- sois contente que j'admire ma nouvelle maison, je sais que vous êtes pressés que je dégage de votre vie, mais vous pourrez au moins faire un effort
- ne dis pas ça Romy , tu sais très bien qu'on fait ça pour ton bien dit ma mère en prenant mon frère dans ses bras
- ta mère a raison ma puce dit mon père en posant sa main sur mon épaule
- mais oui bien sûr dis-je sèchement
Je prends la dernière valise qui est d'ad le coffre. J'en ai quatre, je ne sais pas comment je vais faire pour emporter tout ça dans cet endroit pourrie. J'ai déjà envie de fuir.
J'entends une personne s'approcher de moi, en talons. Je lève ma tête et fixe longuement. Elle est brune ayant les cheveux attacher en chignon. Une jupe longue qui redescend jusqu'aux genoux. Il ressemble aux uniformes que je viens de voir, mais en plus ignoble.- c'est quoi ça sérieux dis-je sans me soucier de là personne
- déjà première jeune fille bonjour, et c'est ce qu'on appelle une jupe longue dit-elle froidement
- on peut faire mieux, dis-je avec un petit rire, ah et au passage jamais je porterai vos uniformes dégueux
- ROMY hurle mon père, je t'ai déjà dit de bien te tenir
- veuillez excuser ma famille dit ma mère en s'approchant de la vielle femme, toute en lui serrant la main
- vous n'inquiétez pas, j'ai eu affaire à pire. Je serai davantage m'en occuper dit-elle en me lançant regard fois
Je ne sais pas où je suis tombée, mais je sens que ça va être pire que d'être chez mes parents. Je tombe dans mes pensées, je ne pense plus à rien. J'ai envie de pleuré. Mais non pas maintenant Romy, tu ne dois pas faire ce plaisir à tes parents et à cette femme inconnue. Tout va bien se passer, reste au naturel comme d'habitude.
Personne ne pourra te faire changer, tu es très bien comme tu es. Parler à moi-même par moment me fait du bien. J'ai l'impression de me sentir plus libre. Je prends mon grand sourire en les regardant tous les jours, en aquisant ce qu'ils disent même si je n'ai écoutée que la moitié des choses. Je prends deux de mes valises, et les suis lentement derrière. J'ai l'impression d'avoir des regards sur moi, mais je ne prête pas attention. Je vais me faire petite comme ça, personne ne pourra me faire chier.À suivre prochainement..
VOUS LISEZ
Au delà de l'univers
Teen FictionRomy est une jeune fille âgée de 17 ans, elle est étudiante dans un petit lycée de Portland. Bientôt, elle sera dans un internat, puisque c'est parents ont décidée pour le bien de tout le monde. Ils ne s'entendent plus. C'est pire que chien et chat...