9- Subjectivité

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Précision avant le début du chapitre. Le nom d'un nouveau personnage dont j'ai déjà parlé va apparaitre, garder juste en tete que ce n'est plus le même qu'avant vu que ne l'aimais plus. A vous de deviner de qui il s'agit my girls.

Néra Fores :

Une semaine était passée depuis ma reprise universitaire. Les journées se répétaient en boucle, ne laissant aucunement place à l'imagination.

Je me levais pour me préparer à aller en cours. J'avais une chance sur deux de retrouver mon père piteusement affalé sur le canapé. Je prenais une pomme avec moi et m'empressais de sortir.

J'écoutais un peu de musique sur le trajet pour faire partir mes angoisses naissantes. Vraisemblablement, je ne lâchais jamais vraiment mes écouteurs de la journée. Ils me permettaient à la fois de m'effacer du brouat environnement mais également de sentir comme une source d'apaisement en moi. Ce qui était assez rare.

Le seul instant de la journée ou je décidais de les lâcher était pour la pause déjeuner. Je rejoignais toujours Ava à la cafétéria, ma pomme à la main et depuis le début de cette semaine Max et Ayden avaient pris pour habitude de nous rejoindre.

J'aurais dû les repousser, tout particulièrement lui. J'aurais dû insister sur le fait que sa place n'était aucunement à mes côtés. Pour autant c'était le seul instant ou je ne me sentais pas rongé par une insécurité ou mes tourments. C'était les rares instants où j'oubliais tout.

Sans même que je ne lui demande, Ayden avait en plus pris pour seconde habitude de m'apporter chaque jour un plat qu'il avait préparé. Il avait sûrement jugé que mon simple fruit n'était pas suffisant pour la journée.

A chaque fois qu'il me déposait mon plat sous les yeux Max me lançait des regards envieux tandis qu'Ava me regardait étrangement. Je n'avais toujours pas oublié les paroles qu'Ayden m'avait dites la dernière fois. Je n'avais juste pas encore osé vérifier jusqu'où celles-ci pouvaient être vraies.

"Les rumeurs les plus dévastatrices viennent souvent des personnes avec qui nous sommes le plus proche"

Je serais même allé plus loin que lui, sans me limiter à de simples rumeurs. J'aurais davantage dit que les pires trahisons venaient des rares personnes à qui nous avions accordé notre confiance. Mais cela, je pense qu'il ne le sait que trop bien.

Après chaque journée, aussi épuisante soient-elles, je rejoignais souvent Alec. Bien qu'Ayden ne croyait aucunement à ce couple, c'était dans mon intérêt de le faire perdurer. Il s'avérait être un bon allié et je devais bien avouer que dans le contexte actuel je préférais largement l'avoir en allié.

Cétait aussi une très bonne excuse pour ne pas me retrouver chez moi. Mon but étant d'y passer le moins de temps possible. A vrai dire je nétais pas vraiment sûr de pouvoir encore qualifier ce lieu de "chez moi". Il ne m'évoquait que peur et insécurité.

Cela expliquait également le fait que je me sois remis à courir, pratiquement tous les soirs. Etant donné le temps que j'ai passé en convalescence et sans aucune activité physique ni même cérébrale, je dois avouer avoir été troublé par ma faible endurance. La première fois que je me suis remise à courir j'ai uniquement tenu 25 minutes. Ce qui est très peu comparé à d'habitude.

A cet instant, j'ai déversé ma haine sur une pauvre poubelle qui était dans les parages puis je suis rentré, espérant comme à chaque soir de ne pas le trouver.

Je chassais ces vils pensées de mon esprit.

Nous étions désormais samedi et rien ne me restait à faire. L'idée de travailler me repoussait et celle de saisir un livre m'ennuyait.

Whispers from beyond : meander of the soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant