A pretty psychopath TOME 1

Chapitre 27

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Kenzo

Depuis que nous sommes arrivés ici, tout va presque bien. Je ne peux pas dire que nous sommes totalement en sécurité, mais c'est quand même mieux.

Les policiers sont toujours à nos trousses.

Je marche dans les rues de Jakarta, scrutant tout autour de moi. À tout moment, je pourrais les voir surgir. Je dois être vigilant. Ils ne doivent absolument pas me repérer tant que je suis ici.

Il ne le faut pas.

Ils ne doivent pas savoir que je suis revenu dans ce pays. Ce pays que j'avais juré de ne plus jamais fouler.

Il est une heure du matin. Je déambule dans les rues comme un chien errant.

Jakarta a toujours été connue comme une ville dynamique, pleine d'énergie et de vie. Mais ce soir, les rues sont étrangement calmes. À peine quelques passants se croisent dans l'obscurité, presque comme des ombres.

Je me sens déconnecté, comme si un épais brouillard m'entourait. Le bruit des klaxons et des moteurs, habituellement omniprésent, semble s'estomper, remplacé par un silence pesant. C'est seulement en levant les yeux que je me rends compte que je suis arrivé devant chez moi.

À peine ai-je franchi le seuil qu'un cri déchirant provenant du premier étage me glace le sang.

Je me fige.

Je monte les marches quatre à quatre. Chaque pas semble résonner comme un coup de tonnerre dans le silence oppressant. Mon cœur bat à tout rompre. Je fonce en direction de la chambre de Rhéa.

— Rhéa !

Paniqué, j'entre en furie. Mes yeux scannent la pièce, cherchant désespérément une menace invisible. Quelqu'un est-il entré pour lui faire du mal ?

Mon regard s'arrête sur elle. Elle est là, allongée sur le lit, se tordant de douleur.

Je m'approche en hâte, mon esprit en alerte.

— Qu'y a-t-il ? Qu'est-ce qui ne va pas ? demandai-je, le souffle court.

Elle ne répond pas.

— Rhéa ?

Silence.

— Parle-moi ! Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as mal quelque part ?

Enfin, elle relève la tête. À travers ses yeux, je perçois une douleur profonde, presque viscérale. Elle me dévisage un instant, puis finit par murmurer :

— Je crois… que j’ai mes règles.

Sa réponse me frappe comme un coup de fouet. Ses règles ?

Je reste interdit, essayant de comprendre. Elle ferme les yeux, comme si elle voulait s’effacer. C’est la première fois qu’elle les a ? Vu son expression, c’est probable. Mais j’ai besoin d’en être sûr.