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Athena

— Tu sais, cette fille du supermarché était plutôt canon, c'est dommage que tu ne m'aies pas laissé prendre son numéro.

Cette remarque ayant pour but de m'énerver a l'effet escompté, mais je prend une profonde inspiration et me contente d'avancer dans la cuisine pour y ranger les articles. C'est fou, cela faisait déjà une trentaine de minutes que nous étions rentrés, mais il semble être obstiné à m'embêter. J'ai littéralement eu le temps de faire le ménage et Wayne avait eu le temps de récupérer son fils que l'autre débile continuait de me titiller avec ses bêtises, mais je n'allais pas le laisser gagner.

— Et ce mec du rodéo aussi, tu sais ?

Aussitôt ma phrase est prononcée, aussitôt le visage du brun s'affaisse, ce qui permet à mon ego de se gonfler, mais bien vite, je me calme quand il parcourt les quelques mètres qui nous séparent. Je sens ses mains se posées sur mes épaules qui me font reculer jusqu'à l'évier derrière moi, me bloquant ainsi le passage, cependant, je continue mon petit jeu.

— Et puisque moi, j'ai réussi à avoir son numéro, je me suis dit que tu pourrais m'acheter un portable pour que je lui parle ?

La mâchoire de Benicio se contractent et je ricane, mes yeux observant attentivement sa réaction.

— Je vais tuer ce connard. Siffle le mafieux entre ses dents.

Je le vois reculer et ajuster son arme à sa ceinture et je comprend bien vite qu'il est trop sérieux sur le fait de tuer ce type, ce qui me force à lui bloquer le passage bien qu'il soit vraiment plus grand et imposant.

— Tu n'es pas sérieux là !? M'indignais-je. Tu vas agir comme un enfant jaloux après ce qu'il c'est passer au magasin ?

Ses pupilles grises bien plus sombres qu'habituellement se plantent dans les miennes, lançant ainsi une décharge électrique dans toutes mon échine qui me fait tressaillir.

— Athena bouge de là.

Je secoue la tête, mes yeux le dévisageant froidement.

— Non mais sérieux, c'est quoi ton foutu problème ? Criais-je hors de moi.

— Mon problème, c'est toi Athena, t'es mon problème depuis que tu fais partie de ma putain de vie et je ne vais pas te laisser interagir avec d'autres hommes ! Réplique-t-il sur le même ton. Tu ne comprends pas ? Ça me rend fou de voir ces connards qui ne te méritent pas s'approcher, je n'arrive pas à concevoir que l'une de ces crapules te touche, c'est juste... merde plus fort que moi.

Mon souffle se coupe brutalement dans ma gorge, mon cerveau assimilant à peine ce qu'il vient de me dire, mes lèvres s'ouvrant pour parler, mais les mots refusent de me quitter. Je sens mes lèvres bougées comme si elles cherchaient désespérément à dire quelque chose, mais n'y arrivent pas, et le seul son qui me quitte fut un bégaiement.

— Je...

Avant que je n'aie pu finir ma phrase, ses lèvres sont plaquées contre les miennes avec une passion et une douceur que je ne lui reconnais pas. Ses mains remontant sur mes joues font battre mon cœur bien trop vite, ses lèvres sur les miennes ne faisant qu'aggraver les papillons dans mon ventre et la faiblesse de mes genoux. Timidement, mes mains passent dans sa nuque, alors que je me pousse sur la pointe des pieds pour approfondir le baiser avant de finalement m'éloigner à bout de souffle. Je ne prend qu'un demi pas en arrière, mes mains tenant timidement son t-shirt pour ne pas tomber à cause de mes genoux bien trop faibles suite à notre baiser.

— Benicio je...

Son pouce qui glisse sur ma lèvre inférieure me dissuadant de dire le moindre mot. Je sens mon cœur pulsée un peu plus vite à chaque seconde qui passe, faisant affluer le sang dans mes joues, alors que cette chaleur étrange revient entre mes cuisses.

ATHENA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant