Fall out - L'Âme Vendue au Diable

Chapitre 25

Je n'ai même pas eu l'occasion de lui poser des questions techniques sur notre soi-disant couple. Il m'a torturé pendant des heures en me faisant essayer robe sur robe pour finalement me laisser en plan. Je ne sais même pas comment le retrouver... Je passe la porte par laquelle il vient de fuir. Le couloir est totalement vide. J'évolue dans l'allée en cherchant où il a bien pu se cacher. Je me rends compte de l'idiotie de la chose, il arrive à se téléporter, j'en ai été témoin plusieurs fois. Je suis toujours dans une robe de soirée, pieds nus et armée d'un petit couteau de lancer. Je décide de rebrousser chemin. Il y a un démon juste devant la porte de ma chambre grande ouverte. Il m'observe, c'est l'un des princes de l'enfer. Celui avec les pattes et les cornes de bouc.

— Salut, toi. Le bruit court que Sam a une nouvelle fiancée... Et qu'elle a fait un séjour forcé chez les anges... C'est toi ?

Sa voix est grave, lugubre. On la croirait sortie d'un tonneau. C'est vraiment particulier. Je plisse les yeux.

— Je suis sa fiancée... Mais je ne sais pas de quoi tu parles.

Encore une chose dont je n'ai pas parlé avec le roi des enfers... Est-ce que je peux parler de mon séjour chez Raphe ? Le démon bouc s'avance vers moi et c'est très étrange de voir ses pattes d'animal porter son corps. Il me pointe du doigt.

— Mais je te connais... Tu es la petite adoptée de Bélial... C'est toi qu'on avait envoyé tuer les anges, ses yeux deviennent fous. COMMENT OSES-TU ME MENTIR ?

J'ai sans doute commis une erreur stratégique en lui mentant. Il se rapproche trop vite. Je suis à deux doigts de sortir mon couteau, mais j'ai peur de l'énerver encore plus. C'est un prince de l'enfer et il ne ferait qu'une bouchée de mon couteau. Pourquoi est-ce que j'ai laissé ma dague dans la chambre ? Je place les deux mains en face de moi en signe d'apaisement. Je sais quand je dois me battre ou non et si je peux éviter ce combat, ce serait préférable pour ma survie.

— D'accord, je vois de quoi tu parles.

Il s'arrête et m'observe à nouveau. Une dizaine de pas nous sépare et il est sur mon chemin pour rejoindre ma chambre. Je lui demande :

— Que veux-tu savoir ?

— Je veux savoir si tu as finalement réussi à tuer l'archange Raphaël ?

— Je ne l'ai pas tué.

Ses yeux ont l'air de vouloir sortir de leurs orbites et une colère sans nom émane de son corps.

— C'était ta mission.

La rage le consume. Il se précipite sur moi. J'ai le temps de me baisser pour prendre ma seule arme. Il est trop rapide. Il se retrouve face à moi. Il arme son bras pour me donner une gifle du revers de la main. Je me baisse au moment où sa main arrive vers ma joue. Je me relève rapidement et lance mon poing dans son foie, il recule quelque peu et je lui assène un coup de couteau sur l'avant-bras. Il m'attrape la main et la tord, je lâche mon arme en jurant. Je me plie pour qu'il ne me casse pas le poignet. Je lui donne un coup de pied dans la cuisse. Il me lâche et je recule de quelques pas pour m'éloigner de lui.

— TU N'AVAIS QU'À ALLER LE TUER SI TU VOULAIS QUE LE TRAVAIL SOIT BIEN FAIT ! Je hurle.

Il se jette à nouveau vers moi, mais en me chargeant avec ses cornes. Je l'évite de justesse en sautant sur la gauche. Je lui donne un coup de pied dans le flanc quand il passe. Il titube et se retrouve à nouveau face à moi. Ma respiration est bruyante et saccadée, j'essaie de faire entrer l'air dans mes poumons. Il est beaucoup plus fort que les démons que j'ai l'habitude de côtoyer.

Sans blague, Léo. Tu es un petit génie... C'est un prince de l'enfer.

J'arme mon pied et le lance en direction de son visage. Il m'attrape la cheville et me balance dans le couloir. Je frappe un mur et prends un peu trop de temps pour me relever. Ce coup m'a sonné. Il m'attrape par le cou en moins de deux secondes et me soulève, mes pieds ne touchent plus terre et mon dos claque contre le mur froid du couloir. Il me souffle :