6 - Cauchemar

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Pendant que les autres continuent le jeu, je reste seule avec Brad. L'atmosphère est assez eeuh... comment dire ça ?... Bizarre.
Bien que j'ai toujours eu envie d'avoir une quelconque intimité avec lui, rester enfermé dans une salle entièrement rouge avec un lit me semblait totalement risqué. Mes parents, catholiques là encore très affermis, sont CATÉGORIQUES sur le fait que je devrais d'abord me marier avant d'avoir une quelconque relation sexuelle avec un garçon. Ce qui me paraît tout à fait normal. Donc je me promets de ne pas céder.

- T'es vraiment très belle aujourd'hui.

- Ouais je sais, tu me l'as déjà dit tout à l'heure, mais merci c'est gentil.

- Bon on s'la fait comme la dernière fois ou paaas ??

- Bah c'est juste que j'ai pas totalement envie et eeeuh... ce défi c'était peut-être pas une bonne idée après tout.

Je voulais pas le frustrer alors j'ai ajouté :

- Peut-être un jour je sais pas. Mais en attendant je vais juste partir eeeuh excuse-moi je peux eeuh...

Mais alors que je lui demandais l'autorisation de partir, je sens mon cou se faire serrer et mon corps se faire pousser contre le mur. Son visage se froisse totalement, le rendant terriblement effrayant.

- EEEEEH MAIS T'ES MALADE OU QUOI ??!! LÂCHE MOI TOUT DE SUITE !

- Écoute moi bien.

Ses yeux et sa voix changent d'un coup. De gentil et charmeur, il passe à un gars totalement flippant, limite un psychopathe.

- Quand je demande un truc, je l'obtiens toujours d'accord ? Alors tu fais ce que je te dis de faire et puis c'est tout. Sans commentaire.

Mon cœur battait très fort. Sauf que ce n'était même plus parce que j'étais excitée mais parce que j'avais totalement peur de ce qui pourrait potentiellement se passer dans les quelques secondes qui suivent.
Malgré que je ne le sentais pas capable de commettre l'irréparable, je ne pouvais cependant pas m'empêcher d'avoir peur. Après tout il avait de la force, une plus grande taille que moi et un air menaçant, maintenant qu'on y pense. La chose est que j'étais tellement amoureuse de lui que je ne semblais pas avoir vu son côté menaçant. Du tout. Et là, il semblerait que je devais me conformer à ses conditions et faire ce qu'il me disait sans protester, chose dont je ne suis absolument pas capable, mais à laquelle j'allais devoir m'y faire, pour pas mourir.

- Ok ok ok eeeuh... je... je fais quoi ?

- Allonge-toi.

- Euh où ??

- SUR LE LIT !

- Oui oui pas la peine de me crier dessus je fais c'est bon.

Mon cœur battait encore plus fort qu'avant. C'était fini pour moi.

Après m'être exécutée, il affiche un sourire d'une telle malfaisance que j'en reste figée.
Il retire son haut, puis son pantalon et viens s'allonger sur moi, exactement comme dans la malle, en excursion. Il était bien évidemment très excité mais en sentant son cou et son haleine, je remarque qu'elle ne sent plus la framboise mais l'alcool. C'était clair, il avait bu. Déjà qu'il était incontrôlable durant la scène dans la malle sans alcool, alors j'ose pas imaginer avec.

- Eeeeuh je pense que tu n'es pas dans ton état normal, ai-je dit en bégayant. Tu devrais eeeuh je sais pas te rep...

J'avais même pas le temps de finir qu'il commence à m'embrasser, jusqu'à même me dévorer la bouche, chose que je trouve totalement dégueulasse vu qu'il s'agit de la même scène dont j'ai été témoin avant de venir.

Je peux rien faire du tout. Je peux pas bouger, même respirer est un problème. Son poids lourd vient s'ajouter au mien, totalement faible et impuissant face à la situation en cours.
Je voulais pas le frustrer là encore. J'avais regardé beaucoup trop de dramas dans les films où la victime d'un viol émettait son avis sur la chose et que l'homme s'enflammait. Et puis après avoir vu comment Brad m'a parlée, il était clair qu'il arriverait la même chose.

Mais au moment où il commence à enlever son caleçon, je comprends que si je ne fais rien, c'en est fini de moi.
Je le pousse de toute mes forces, le gifle en lui disant qu'il était malade et que c'était crasseux ce qu'il avait tenté de faire, puis me dirige vers la sortie.

Et là je sens ses bras m'entourer la taille avant de me dire :

- Tu pars nulle part. Ou t'es morte.

- Je fais ce que je veux lâche moi CONNARD !!!

On se bat à mort. Qui aurait cru que mon plus grand coup de cœur tenterait un jour de me violer ?
Je le gifle, lui fout des coups de pied là où je peux mais étant plus fort que moi, il finit par me dominer et là...

Re black-out.

Amour InterditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant