«Plaf»! En me réveillant, complètement hébété, la mâchoire endolorie; il me faut quelques instants, avant de comprendre l'origine de ce bruit.
Assis à califourchon, sur moi; je reconnais la minuscule silhouette de Vieux-Débris. Il lève, derechef, sa main; dans l'intention de me donner une autre baffe; en beuglant:
-Réveille-toi, abruti d'être humain!
Avant qu'il n'ait le temps de m'asséner un second coup, je lui attrape la main, en plein vol. L'espace d'un instant, j'hésite à lui briser le poignet. Au lieu de ça, je décide simplement de me redresser; pour le faire déguerpir.
-Qu'est-ce que tu me veux?! -Je lui demande farouchement et avec méfiance.-
-Je viens t'aider!
-Bien sûr. Tu penses sérieusement que je vais te croire?! Je te rappelle que tu as déjà essayé de m'empoisonner, avec ta grenouille!
-Et toi, tu as voulu me jeter à la mer! Tu te souviens?
-OK, un partout! Alors; pourquoi t'es là?!
-Tu veux que tes amies viennent sur Zibaë; n'est-ce pas?! J'ai la solution!
Mon cœur s'emballe aussitôt, mais en regardant, de plus près, qui me fait cette proposition; je préfère ne pas foncer tête baissé.
-Oh là; je te vois venir! C'est quoi ce coup foireux, encore?!
-Libre à toi de ne pas me croire.
-Évidemment que je ne vais pas te croire! Tu me prends pour un bleu ou quoi?!
-Je croyais pourtant que les revoir était ce que tu désirais le plus?
Son sourire malicieux ne m'inspire vraiment pas confiance. Néanmoins, je dois reconnaître qu'il marque un point. Je souhaite plus que tout revoir Clara et Rosalie! Même enfreindre toutes les lois de cette planète, s'il le faut.
-D'accord. Je veux bien t'accorder le bénéfice du doute! Qu'est-ce que je dois faire?
-Prépare-toi et rejoins-moi dehors! Fait gaffe de ne pas réveiller le gros lourdaud!
J'avais presque oublié l'endroit où je me trouvais. En regardant autour de moi; j'aperçois Bruno, mon «colocataire», en train de dormir comme un loir.
Depuis hier soir; sur la demande des Gardiens; sa grand-mère et lui ont la gentillesse de m'héberger, le temps que l'on me construise un habitat.
Les ronflements tintamarresques de Bruno, m'indiquent qu'il est dans un sommeil plus que profond et que le peu de bruit, que je fais, ne va pas le réveiller. Reste encore la grand-mère, qui dort au rez-de-chaussé.
Je descend l'escalier en colimaçon, à pas de velours. Le grincement de la porte d'entrée me fait craindre d'être repéré; mais, immobile, quelques instants en tendant l'oreille; je m'aperçois que la voie est libre. Je me précipite dehors et j'aperçois le Farfadet; accompagné de deux dahus.
-Je croyais ces bestioles détestaient les humains?
-Tu l'as dit toi-même. Le seul dahu, haïssant les humains, est celui que j'ai dressé! -Confesse le Farfadet, en me tendant les rênes.-
En montant sur l'animal; je m'aperçois rapidement qu'il va être très difficile de garder l'équilibre dessus. Ses pattes arrières étant plus petites que ses pattes avant; mon corps à tendance à glisser vers l'arrière. Je m'accroche fermement aux rênes et tente, tant bien que mal, de garder mes pieds dans les étriers.
D'un coup sec dans les flancs; le Dahu s'élance au galop. Sa vitesse est vraiment exceptionnelle. Je sens la fraîcheur de la brise matinale me fouetter le visage.
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Zibaë, les mystères de l'autre monde T1. Les fantômes du passé
FantasyDans un monde où règne le chaos et la division; l'illégalité est synonyme de survie. Moi; c'est Alex, jeune vingtenaire à l'avenir de délinquant tout tracé. Ma vie ne se résume qu'aux trafics de drogue, aux arts-martiaux ainsi qu'à mes deux seules a...