Chapitre 38

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Maxine

Dimanche 14 novembre 2021

J'avais l'impression que mon cœur ne se calmerait jamais, j'avais l'impression qu'on pouvait lire sur mon visage ce qu'il s'était passé avec Mathieu. Ma peau portait encore les traces de son passage, je ne pouvais pas passer ma main dans mon cou sans me rappeler ses baisers sur ma peau.

Pour éviter d'y penser constamment et de le voir dès que je fermais les yeux, j'avais passé mon après-midi à réviser et à refaire mes cas pratiques avant les partiels qui arrivaient. Je ne pouvais plus me laisser aller à repenser inlassablement à nos échanges. Je me tournais afin de ne plus voir le lit derrière moi qui me renvoyait constamment l'image du décoloré en train de m'embrasser fougueusement. Ou encore quand il était totalement nu. Ou encore quand il était...

Concentre-toi Max !!!

On reprend, la cinquième république et la constitution.

Un gros bruit m'interrompit dans mes réflexions, je me tournais vivement avant de voir la porte de ma chambre presque sortir de ses gonds et de découvrir Léna, en sueur et à bout de souffle devant moi.

- Léna ! Qu'est-ce que tu fais là ? Demandais-je paniqué en jetant un œil vers Yvick juste derrière elle.

- Mais tu allumes jamais ton téléphone putain ! S'époumona mon amie en inspirant bruyamment.

- Déso je révise. Me justifiais-je.

- Math est allé casser la gueule à Elyo ! Faut qu'on y aille !

Bordel c'était quoi cette histoire, mon sang ne fit qu'un tour dans mon corps, je me sentais livide, j'allais tomber dans les pommes ou me réveiller de ce cauchemar.

- Mais bouge !! Exigea-t-elle en voyant que je ne réagissais pas.

- Attend mais explique-moi je comprends rien.

Léna semblait être une cocotte-minute, elle était à deux doigts d'exploser.

- Elyo m'a balancé que Math t'avais embrassé devant lui et il me l'a confirmé tout à l'heure, et même que vous avez été plus loin que ça.

Je me sentais m'évanouir, ma tête me tournait, comment Mathieu avait-il pu raconter ce qu'on avait fait à sa petite sœur ? Pourquoi était-elle au courant ? Elyo m'avait confirmé qu'il ne lui raconterait rien.

- Attend quoi tu couches avec le Polak Max ? Demanda Yvick.

- Quoi ? Nan je... j'ai juste, on a seulement...

- Je savais bien que c'était louche, il m'a affirmé le contraire tout à l'heure mais c'est cramé sur vos gueules. Quand Marcel va l'apprendre les gars... vous êtes morts.

- Mais je sais putain ! M'exclamais-je en tentant de retenir mes larmes.

- Calme-toi Max, ça va bien se passer.

Non ça n'allait pas bien se passer, je sentais mon stress me dévorer de l'intérieur, mon corps tremblait, les larmes brulantes coulaient sur mes joues, j'avais du mal à respirer. Léna traversa ma chambre et me prit dans ses bras alors que j'étais sur le point de tomber de ma chaise.

Je m'agrippais à mon amie comme à une bouée de sauvetage, répétant en boucle que j'étais désolée, désolée de l'avoir trahie, désolée de lui avoir caché tout ce qu'il se passait avec son frère, désolée pour tout.

Yvick s'approcha à ma hauteur et posa sa main sur ma tête, caressant doucement mes cheveux en silence.

- On te juge pas Max, on te jugera jamais pour ça. Franchement ici t'es surement la plus pure d'entre nous. Tenta Yvick en souriant.

CIGARETTE - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant