Chapitre 11

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{April}

Il avait tout prévu... Assise dans l'herbe, la vue qui s'offre à moi m'émerveille. En me retournant les lettres d'Hollywood me font face. C'est gigantesque. Comment Aaron a-t-il pu avoir une idée pareille ? La ville est immense vue de là où nous sommes. En voyant ma réaction, Aaron est plutôt fier de lui. Il a réussi son coup. Il faudrait que je lui dise qu'en réalité, je lui ai pardonné dès que je l'ai vu au pas de ma porte en train d'attendre comme un chien battu. Je suis arrivée peu après lui et je l'ai vu sonner quatre fois avant de faire mon apparition. J'ai bien aimé le faire galérer toute la soirée et d'être au petit soin avec moi. Je n'aurais pourtant en aucun cas imaginé qu'il m'emmènerait dans un endroit comme ça juste pour se faire pardonner. S'il fait ça par rapport à ses parents, ce n'était pas la peine ! J'aurais pu faire semblant de l'apprécier... C'est déjà ce que je fais de toute façon.

— Je n'étais jamais venu ici... C'est magnifique...

— Je me suis dit que ça pourrait être sympa de t'emmener là. Toi qui ne sors pratiquement jamais de chez toi.

— Détrompe-toi ! Depuis qu'on se parle, je n'ai pas beaucoup eu le temps de m'ennuyer chez moi.

Aaron se positionne derrière moi et pose ces mains sur mes épaules. Je me retourne pour lui faire face. Je le vois fixer mes lèvres quelques secondes pour ensuite regarder mes yeux. Nos regards restent accrochés l'un à l'autre pendant quelques secondes.

— C'est qu'un prétexte pour te faire pardonner, je me trompe ? Le taquinais-je.

— Oui ? Non ? Je ne sais pas moi même.

— Tu sais, si tu fais tout ça pour que je ne dise rien à tes parents, ce n'était pas la peine, j'aurais joué le jeu.

Il rigole puis s'assoit par terre.

— Je m'en fous de l'avis de mes parents nano. Je n'ai juste pas envie qu'on soit en froid. Je sais ce que tu vas me dire. " Nous ne sommes pas amis", mais sincèrement tu ne te crois pas toi même. Je ne demande pas la lune. Je veux juste qu'on soit de bon pote c'est tout. Je te trouve sympa et puis tu es assez spéciale comme fille.

— Parce que je suis une Portugaise, rousse et que j'ai yeux vairons ?

Ma remarque le fait rire.

— Non. Ton physique fait ton charme, mais je m'en branle de ça. T'as du répondant et tu ne te laisses pas faire et j'aime beaucoup ça. Je ne cherche pas à aller plus loin, je te rassure.

Je m'assois au sol à côté de lui en regardant la vue qui s'offrait à nous.

— À Tess aussi tu lui as dit ça ?

— Tess et moi on se connaît depuis le collège. Ça a dérapé une fois après ma rupture et après nous avons gardé une relation amicale mais avec... des avantages ? Je commence à te connaître et je sais très bien que tu n'es pas du genre à écarter les cuisses pour un oui ou un non.

Je me tais et lance un regard à Aaron. Il se confie à moi ou je rêve ? Vu que je ne réponds pas, il reprend.

— Écoute, je ne sais pas ce qui a pu se passer dans ta vie et jamais je ne te forcerai à me le dire. Ce que j'ai pu comprendre en revanche c'est que ta relation avec les hommes est compliquée. Enlève toi l'image que tu as de moi au lycée. Je pense que j'ai pu te prouver que je n'étais pas un gros connard non ?

— En effet.

— Des réponses courtes.... Enfin bref, je suis pardonné ? Et on devient officiellement ami oui ou non ?

— Je t'ai pardonnée depuis que tu es arrivé devant ma porte Galvani. Tu es attentionné quand tu veux. Et pour ta deuxième question... Je vais y réfléchir.

BEFORE YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant