Chapitre 49

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« Vivre avec James », ces quelques mots tournaient encore et encore dans ma tête. Une nouvelle décision à prendre. D'un point de vue pratique, c'était évident que cela me simplifiait la vie : plus d'appartement à chercher à New-York et garder mon appartement à Paris que j'adorais. En revanche, d'un point de vue plus personnel, c'était un pas immense. Je m'imaginais ce que se serait de partager sa vie, le petit déjeuner ensemble, enfin pas vraiment, James se levait tôt pour avoir le temps de faire du sport avant d'aller au bureau mais l'assurance de le retrouver chaque soir après une journée de travail. L'idée me faisait sourire et réchauffait mes pensées, j'aimais bien cette vision. Je l'aimais, et finalement cela paraissait être « dans l'ordre des choses » pour reprendre ses mots. Se rendait-il compte de ce qu'il avait proposé ? Connaissant James, il avait dû peser le pour et le contre avant de m'en parler, « comme je suis en train de le faire » me dis-je. Je n'arrivais pas à m'empêcher de pensée qu'il avait émis l'idée pour me simplifier. Je voulais avoir l'assurance que sa décision était le fruit d'une réelle envie et non de son pragmatisme.

Je continuai de faire le tri dans mon placard tout en continuant à penser à tout ça. Je le rappelai le lendemain en visio. Il répondit alors qu'il était dans une voiture.

- J'ai réfléchi à ce que tu m'as dit, dis-je.

- Alors ?

- Je...je veux juste être sûre que c'est bien ce que tu veux.

- Je ne te l'aurais pas proposé autrement.

- Non mais je ne veux pas que tu aies proposé ça pour me simplifier la vie mais parce que tu en as vraiment envie.

- Alice, c'est ce que je veux.

- Ok.

- C'est un oui ?

- Je crois oui.

Je venais de dire oui pour vivre avec lui. Mon Dieu, je ne revenais pas de ce qu'on s'apprêtait à faire.

- C'est un grand pas, dis-je en souriant.

- Oui, dit-il en hochant la tête. Un pas qu'on fait ensemble.

Je souris, il avait raison. Cette étape, nous la franchissions à deux. Ses fossettes apparurent sur chacune de ses joues mal rasées faisant ressortir ses yeux verts. Il passa la main dans ses cheveux.

- En revanche, commençai-je. Je voudrais te payer un loyer.

Il fronça les sourcils.

- Non, dit-il. Ce n'est pas la peine.

- C'est important pour moi.

Il sembla réfléchir quelques instants.

- Cela t'aiderait à te sentir plus chez toi ?

- Oui.

- D'accord...Mais je ne prendrais pas plus de 500$ par mois.

- Deal, dis-je.

Il me sourit.

- J'ai bien négocié ? Demandai-je.

- Talian devrait faire appel à tes services.

- Monsieur Prescott, je ne tolérerai aucun sarcasme.

Son sourire s'étira encore plus.

Deux mois plus tard, je finissais de remplir les bons de livraison envoyés par Gail qui avait géré l'intégralité de mon déménagement. Je voyais partir les cartons que je retrouverais après l'été.

Le 4 septembre, j'arrivais à JFK. J'étais tellement excitée à l'idée de retrouver James que je n'avais pas pu me détendre durant le vol. Chaque seconde qui passait me rapprochait du moment où j'allais le retrouver.

Il était là, dans le hall des arrivées, l'homme que j'aimais et avec qui j'allais vivre une nouvelle page de mon histoire. Mes yeux ne pouvaient pas se détacher de lui, il avait les mains dans les poches de son pantalon en toile bleu marine et les manches de chemises étaient retroussées sur ses avant-bras. Il avait toujours cet air nonchalant aspirant tout l'air du hall rien que par sa présence.

Je ne pouvais pasempêcher mon sourire, c'était plus fort que moi. Je savais qu'il y avait encorede nombreuses choses que j'avais à découvrir chez lui. Cependant, à cemoment-là, c'était lui, personne d'autre.


De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant