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Benicio

— Ça va, c'est pas trop douloureux ? Demandais-je en voyant Athena grimaçait.

La brune relève ses beaux yeux marrons sur moi et hausse les épaules, mais ce simple mouvement la fait couiner de douleur à cause de ses côtés loin d'être entièrement réparé. Le simple fait de la voir comme ça, blesser et en mauvais état me fait un mal de chien au cœur, il suffisait que je la vois faire une grimace et mon putain de cœur se serrait. Mais c'était une bonne chose, plus je verrais qu'elle allait mal, plus mon envie de tuer l'enflure qui lui avait fait ça monter en moi, et comme je lui avais promis, je tuerais ce bâtard de mes propres mains.

— OK. C'est bon, je te porte. Finis-je par capituler.

— Benicio c'est pas...

Je ne lui laisse pas le temps de protester davantage que je la soulève du sol pour la placer sur mon dos, le seul endroit où son corps resterait un minimum droit sans effort. Je grimpe rapidement les escaliers, son sac de vêtement à la main tandis que j'ouvre la porte et finis par la reposer sur le sol à contrecœur, parce qu'il est évident que si j'avais pu la garder contre moi, je l'aurais fait.

— Merci.

Je lui fis un vague signe de la tête comme réponse, mes yeux voyageant sur son corps incroyablement sexy dans mon sweat trois fois trop grand.

Merde, elle m'a carrément à sa merci.

Un sourire narquois étire mes lèvres tandis que je me penche vers elle, permettant à mon souffle de s'écraser sur son cou, ma main caressant avec délicatesse sa hanche.

— La prochaine fois que je te soulèverais de ce sol, ce sera pour te faire crier mon nom. Murmurais-je.

Je l'entends hoqueter de surprise sous ma taquinerie salace, ce qui m'arrache un souffle moqueur avant que je ne m'éloigne et la contourne pour poser son sac dans la chambre.

— Mika !? Cri la voix de Diego. Putain, elle n'est là jamais quand on a besoin d'elle !

Depuis la chambre, je lance un regard dans l'entrée tout en rangeant les affaires propres dans l'armoire.

— Elle n'est pas là, déclarais-je en m'appuyant dans l'embrasure de la porte. L'autre connard de Félix l'as envoyait à l'autre bout du pays pour je ne sais plus quoi.

— Bon débarras, et qu'elle reste là-bas surtout. Siffle Selena, me faisant rire dans ma barbe. Ma Athena, comment ça va ?

La rousse hausse les épaules à la question, grimaçant quand Selena la serre dans ses bras. Face à l'inconfort de l'Américaine, je ne peux m'empêcher de m'éloigner du mur pour faire quelques pas en leur direction.

— Vas-y doucement, ses côtes sont toujours dans un sale état.

Ma soudaine intervention fait rire mes deux amis alors qu'Athena commence à rougir, non sans fuir mon regard, exactement comme à chaque fois.

Quoi ? J'avais déconné cette fois aussi ?

Je dois la mettre mal à l'aise.

— Comme c'est adorable. Se moque Mélina.

Mes yeux se plantent dans ceux de la blonde et j'arque un sourcil, ma main passant sur mes cheveux au ras de mon crâne.

— Je peux savoir ce que tu fous là, tu n'étais pas retourné dans ton trou paumer de Russie ?

Mon amie lève les yeux au ciel à l'entente de ma taquinerie et me tend son majeur alors qu'elle embrasse la joue d'Athena.

Putain c'est pas vrai, ils vont tous s'y mettre ?

ATHENA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant