~Prologue~

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ANDREAS

 Me voilà en France, à Lyon, devant le portail de mon nouveau lycée, tout a l'air différent ici. Les élèves peuvent rentrer comme ils le souhaitent, ils ne sont pas contrôlés par les surveillants puis ils paraissent tellement amicaux contrairement à mon ancien établissement où tout le monde semblait hostile.

La proviseure me fait visiter les lieux. Je remarque que le lycée est composé de nombreuses salles différentes mais aucune n' a de matières attribuées mis à part celles de musique et d' art. A la différence de mon ancien lycée en Allemagne qui était tout le contraire, notamment sur le style de l'école. 

C'était complètement traditionnel et sur une architecture ancienne, bon c'était un lycée privé aussi. Alors qu'en France l'architecture des écoles est plus moderne et avancée que ce soit sur les matériaux utilisés ou même sur les couleurs. Sur la végétation je n'en parle même pas, dans mon ancien établissement il y avait juste un arbre en plein milieu de la cours, puis l'administration refusait d'ajouter plus de naturel au lycée, malgré les propositions des étudiants et des parents d'élèves. 

C'est pour cela que ce lycée me donne très envie d'y rester, il remplit toutes les conditions importantes à mes yeux. Bon certaines salles n'auront aucune importance pour moi puis je sais que je n'arriverais jamais à les retenir en vue de l'immensité de cette école.

Après la visite, la directrice m'emmène à mon premier cours qui est d'autre que de l'histoire alias ma matière préférée. En rentrant dans la classe, j'ai de suite reçu des regards interrogateurs de la part d'élèves se demandant qui je suis et la raison de mon arrivée dans cette salle, me plongeant dans l' angoisse et me renfermant au plus profond de mes pensées.

- Les élèves, aujourd'hui nous accueillons un nouveau camarade qui nous vient d'Allemagne, alors je vous prie d'être aimable avec lui, annonce la professeur.

Je ne répondis rien, l'enseignante me fait part de la place qui m'est attribuée sans même me demander de me présenter, cela m'évite une crise d'angoisse face à mes nouveaux camarades avec lesquels je vais devoir travailler jusqu'à la fin de l'année. Une fois assis, ma voisine me fixe essayant de chercher mon attention pour engager la conversation.

- Salut, je suis Sophia, je me demandais si ça te dirait que je t'aide à rattraper le chapitre qu'on est en train de faire ? Me demande-t-elle avec un léger sourire.

- Salut, oui pourquoi pas, ce serait avec plaisir de recevoir ton aide.

- Ok, attends moi à la fin du cours, nous irons à la bibliothèque du lycée, ça te va.... tu t'appelles comment d'ailleurs ?

- Andréas, je m'appelle Andréas.

- Et bien, bienvenue parmi nous Andréas. ajoute-elle en ricanant.

Elle est magnifique quand elle sourit.

C'est dans le silence qui suit cette discussion que je me dis que je suis au bon endroit pour pouvoir vivre enfin normalement.

Durant le cours d'histoire, j'essaye avec difficulté de comprendre, j'ai toujours été doué en français quand j'étais en Allemagne -on remercie ma mère d'être française- mais ici j'ai dû mal, l'enseignante parle plus vite, a un accent très prononcé puis c'est sur la guerre froide, un sujet dont j'ai l'habitude de parler avec ma langue maternelle. Heureusement que la professeur m'autorise d'utiliser un traducteur afin de prendre des notes sur le chapitre. 

J'essaye aussi de participer quand il y a des exercices à effectuer, évidemment j'utilise mon meilleur accent avec objectif que mes camarades de classes me comprennent, ce qui a l'air de marcher du moins de mon point de vue.

La journée passe avec Sophia, on a beaucoup avancé. Elle m'a grandement aidé afin de rattraper mon retard mais nous n'avons pas pu tout terminer car j'ai eu des difficultés avec certaines choses en français puis nous avons longuement discuté, elle me posait tellement de questions sur moi que je ne saurais pas les redire, je pense qu'elle m'apprécie bien, c'était plutôt simple de sociabiliser en étant nouveau en France et dans ce lycée. Ils nous restent quelques notions à aborder puis tout sera à jour.

En attendant mon bus pour rentrer chez moi, j'aperçois un garçon me fixer, la clarté de ses yeux m'interpelle ce qui m'a incité à le fixer de mon tour, voyant qu'il l'ait remarqué, je lui adresse un signe de la main afin de le saluer de loin mais au lieu de répliquer il m'ignore et rompt tout échange de regard entre lui et moi comme s' il y avait une gêne qui s'était installée en lui. Je suis alors monté dans mon bus qui avait 10 minutes de retard !

 Espérant que ce mystérieux garçon pose ses doux yeux bleus sur moi à travers la fenêtre, malheureusement tout cela n'était qu'un espoir que je nourris tous les jours à partir de ce moment.




Le temps qu'on s'accepteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant