Chapitre 7 Réécriture : La Dernière Journée Au Paradis

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La lumière du soleil filtre à travers le rideau de ma chambre, me réveillant en douceur de sa caresse affectueuse et chaleureuse. J'entrouvre un œil pour me confirmer, à moi-même, que ce n'est pas un rêve, une nouvelle journée débute dans ce paradis. Je reste quelques secondes à observer les poussières qui virevoltent dans la lumière dorée de l'astre roi, m'offrant un silencieux ballet. Je m'assis dans mon lit, en m'étirant et en baillant, espérant me défaire des dernières tentatives de lutte de Morphée pour me maintenir dans sa douce étreinte.

En sortant de ma chambre, je me dirige en me réjouissant à l'avance, vers l'extérieur, pour profiter de mon petit déjeuner dans ce magnifique jardin. Mon réveil, si doux et agréable, me paraît bien loin quand David me bouscule sans ménagement pour se ruer dehors.

- Bonjour ! m'exclamé-je pour lui signifier ma présence et éventuellement obtenir des excuses.

Cette tentative de communication, a pour unique réponse le ricanement espiègle du petit diable, en tee-shirt et en short dont le bronzage témoigne de ses nombreuses heures d'escapade au soleil.

Je me détourne de ce garnement pour continuer mon chemin, en suivant une appétissante odeur de viennoiserie fraîchement sortie du four. En arrivant dehors, le tableau qui se peint face à moi est magnifique. Le soleil trône dans son royaume bleuté, chassant de sa chaleur les dernières traces de la fraîcheur nocturne. Les oiseaux chantent, leur joie de voir un nouveau jour prendre place, du haut des vénérables arbres dans lesquels ils nichent. Les cigales apportent aussi leurs tribus à cette symphonie reconnaissante. Une brise discrète adoucit l'air, porteuse de la fragrance qui déchaîne avec fracas le monstre que j'arbitre dans mon ventre.

Je m'installe à côté de ma mère qui est déjà attablée, en promenant mon regard sur le reste de la parcelle. Nous sommes entourés de fleurs qui nous gratifient de leurs beautés et de leurs savoureux arômes, dans leur majestueuse jardinière. Je laisse échapper un soupir pour manifester ma joie de pouvoir vivre des vacances aussi parfaites.

- Bien dormi ma chérie, me demande ma mère en m'embrassant sur le front. Tu as le cœur qui dort encore ? me sonde-t-elle

Le contact de ses lèvres sur ma peau provoque en moi un fugace frisson. Je lui souris tendrement en réponse à son geste.

- Je suis si contente de pouvoir vivre ces instants de bonheur avec vous. Je passe les meilleures vacances de ma vie, lui réponds-je en continuant d'afficher ce sourire reconnaissant.

- Alors, raconte-nous ta soirée ? me questionne à son tour mon père en sirotant son café.

Il échange un regard complice avec ma mère, tous deux assis l'un en face de l'autre.

Le contrôle parental dans la vie réelle, pensé-je.

L'évocation de cette soirée m'arrache un petit ricanement. Les souvenirs se jouent dans ma mémoire comme un film qu'on rembobine.

Je me remémore l'ambiance de la forêt qui vêtue de son manteau sombre paraît bien moins accueillante. Les arbres dans cette atmosphère nocturne affichent des silhouettes inquiétantes et difformes. Les bruits des animaux cachés dans les fourrés tapissent le lieu de mystère. Je revois le visage triomphant d'Enzo quand il réussit, encore une fois, à terroriser son auditoire. Marie agrippant, de toutes ses forces, le bras de Sam qui finit par la serrer contre lui pour la réconforter. Tina blottit contre Loïc, que je soupçonne d'avoir rajouter des détails bien sordides pour profiter de la situation. Quant à moi, je me suis simplement concentrée sur les sources de leur inspiration qui trouvent racine dans plusieurs films d'horreur cultes.

- Enzo, nous a conté l'histoire de la cabane maudite dans la forêt, leur raconté-je. Apparemment, une gamine de huit ans a été abandonnée par son père, car elle embêtait sans cesse sa sœur aînée, ajouté-je en fixant mon frère avec des gros yeux.

Métérise - Tome 1 - L'éveil De La médium Où les histoires vivent. Découvrez maintenant