Chapitre 23 (Lylina)

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Une douce odeur se dégageait des draps confortables dans lequel j'étais placée, j'ouvris doucement les yeux, soulevant légèrement mes paupières pour observer le lieu où l'on m'avait déposée. 

Tout était dans les tons d'ivoire intense, accompagné par moment de diverses touches d'or et d'ébène. Un feu coloré brulait dans l'âtre, réchauffant la pièce. Des rideaux pendaient sur les grandes fenêtres, obstruant légèrement la lueur du jour, ne laissant passer que de minces filets de lumière. Le lit etait imposant, les couvertures étaient en soie et les coussins également.

 Une hypnotisante fragrance de santal embaumait l'air et me fit me redresser prestement la tête. Mon âme-sœur se tenait devant moi, assis sur un fauteuil, m'observant. Mon geste soudain lui fit plonger ses yeux dans les miens, s'entrechoquant, ses prunelles saphirs, tels un lac sans fond semblant contenir milles-et-uns mystères, se dardèrent sur moi. Je détournai les yeux la première me plongeant dans l'étude de mes ongles immaculés. Cependant, je me repris bien vite, car cette attitude timide ne me ressemblait en rien.

  -  Où suis-je ? Furent les premiers mots que je prononças évitant résolument  ses orbes profondes.

J'avais beau essayer de toutes mes forces, je n'arrivais pas à croiser ses prunelles recelant la réponse à ma question.

  -  Voici ta chambre, elle est voisine à la mienne. Si tu désires quoi que ce soit, fais m'en part. M'expliqua-t-il de sa voix grave

Il se leva, faisant mine de partir, et impulsivement, je saisis sa main masculine pour l'empêcher de partir. Il se tourna vers moi, et cette fois, je plongeais mes yeux dans les siens. Ils semblaient m'aspirer dans un gouffre sans fond teinté d'indigo.

  -  Où vas-tu, lâchai-je d'une voix étranglée, tentant tant bien que mal de rester digne. 

Ma voix tremblait et je ne comprenais pas pourquoi je réagissais ainsi, de manière fragile et faible, uniquement à l'idée qu'il me quitte dans cette état de faiblesse. Je sentait à peine mes jambes et était fatigué, cependant ma fierté me retenais de l'implorer de rester. D'ici demain je serais entièrement guéri, toutefois je ne pouvais me résigner à le laisser s'en aller. Il y avait dans mon œil une lueur de supplication dont il s'aperçut. 

Il revint et se rassit sur le fauteuil où il semblait avoir passé la nuit. Il était peu confortable et creusé au centre, indiquant qu'une personne y était restée longtemps.

  -  Je t'ai veillée toute la nuit, m'exposa-t-il anticipant l'interrogation qui germait dans ma tête. 

Je n'osais pas lui répondre de peur que ma voix ne trahisse mon trouble, fixant ses prunelle minérales. Je n'avais eu avec moi durant toute ma vie personne, excepté Kyria, cependant, même elle ne m'avait choisi, forcée à me suivre. Un compagnon est certes attribué, mais on dispose du droit de le rejeter jusqu'à la concrétisation du lien par une marque. Et je craignais que ma vue dans un si piteux état ne le fasse me quitter.

Il couva sur moi un regard tendre, semblant saisir la raison de ma peur et de mon désarroi. Lisant en moi comme dans un livre ouvert, traversant ce masque que j'avais minutieusement assemblée pour tromper autrui. 

Une fatigue assourdissante m'envahît, me tirant hors de mon corps, dans les méandres du sommeil qui ne voulaient manifestement pas se passer de moi.

 Mes yeux se fermèrent doucement et je distinguai difficilement avant de m'endormir, les mots prononcés par la voix grave de mon âme-sœur, murmurant à mon oreille, une phrase qui m'était uniquement destinée.

  -  Jamais je ne t'abandonnerai, car tu es devenue ce qui compte le plus à mes yeux.


Mot de l'auteur :

Salut,

Désolé pour le retard d'une semaine de plus que ce qu'il était annoncé.

Je suis très prise en ce moment et il se pourrait que cela se reproduise, 

Donc je vous prie d'avance de m'excuser.

Bisou

Philo

PS: Vous pensez quoi de l'évolution de la relation de nos deux personnages ??


Un monde de masque et de magieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant