- Ton regard ! Sur le rebord du plan de travail, le reprit la femme en déposant une gamelle pleine d'eau à coté de sa chaise. Bois.
Il s'avança au pied de la chaise et observa la gamelle. Malgré sa soif, il se recula, mais se souvint des coups qu'il avait reçu lorsqu'il avait refusé de manger et comprit qu'il fallait mieux boire. Il lapa l'eau comme il put pendant plusieurs minutes tandis que la femme déjeunait. Elle posa ensuite la gamelle contenant la pate peu engageante.
- Mange, après nous avons du travail, prévint la blonde d'un ton menaçant qui n'augurait rien de bon qu'en t'au travail.
L'homme, à quatre pattes, se coucha à moitié au sol et prit une infime quantité de pate et l'avala le plus rapidement possible. Il recommença huit fois avant de grimacer de dégout et de se jeter sur sa gamelle d'eau. Il regarda sa gamelle entamé à un quart, puis sa maitresse. Il recommença jusqu'à ce qu'elle tourne la tête et le foudroie du regard.
- Mange.
Il replongea lentement sa langue dans la pate et l'avala. Le gout était horrible mais il y avait un arrière gout de pomme et d'agrumes. Il continua à manger sa gamelle jusqu'au trois quart. Il n'avait plus faim, depuis son arrestation, il n'avait jamais autant manger en 48 heures. Il se remit à quatre pattes en grimaçant, son corps était courbaturé et froid. La femme reposa sa tasse de café vide et se tourna vers l'animal.
- Tu ne termines pas ta gamelle, dit elle.
Il ne répondit pas et fixa le sol.
- Bien. Tu peux répondre.
- Je n'ai plus faim maitresse, marmonna l'homme s'attendant au pire.
La femme soupira mais ne dit rien. Il n'y avait, dans cette gamelle que 250 grammes de pate.
- Bois et après tu me suis, lui ordonna la militaire en posant la vaisselle dans l'évier.
L'homme s'exécuta et la blonde sortit de la pièce. Ils se rendirent dans la pièce de son arrivée, elle ouvrit les volets et la lumière pénétra dans la pièce.
- Mets toi au centre de la pièce, commença-t-elle. Bien, il est temps que je m'occupe de ton éducation.
L'homme frémit face à cette annonce, elle lui promettait encore plus d'humiliation et de douleur.
- Prend la même position que dans la cuisine. Ecarte un peu tes genoux, dans l'axe de ton bassin. Ta tête doit être droite ! Pose ton regard au sol.
Le chien suivit les directives en retenant ses soupirs.
- Cette position est la position d'attente. Tu la prendra avant chaque repas, lorsque je te donne des ordres, quand tu ne sauras pas comment te mettre... De cette position, tu passes à la position de rédemption, celle que tu utiliseras pour m'informer de tes fautes. Met toi à quatre pattes, front contre le sol, les main sur la nuque.
Le femme tourna autour du chien pendant plusieurs minutes.
- A quoi te sert cette position, quel est son but? demanda-t-elle en face de lui.
- Cette position me sert à vous avertir de mes fautes, sans que vous n'ayez à me le demander.
- Bon chien, remet toi à quatre pattes, il n'y en a plus que trois pour aujourd'hui.
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Le destin de perdants
Siêu nhiênUne grande guerre a séparé les deux grands peuples de la Terre: les Hommes et les Ferioves. Les deux prônaient deux idéologies inverses. Les perdants conaissent alors un destin terrible. Pour un public avertit