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PDV Caterina
J'éteins l'alarme de mon téléphone.
Mais le sommeil me gagne et je me rendors.
Hein ? Quelqu'un frappe à la porte ?
J'ouvre les yeux, perdue.
Je me redresse rapidement et me dirige vers la porte d'entrée.
Mon amie d'enfance...
Emilia : Bonjour. Je sais que tu ne t'attendais pas à me voir mais...
Caterina : Entre.
Nous nous dirigeons vers le salon.
Caterina : Tu portes des sacs. Laisse-moi t'aider.
Emilia : C'est lourd, fais attention.
Je me penche et les place par terre dans un coin.
Mon collier sort de sous ma chemise.
Emilia : Ah, tu ne l'as pas vendu.
Je prends un moment avant de réaliser qu'elle parle du collier.
Caterina : Hein ? Non. Je doute qu'il soit si important que quelqu'un le prenne. Et puis, il m'aide à me sentir moins seule...
Emilia : Je ne savais pas qu'il était si cher à ton cœur.
Caterina : Peut-être qu'il m'aidera à trouver ma famille après tant d'années dans l'orphelinat.
Emilia : Caterina... je t'en prie ! Tu gardes toujours espoir ? Tu sais très bien qu'ils sont morts dans un accident de voiture.
Caterina : C'est ce que la responsable de l'orphelinat m'a dit. Mais je garde espoir, peut-être que quelqu'un me cherche toujours.
Elle se retient de rire.
Emilia : Moi en tout cas, je sais que c'est impossible.
Caterina : Bon, changeons de sujet. Pourquoi es-tu venue ?
Elle ajuste sa position.
Emilia : Comment tout te raconter...
Caterina : J'écoute.
Emilia : Eh bien... je n'ai pas pu trouver de travail.
Caterina : Normal. Nous venons de sortir de l'orphelinat.
Emilia : Toi, tu fais quoi ?
Caterina : Je travaille comme servante.
Emilia : Oula... et ça paye bien ?
Caterina : C'est suffisant pour vivre et payer mes études. Et puis, il faut commencer quelque part, non ?
Elle lève les sourcils.
Emilia : Eh bien, je ne veux sûrement pas travailler comme servante...
Je reste silencieuse.
Emilia : Il y a une boutique de luxe pas loin...
Je la coupe en lui demandant pourquoi elle est venue.
Emilia : Eh bien... je veux bien vivre chez toi un moment. Je te promets que je trouverai un travail et nous paierons le logement moitié-moitié.
J'accepte directement vu qu'elle est mon amie d'enfance et que la responsabilité de la maison est beaucoup trop grande sur mes épaules.
Comme ça je serai moins seule aussi.
Nous restons une demi-heure en parlant de beaux souvenirs quand soudain je me souviens de l'alarme.
Caterina : Aujourd'hui on est lundi ?!
Emilia : Oui, pourq-
Caterina : J'ai complètement oublié le travail !
Je fonce m'habiller.
Emilia : Ça va... ils ne diront rien.
Caterina : J'espère.
Je prends mon sac et quitte l'appartement.
J'arrive au restaurant.
Collègue : Oula... tu as couru ?
Caterina : O-oui...
Collègue : Ne t'inquiète pas. La responsable n'est pas encore venue. Je vais lui dire que tu travaillais.
Caterina : C'est gentil mais...
Collègue : Pas de mais. Tu ne la connais pas encore... Laisse-moi faire.
Caterina : Merci beaucoup. Ça ne se répétera pas.
Je finis mon service à 17h.
J'essaye d'insérer la clé dans la porte mais ça ne marche pas.
Je toque à la porte mais Emilia ne répond pas.
Bon sang...
Je réalise que j'ai pris d'autres clés par erreur.
Je fouille mon sac et trouve enfin les clés.
Puis j'entends du bruit venant de l'escalier.
Une vieille femme portant deux cartons lourds apparaît.
Je fonce l'aider et elle me remercie.
Vieille femme : Tu as un bon cœur, ma fille...
Je souris.
Vieille femme : Je m'appelle Sylvia Lamberti.
Caterina : Caterina Russo.
Elle devient muette et me fixe du regard, les yeux ronds.
Caterina : Qu'y a-t-il ?
Sylvia Lamberti : R-rien. Joli nom de famille. Passe une bonne journée.
Je descends les escaliers et me retrouve devant ma porte.
J'entre dans l'appartement et trouve Emilia sur le canapé.
Caterina : Ah, tu dormais ?
Emilia : Non. Pourquoi ?
Caterina : T'étais dehors alors ?
Emilia : N-non...
Pourquoi elle porte de drôles de vêtements avec du maquillage ?
Caterina : J'ai frappé à la porte.
Emilia : J'ai dû ne pas entendre !
Je m'assois près d'elle.
Caterina : Tu as acheté un téléphone ?
Emilia : Pas encore...
Je sors de l'argent et lui demande d'en acheter un.
Elle sautille de joie.
Caterina : Et... pourquoi tu portes ces vêtements et du maquillage ?
Emilia : Eh bien... je pense qu'aujourd'hui c'est mon jour de chance.
Elle me cache quelque chose.