Oak Ridge Campus #2 Knight © (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)

Chapitre 4 - Knight ⚾

S'il y a bien un truc que je n'aime pas dans ce monde, ce sont les gens hypocrites, les menteurs, les manipulateurs et... les fouineurs. Pour moi, ces quatre catégories de personnes sont gerbantes.

Le simple fait que Poppy ait tenté de me berner un peu plus tôt a failli me faire déconner. Pour qui me prend-elle ? Elle pensait que je ne l'avais pas remarquée ? Que je n'avais pas senti son parfum ? Que je n'entendais pas sa respiration ?

Sa bêtise m'énerve, ses répliques cinglantes éveillent mon côté joueur et son vécu... me renvoie le mien en pleine face. Je ne sais pas beaucoup de choses à son sujet, et j'ai toujours tout fait pour ne pas en découvrir davantage. Néanmoins, il y a certains faits la concernant que je ne peux pas ignorer.

De notre petit groupe d'amis, je suis le seul au courant pour sa condition. Je n'en ai jamais parlé à personne, elle me l'a fait promettre. Et même si elle ne m'y avait pas obligé, jamais je n'aurais ouvert ma bouche. Me mêler de la vie des autres, très peu pour moi. Même s'il semblerait que je sois incapable de rester en retrait lorsqu'elle s'apprête à commettre une terrible connerie. Lorsqu'elle débarque à une fête, mon cœur s'emballe et je n'arrive pas à profiter pleinement de ma soirée. Est-ce que je m'en fais pour elle ? Bordel, je n'ai pas envie d'avoir sa mort sur la conscience !

Même Brooke ignore de quoi il en retourne, alors qu'elle est sa meilleure amie et qu'elles sont toujours fourrées ensemble. Mais Pops est maline. Au début, je me demandais pourquoi une nana gaulée comme elle ne mettait jamais de décolletés. Et lorsque la réponse est venue à moi après cette fête au printemps dernier, tout est devenu très clair dans mon esprit.

Sous le jet d'eau, je tente de me détendre. Cela s'avère très compliqué avec cette fille qui pullule beaucoup trop mon esprit. Ses courbes voluptueuses envahissent ma tête, au point où ma queue se fait douloureuse. Ma respiration devient de plus en plus saccadée, surtout lorsque je repense à son regard de biche, à sa peau laiteuse qui me paraît si douce et... à ce caractère à la noix qui me met dans tous mes états. Cette fille est un sacré danger, et je ne dois jamais baisser ma garde en sa présence.

La cascade de fortune se fracasse sur le bas de ma nuque, ses filets translucides glissent sur mon dos aux muscles tendus.

Après un entraînement conséquent où je me suis dépensé comme jamais, mon corps semble vidé. Je n'ai reçu aucune remarque de la part de mes camarades, mais leurs regards de travers ne sont pas passés inaperçus. J'ai préféré les ignorer.

Sans parler de ce Kwan de mes deux qui me sort par tous les trous. Décidément, je ne peux pas le saquer. Depuis qu'il a débarqué, il n'a pas cessé de la ramener, de vouloir à tout prix être sous le feu des projecteurs. Un véritable suceur, ce mec. Puis voilà que je disparais quelques jours et il récupère ma place de titulaire pour le prochain match. Je n'en suis même pas étonné, au fond.

Ce type a l'air sympa, mais contrairement aux autres, je ne me laisse pas charmer par sa tête de bon enfant ou son air « serviable ». Dès le départ, il a tenté de m'évincer, du moins, c'est ainsi que je l'ai perçu. Un jour, il a même osé me prodiguer des conseils par rapport à mon lancer. J'ai bien cru que j'allais lui faire avaler la balle, la batte de baseball et toute la panoplie.

Puis, ce petit sourire sournois qu'il se trimballe constamment... putain, ça me donne envie de l'éclater. Ce mec m'est resté en travers de la gorge dès le départ, et ce n'est pas près de s'arranger. Il sera peut-être titulaire demain, mais en ce qui concerne les prochains matchs, il peut se brosser. Je vais récupérer ma place, et il n'a pas intérêt à m'emmerder.

Sur les nerfs, je coupe l'eau et quitte les douches en enroulant une serviette à ma taille. Malgré la chaleur du jet, mes muscles sont encore hyper contractés. C'est sans doute lié à mon humeur, et à ce rire insupportable qui me parvient des vestiaires.