Nevada rangea son téléphone dans la poche arrière du siège passager. Ses doigts touchèrent un tissu duveteux qui l'interpela. Il l'agrippa et sortit une petite peluche d'un rose pâle. Il s'agissait d'un petit ourson que Grâce ne quittait plus depuis son retour parmi eux. Qu'elle l'ait laissée dans la voiture l'intriguait.
La poitrine de Nevada se serra. L'idée même que sa famille s'effondre lui faisait mal physiquement. C'était une émotion qu'il n'avait pas ressenti depuis la mort de sa mère.
La maison se trouvait dans un écrin de verdure cachée à la majorité des regards sauf l'allée centrale dans laquelle sa voiture stationnait. Sur la tablette, il pouvait admirer le travail de son groupe. Ses hommes de mains investissaient les bois, déjouaient les pièges et annihilaient leurs ennemis.
Il n'existait pas de groupe plus efficace que ses Angelitos.
Malone donnait ses ordres de son côté pour empêcher les curieux d'appeler les flics. Ils devaient absolument garder un temps d'avance sur ces troubles faits pour clore cette histoire qui n'avait que trop durée.
- La maison est sûre.
Nevada sortit du véhicule avant même que Kenrick ait terminé sa phrase. Sa raison lui rappela de rester sur ses gardes et de ne pas se précipiter.
La porte d'entrée s'ouvrit sur Domenico. L'homme affichait un visage patibulaire à cent mille lieux de son expression neutre habituelle. Pour une raison que Nevada ignorait, son chauffeur personnel voulait absolument participer à la battue et aux derniers instants de Pietro. Sans doute qu'amener Grâce partout où elle le souhaitait avait créé un lien particulier entre son homme et sa fille.
Dès qu'il vit l'immondice, à genoux au centre du salon dans lequel une tornade venait de tout détruire, le sang de Nevada ne fit qu'un tour. Les pas lourds, il parcourut la distance entre l'italien et lui en une fraction de secondes. Un son d'os craqué emplit ses oreilles. Du sang et un morceau de dents gicla tandis que la tête de son adversaire partit sur la gauche.
- Tu as baisé avec la mauvaise personne, Fabro ! railla Malone qui fumait une cigarette à l'entrée de la pièce.
Pietro gémit, des larmes emplirent ses yeux et de la bave mêlée de sang coulèrent le long de son menton pointu. Le cubain ne pouvait pas nier la ressemblance entre Grâce et cette pourriture.
- N'ose même pas pleurer, cabrón ! Pas après tout le mal que tu as fait subir à ma fille !
La voix de Nevada devait posséder toute la profondeur du mal qu'il désirait infliger à cet homme parce que ce dernier trembla, mais garda la bouche fermée. Des suppliques pousseraient Nevada dans ses retranchements et il ne l'apprécierait pas du tout.
La maison trembla soudain sur ses fondements. La cuisine s'effondra sur elle-même. Un nuage de fumée âcre les aveugla. Des tirs et des hurlements tonnèrent tout autour d'eux.
Nevada se jeta sur le côté quand un éclat argenté scintilla dans son champ de vision. Pietro le dépassa, un couteau dans son poing.
- ¡Agarren a ese hijo de puta !
Le chaos se déchaîna.
Il était hors de question qu'il perde à nouveau ce fils de pute. Il ne passerait pas encore des semaines ou des mois dans l'angoisse de voir débarquer un tueur prêt à tout pour obtenir les millions promis sur le marché noir. Hors de question. Même s'il devait buter cet enfoiré dans une rue bondée d'innocents et passer le reste de sa vie en prison.
Nevada slaloma entre les arbres, l'arme aux poings, le sang dans les oreilles, mais la vue claire sur le dos de son ennemi. Une voiture klaxonna tandis que l'italien courrait vers un immeuble abandonné. Il grimpa les marches deux par deux. Heureusement qu'il continuait son sport dès qu'il en avait le temps. Malgré la sueur et son cœur aux galops, il pouvait tenir son arme à bout de bras tandis qu'il donnait un coup de pieds dans la porte empruntée par Fabro.
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El Cuco - Série Faida
Любовные романы**** Public majeur et averti - cette histoire comporte des thèmes sombres, des scènes de sexe, de la violence physique, un contenu qui pourrait trigger certains lecteurs et un langage grossier.***** Carmina Francesi vit à New-York depuis quatre ans...