My English Teacher (OS)

OS

Il est sept heures du matin et la première chose que je fais est de vérifier quel jour on est. Vendredi. Je soupire légèrement, l'envie d'aller en cours n'est pas vraiment là, mais je me souviens que les cours viennent à peine de commencer il y a deux semaines. Sans me presser, je commence à me préparer pour aller au lycée, qui n'est qu'à quelques pas de chez moi. Ah, j'oubliais, je m'appelle Wendy, j'ai dix-sept ans et je me prépare à devenir médecin.

J'ai des passions bien à moi. Je suis fascinée par la culture japonaise et coréenne, que ce soit à travers les séries, les mangas, les animés ou encore les paysages. Le sport et la musique occupent aussi une grande place dans ma vie. Je passe beaucoup de temps à jouer de la guitare, à composer pour mon propre plaisir. Parfois, je poste mes compositions en ligne, mais sans grande prétention. C'est juste un passe-temps que j'adore, quelque chose que je fais quand l'inspiration me vient ou quand j'ai un peu de temps libre.

Physiquement, j'ai des cheveux noirs ébène, des yeux marron et quelques piercings aux oreilles. Mon avant-bras droit est orné de tatouages, ajoutant une touche de mystère à ma silhouette souvent vêtue de noir. Ce n'est pas un choix aléatoire ; cette couleur reflète bien une partie de ma personnalité. On me voit généralement seule au lycée, non pas parce que je n'aime pas les autres, mais parce que je suis très réservée. J'ai du mal à accorder ma confiance après avoir été trop fréquemment blessée ou trompée par le passé. C'est plus simple ainsi, je me protège. Je fais partie du club de tir à l'arc et apparemment, je suis plutôt douée. Je suis même considérée comme l'une des meilleures. J'ai demandé au proviseur la permission d'utiliser le stade en dehors des heures de cours pour m'entraîner, et il a gentiment accepté, à condition que je ne l'utilise pas pendant les cours. Il m'a même donné accès à l'entrepôt pour y ranger mon équipement, ce qui m'évite de tout transporter toute la journée.

Après avoir terminé mon petit déjeuner, je m'habille en noir, comme d'habitude, et je me prépare à partir pour une nouvelle journée au lycée. Aujourd'hui, ma professeure d'italien est absente, ce qui me laisse quatre heures de liberté. Plutôt que de rester à ne rien faire, j'ai décidé de profiter de ce temps pour aller m'entraîner au tir à l'arc, à condition que le stade soit libre. La matinée s'est déroulée sans encombre, même si les cours étaient un peu ennuyeux à mon goût. Il est maintenant midi et j'attends avec impatience d'aller manger à la cantine. Cela fait déjà une heure que mon estomac réclame. Je me dirige donc vers la cantine, prends mon plateau et choisis ce qui me tente parmi les options du jour. Comme toujours, je vais m'asseoir à ma table habituelle, au fond, loin de la foule. Une fois mon repas terminé, je me rends à la salle des professeurs pour vérifier si quelqu'un utilise le stade cet après-midi. Les profs me confirment que le stade est libre. Ce qui est pratique, car le stade n'est qu'à deux cents mètres de la cantine, mais ce qui est un peu embêtant, c'est qu'il se trouve juste en face de la salle des profs. Parfois, certains enseignants viennent m'interroger sur l'utilisation du stade ou sur le tir à l'arc en général. Ce n'est pas forcément ce que je préfère. Le stade est un grand terrain de handball avec deux terrains de basket adjacents. Il est entouré de grillages et le gymnase est juste à côté. Je commence donc mon entraînement par un échauffement classique : quelques tours de terrain et des étirements pour assouplir mes articulations, en me concentrant surtout sur mes poignets et mes bras. Après m'être bien échauffée, je sors mon équipement : l'arc, les flèches et une cible. Je place la cible à une centaine de mètres de moi. Arc en main, je prends une flèche, me positionne, vise soigneusement, puis relâche la corde. La flèche file droit et atteint le centre de la cible, pile dans le mille. Je continue ainsi pendant un bon moment, jusqu'à épuiser toutes mes flèches. Il me faut alors aller les récupérer pour recommencer une nouvelle série.

Les jours passent, et s'entraîner ainsi devient peu à peu une habitude. Dès que je n'ai pas cours et que le stade est libre, je viens m'exercer. Jusqu'au jour où, alors que je suis en plein tir, j'entends la porte du stade s'ouvrir. D'habitude, personne ne vient ici à cette heure-là, la plupart des élèves sont à la cantine et les professeurs sont occupés avec leurs cours. Intriguée, je vois entrer mon professeur principal, Jeff, qui enseigne l'anglais. Il vient s'installer sur un banc à proximité et commence à me poser des questions tout en m'observant m'entraîner. Comme toujours, je lui réponds par des « hmm » discrets, comme je le fais avec tous ceux qui s'intéressent à mon entraînement ou à la manière dont j'ai obtenu l'accès au stade.