Chapitre 36 : Rendez-vous nocturne

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Je n'en revenais toujours pas de la décision que je venais de prendre, de la tenue que je portais. Ce style ne me ressemblait pas mais me faisait sentir si désirable. Je m'observai durant quelques instants et fus légèrement incommodée d'être vêtue ainsi, de dévoiler autant mon corps. Ce n'était pas comme si Hisoka ne m'avait pas déjà vue complètement nue, néanmoins j'avais l'impression d'être une personne différente habillée ainsi.

Cette robe est somptueuse ... Lekha a raison, elle est parfaite pour ce soir !

Je me serais bien passée de la plaie qui paraît dorénavant mon épaule gauche. Hisoka avait fait du bon travail, la suture était propre et permettrait une bonne cicatrisation. Mais pour cela, je devais la protéger en l'enduisant d'un baume accélérant sa guérison et en la protégeant d'une bande propre, ce que je fis non sans grimacer dès que je touchais un peu trop fort la peau.

Après avoir relevé négligemment quelques mèches d'un côté de ma tête à l'aide d'une barrette ornée d'une fine chaîne dorée, j'enfilai mes chaussures mais me trouvai trop peu vêtue pour affronter la fraîcheur hivernale.

Et si jamais je croise quelqu'un ? Impossible de partir sans une veste par-dessus une telle tenue. Et pour demain c'est pareil, je dois prévoir de quoi me changer si je ne veux pas éveiller les soupçons.

Je décidai donc d'emporter un sac, glissant à l'intérieur des vêtements de rechange et me couvrant de ma veste matelassée rouge.

J'entrouvris la porte comme m'avait demandé mon frère puis quittai enfin la maison en passant par la fenêtre de ma chambre.

Quelques personnes arpentaient encore les rues de la cité, pressant le pas pour rentrer chez eux. Afin de les éviter, j'empruntais de petites ruelles désertes jusqu'à ma destination.

Lorsque j'arrivai devant la maison, les souvenirs du passé ressurgissent aussitôt et me déclenchèrent un léger pincement au cœur

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Lorsque j'arrivai devant la maison, les souvenirs du passé ressurgissent aussitôt et me déclenchèrent un léger pincement au cœur. Depuis cette terrible nuit, tous les bons moments passés étaient désormais devenus l'écho d'un temps révolu. Avec tristesse, je laissai traîner mon regard sur la façade de la bâtisse et constatai que les volets étaient tous fermés.

Est-ce qu'Hisoka est déjà arrivé ?

Vérifiant que personne aux alentours ne m'observait, je poussai doucement la lourde porte et entrai dans la maison.

Le silence tout comme l'obscurité régnait au premier étage. Sans un bruit, j'avançai jusqu'à la grande table où nous avions l'habitude de prendre nos repas et déposai mon sac.

Alors que mes yeux commençaient à s'habituer à la pénombre de la pièce, je décidai d'allumer l'une des nombreuses bougies poussiéreuses qui l'ornaient. Sa lumière révéla le décor familier dans lequel j'avais grandi, comme figé depuis que mon frère et moi avions décidé d'habiter avec nos grands-parents. La longue table recouverte des bons plats préparés par notre mère, le fauteuil douillet dans lequel Père aimait se reposer après une longue journée de chasse ... c'est comme si tout était endormi en attendant de pouvoir servir à nouveau.

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