Prologue

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La simplicité des choses, c'est ce que j'aime dans la vie. Me lever le matin pour aller travailler, préparer mon café, penser à la prochaine randonnée que je pourrais faire le week-end, passer une soirée entre amis etc...

J'aime aussi l'organisation, que ma maison soit propre et rangée, arriver à l'heure au travail et manger à heure fixe.

Pour moi les deux choses qui équilibrent ma vie sont l'organisation et la simplicité.


Je m'appelle Cali, j'ai 28 ans et je suis vétérinaire dans une petite ville dans la région du Colorado.

Si vous ne connaissez pas les États-Unis et encore moins cette région, je peux vous assurer qu'on y vit très bien. Enfin quand on aime les grandes étendues sauvages et la tranquillité.

Comme chaque jours j'arrive la première à la petite clinique de la ville. C'est normal je suis la seule vétérinaire. Heureusement j'ai quand même une assistante à l'accueil car je ne peux pas gérer deux postes à la fois, même pour une ville aussi petite.


Tiens c'est étrange, un loup se balade devant la clinique ce matin... Il a l'air de boiter et regarde fixement la porte vitrée de l'accueil. Normalement je me méfie des loups en forêt, surtout quand ils sont nombreux car ils chassent en meute mais là il est seul. Son pelage d'un roux flamboyant et son regard perçant me rappellent quelque chose, comme un élément que j'aurai oublié il y a très longtemps...

Je me décide de passer la porte pour sortir voir. Étrangement le loup s'approche de moi , sur ses gardes mais lentement il me tend sa patte.

Je reste complètement sous le choque... Un loup vient de me tendre sa patte ! Comment est-ce possible ? Il est apprivoisé ? Ou bien est-ce un chien loup et à ce moment là c'est moi qui suis très mal réveillée ?

Je reprends mes esprits et tâte doucement la patte de l'animal pour constater qu'il est bien blessé.

Je dois lui faire passer une radio pour vérifier l'état de son membre. Je l'incite à me suivre à l'intérieur de la clinique :

« - Viens avec moi il faut que je te fasse passer une radio pour vérifier ta blessure. »

Le loup me suis tel un chien derrière son propriétaire. Cela m'étonne de le voir si familier avec un être humain. Normalement son instinct sauvage le rend craintif lorsqu'il est séparé de sa meute.

Il ne s'approche pas de l'homme et vient encore moins se faire soigner chez un vétérinaire !


Arrivés dans la salle de radiologie, je descend le niveau de la table et lui fais signe de venir afin de s'allonger.

Il exécute instinctivement mon ordre et se pose sur la table sans hésitation.

Une fois la radio passée, je constate que sa patte est fracturée. Heureusement qu'il est venu car dans la nature sa patte se serait guéri peut-être d'elle même mais pas correctement.

Je vais lui plâtrer la patte et le garder avec moi aujourd'hui, en espérant qu'il se tienne bien jusqu'à la fin de la journée.


C'est vraiment étrange de voir à quel point ce loup est calme. Il n'a pas bronché de la journée, il est resté tranquille et s'est endormi une bonne partie de la journée sous mon bureau. Il se comporte vraiment comme un animal de compagnie, j'espère qu'il n'a pas été apprivoisé puis abandonné sans raison...

Je ne peux pas le laisser repartir seul dans la forêt avec son plâtre, je vais le garder chez moi au moins pour cette nuit pour voir comment il se comporte. Heureusement que je suis venue en voiture aujourd'hui je vais pouvoir le transporter sans qu'il n'ait trop à marcher.


« - La journée est terminée, suis moi jusqu'à ma voiture je t'emmène chez moi ce soir pour que tu reposes ta patte. »


Le loup me suis instinctivement comme ce matin lorsqu'il a franchit la porte de la clinique.

Je pars toujours très tard le soir et je ne croise pas grand monde, heureusement car me voir avec un loup en terrifierait plus d'un. Dans les environs il y a beaucoup de chasseurs qui partent en montagne pour chasser le loup. Ils se sont rapprochés des villes et des troupeaux il y a quelques années. Ça n'a pas plu aux habitants car tous les jours un animal de troupeau se faisait massacrer. Cette guerre contre les loups est vraiment horrible et j'y suis complètement opposée.

Je pense que celui-ci a certainement dû échapper à un chasseur.

Je l'aide donc à monter dans la voiture pour ne pas le faire forcer sur sa patte. Au moins à l'arrière de la voiture il peut s'allonger sans craindre de se faire mal.

Le trajet n'est pas très long car j'habite à 10 minutes juste après la sortie de la ville. La montagne nous entour et ma maison se trouve tout au bout d'un petit chemin de campagne. Il n'est pas goudronné donc je fais attention aux secousses pour ne pas blesser encore plus le loup. Arrivée au bout je me gare devant de la porte d'entrée afin de le faire marcher le moins possible.

A l'intérieur je me dirige vers le salon et lui propose de s'allonger sur mon canapé pour se reposer.

Je l'aide à s'installer et lui apporte une couverture. J'allume la cheminée car l'hiver n'est pas encore terminé et il ne fait pas chaud quand je rentre le soir. Le feu de cheminé crépite à peine pour laisser entrevoir quelques flemmes. L'intérieur en bois de mon salon se réchauffe assez rapidement lorsque le feu grandit. Le luminaire au plafond commence à faiblir en intensité, il me faudra changer l'ampoule d'ici peu. C'est tout juste si j'arrive à voir au bout du couloir qui mène à la cuisine.

Je peux enfin aller me préparer à manger car je commence à avoir faim, la journée était quand même bien éprouvante. J'arrive dans ma cuisine, petite mais fonctionnelle. Elle est équipée d'un four, un micro-ondes, d'une machine à café et d'un frigo. Pour la vaisselle je la fais à la main et cela me convient très bien. Heureusement le luminaire fonctionne encore très bien pour cette pièce, car faire à manger dans la pénombre ça n'aurait pas été pratique du tout. Bon, qu'est-ce qu'il me reste dans le frigo ? Tiens du lapin, il doit me rester quelques légumes frais, c'est parfait !

Je commence à peler et couper les légumes pour les faire sauter à la poêle. Le lapin est déjà prêt je n'ai qu'à m'occuper de sa cuisson au four. Ça commence déjà à sentir bon et l'odeur envahit toute la pièce. Ça me donne l'eau à la bouche, j'ai hâte de m'installer à table.


Je vais pour dresser mon assiette quand soudainement je sens la présence de quelqu'un derrière moi. Étrangement ce n'est pas un animal car cette présence arrive à ma hauteur et viens soudainement renifler à droite mon épaule au dessus de mon assiette. Je tourne légèrement la tête et aperçois le visage d'une femme vivement intéressée par mon repas.

Surprise je fais un bond sur le côté tout en gardant mes mains serrées pour maintenir l'assiette.

Je m'éloigne d'un pas en arrière pour mieux observer la créature qui se tient droit devant moi.

Il s'agit bien d'une femme ! Enfin je crois, car elle possède deux grandes oreilles et une grande queue touffue remuante derrière elle ! Ça y est je crois que je suis victime du surmenage, j'hallucine complètement...

Je vois une femme à moitié loup et complètement nue chez moi qui regarde goulûment mon assiette !






"Anshi" la raison du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant