17 . prendre son courage à deux mains

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CHARLIE CAMPBELL

APRÈS DES heures et des heures de réflexions, j'ai conclu qu'il était temps que j'annonce mes sentiments à Leighton. Adrian m'a longuement conseillé de le faire, ce qui n'a fait que conforter mon envie de tout lui déballer.

J'ai toujours peur à l'idée qu'elle trouve quelqu'un de plus intéressant, de plus intelligent ou de plus attirant que moi. Je sais bien que je suis loin d'être parfait. Il existe tellement mieux que moi. Mais il n'existe pas mieux que Leighton.

J'espère tellement la rendre heureuse. J'ai peur qu'elle se sente forcée à accepter ma proposition. Je me sentirais très mal si c'était le cas.

  Résultat des courses, j'ai suggéré à Leighton que nous allions au pub. C'est tellement basique, j'en suis conscient. Mais il ne s'agit pas de n'importe quel endroit. En effet, je l'emmène au pub où nous avons eu notre premier « rendez-vous pour apprendre à se connaître ». Je m'en souviens comme si c'était hier. J'ai tant apprécié ce moment et sa bonne compagnie.

Ce jour-là, j'ai su que je l'aimais.

Je suis devant la porte de chez elle. Je m'apprête à toquer. Je suis un peu stressé. Tout lui avouer signifierait que notre relation passerait à un stade supérieur — ou inférieur dans le pire des scénarios. 

  Ce soir, tout aura changé.

Je donne trois coups sur la porte. Je suis pile à l'heure, comme à mon habitude. Elle ne tarde pas à m'ouvrir. Elle me salue par deux bises.

Quand je la regarde, je ne suis plus très sûr de ce que je m'apprête à faire à l'issue de cette soirée. J'aime notre relation. J'ai envie qu'elle change, mais pas qu'elle disparaisse si elle venait à décliner ma proposition.

Nous quittons sa maison et entrons dans ma voiture. Je regarde Leighton s'installer. Je dois avoir l'air d'un psychopathe mais mon dieu, qu'elle est belle. Je me rends compte de la chance que j'ai qu'une fille comme elle s'intéresse à moi.

— Ça va être cool de retourner là-bas après tout ce qu'on a vécu depuis, annonce Lei'. Je n'aurais jamais imaginé que cette aventure aille aussi loin.

  Elle a l'air pensive. Je commence à rouler.

  — Moi non plus, pour tout te dire. Je ne pensais pas qu'une appli pourrait me dicter avec qui je devrais traîner. Mais bon, faut croire qu'on fait beaucoup d'innovations farfelues de nos jours.

  Elle pouffe de rire.

  — Je pense toujours que c'est bidon et que nous deux, c'était juste le destin, ajoute la brune sur un ton amusé.

  Ses mots me touchent en plein cœur. Elle considère que nous étions fait pour nous fréquenter. Elle a raison.

  — On ne saura jamais.

  — Tu pourrais te recréer un compte ? me demande-t-elle.

  — Je t'ai toi. Pourquoi devrais-je trouver un autre match parfait alors que le mien est sous mes yeux ?

  Je ne peux pas détourner les yeux de la route mais, si j'avais pu, j'aurais regarder son expression de visage à l'entente de ma phrase — si tenté qu'elle en est une.

𝐓𝐇𝐄 𝐌𝐔𝐑𝐏𝐇𝐘𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant