this is me trying || Amour Sucré

épisode quatre-vingt-quinze

GINNY

– Bon sang mais elle est où ? je m'impatiente en cherchant ma meilleure amie dans la foule.

– Elle est peut-être en train de s'envoyer en l'air avec son délégué, commente mon frère d'un ton moqueur.

Je lui lance un regard étonnée avant de demander :

– Et ils feraient ça où ?

– Je sais pas moi, il y a pas une salle où quasiment personne ne va ?

Je grimace à l'idée que ma dépravée de meilleure amie puisse envisager l'idée de faire la chose dans la salle des délégués. Ce n'est pas son genre bien sûr, mais au cas où, je ferais mieux d'éviter d'y poser les pieds.

Je suis coupée dans mes pensées en voyant Lysandre passer devant moi sans un mot. Troublée, je l'observe monter les escaliers sans un mot. Depuis le début de la semaine, il semble plus distrait que d'ordinaire et je commence à sérieusement m'inquiéter.

Je m'excuse auprès de mon frère et suis la route qu'a pris mon petit-ami quelques secondes plus tôt (ça me fait toujours bizarre de le dire !). Je le trouve faisant les cent pas dans notre salle de sciences. Il semble... triste...

– Lysandre ? je l'interpelle. Tu fuis encore Nina ?

– Elle va encore insister pour tout savoir... confirme-t-il. Je n'ai pas trop la force de lui parler pour l'instant.

– Je l'ai croisée ce matin... j'avoue. Apparemment elle pense avoir découvert ce qui t'arrive. Je voulais te prévenir...

– Il est possible qu'elle ait vu des choses, oui... Mais je ne pense pas qu'elle puisse avoir tout deviné...

Il baisse la tête et l'idée de l'attacher à une chaise pour me forcer à tout me dire devient très tentante. Mais je suis une experte dans l'art du silence, ma meilleure amie aussi, par conséquent, je sais très bien que c'est inutile de le forcer. C'est pourquoi je contrôle mes pulsions psychopathes et me contente de passer mes bras autour de sa taille pour le réconforter. L'espace d'un instant, j'ai peur qu'il me repousse mais à la place, il a une réaction à laquelle je ne m'attends pas : il passe sa main derrière ma nuque et m'embrasse avec une fougue dont je ne l'aurais jamais cru capable. C'est si soudain et intense que j'en ai le vertige.

Il rompt le baiser et me prends dans ses bras, ce qui est le bienvenue puisque j'ai besoin d'un moment pour me reprendre.

– Visiblement tu as des problèmes graves à gérer en ce moment, je reprends. Je sais que je suis pas facile à vivre mais je suis là... Si tu as besoin, si tu veux en parler, je suis là.

– Jamais je ne te considérerai comme un problème, répond-t-il avec douceur.

Il m'embrasse de nouveau et me lance un sourire triste qui me fend le cœur.

– On y retourne ? propose-t-il.

J'hoche la tête et il me prend la main pour m'entraîner vers l'exposition. Je retrouve enfin ma meilleure amie, en pleine discussion avec Peggy sous le regard anxieux de Blondie.

Oh non. Elle a encore fait une crise.

– Bon, tu avais raison, affirme Peggy. Ça sent pas bon cette histoire de photos... J'aurais peut-être dû faire autrement... Je vais encore me retrouver avec un scandale sur les bras.

Ça faisait longtemps tiens.

– Qu'est-ce qu'il se passe ? s'inquiète Lysandre.

– Ils ont traité l'envie pour l'atelier photo, j'explique. Dans ce groupe il y avait Peggy, Nathaniel, Octavia et Melody.