Tant que tu vis - Tome 2

Chapitre 47 : La veille de Noël

Quelle ne fut pas la surprise de Severus Rogue lorsqu'à son réveil, un matin, il trouva un sapin décoré de babioles et de guirlandes trôner dans un coin de son salon. Cet acte était signé Granger et il lui était insupportable et inadmissible qu'elle prenne ainsi possession de sa maison.

Au Diable les conflits, il ne laisserait pas une telle chose passer ! Furieux, il remonta l'escalier et entra dans la chambre de la jeune femme sans même frapper à la porte. Cette dernière était en train de s'habiller et lorsqu'elle entendit tout le raffut qu'il avait fait en grimpant les marches, elle s'était empressée de saisir une chemise qu'elle enfila sur son dos. Malheureusement, elle n'avait pas eu le temps de revêtir un pantalon. Seule sa culotte cachait un minimum son intimité.

- Pouvez-vous me dire quelle est cette horrible chose ?

Hermione, qui était en train de boutonner sa chemise, se retourna vers lui. Étrangement, elle ne se sentait pas gênée de n'être qu'en sous-vêtements devant lui. Après tout, il avait déjà caressé sa poitrine.

- C'est une chemise, répondit-elle désinvolte.

Rogue remarqua seulement la tenue qu'elle portait ou plutôt, qu'elle ne portait pas. Elle n'était vêtue que d'une culotte, ou du moins, un string à dentelle noire et d'un soutien-gorge lui aussi en dentelle noire. La chemise qu'elle attachait ne couvrait presque rien de sa poitrine. Il avala difficilement sa salive et tenta de reprendre contenance tout en se maudissant intérieurement d'avoir succombé à son impulsivité.

- Je ne parle pas de ça, Granger, mais de cet arbre planté au beau milieu de mon salon.

- C'est un sapin, répondit-elle d'une voix toujours aussi indifférente.

Rogue remarqua le sourire en coin, presque diabolique, très serpentarien, qu'elle affichait sur son visage dont la chevelure encore ébouriffée trahissait son réveil récent.

- Êtes-vous si stupide ? dit-il fou de rage.

Elle finit d'attacher sa chemise mais Rogue remarqua qu'elle avait très probablement volontairement laissé les premiers boutons ouverts, laissant apercevoir le sillon que formait ses seins. Il en fut certain lorsqu'elle passa devant lui, un regard malicieux affiché dans ses yeux.

- Demain c'est Noël. Il nous fallait un sapin pour l'occasion.

- Je n'ai jamais participé à ce genre de fantaisie.

- Il n'est jamais trop tard pour commencer, dit-elle en passant devant lui pour rejoindre la salle de bain.

Rogue la suivit en faisant tout ce qu'il lui était possible pour ne pas regarder son fessier qui se pavanait devant lui. Elle le faisait exprès, il en était intimement convaincu à présent et si elle continuait de la sorte, il allait le lui faire regretter.

- Je n'ai rien à fêter, Granger, aboya-t-il, Noël est une fête païenne et tout ce qui en découle me donne envie de vomir.

Hermione venait de se positionner devant un miroir suspendu au-dessus d'un lavabo.

- Nous pourrons simplement dire que ce sapin représente l'espérance. La perspective d'un monde sans meurtre et sans torture. Nous fêterons l'espoir si vous préférez.

Elle se pencha légèrement en avant afin de se rapprocher du miroir et pour être encore plus proche, elle grimpa sur la pointe des pieds, ce qui fit remonter ses fesses un peu plus haut.

Hermione l'exaspérait, le rendait furieux mais en même temps, il y avait quelque chose d'autre qui l'animait et lorsqu'il vit la posture de la jeune femme, il s'approcha d'elle, saisit ses hanches et la tourna brusquement face à lui. Sa poitrine touchait son torse et il n'était qu'à quelques centimètres de son visage. Il la dominait de sa hauteur et Hermione sentit son estomac se contracter.