"𝙻𝚊 𝚍𝚘𝚞𝚕𝚎𝚞𝚛 𝚎𝚜𝚝 𝚒𝚗𝚎́𝚟𝚒𝚝𝚊𝚋𝚕𝚎, 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚕𝚊 𝚜𝚘𝚞𝚏𝚏𝚛𝚊𝚗𝚌𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚏𝚊𝚌𝚞𝚕𝚝𝚊𝚝𝚒𝚟𝚎." - 𝙼. 𝚂𝚌𝚘𝚝𝚝 𝙿𝚎𝚌𝚔
~ 𝙰𝚗𝚗𝚎́𝚎 𝟸𝟶𝟷𝟷 ~La maison était plongée dans une obscurité dense, lourde, comme si elle elle-même retenait son souffle. Seul le tic-tac de l'horloge au fond du couloir semblait marquer le temps, mais même ce bruit paraissait irréel. Le monde semblait avoir cessé de tourner.
Jalia dormait paisiblement, blottie dans son lit, quand une main glacée la secoua brusquement. Ses yeux papillonnèrent, encore accrochés aux rêves de son enfance, mais la peur, déjà présente, pesait dans l'air.
- Réveille-toi, Jalia. Vite. La voix de sa mère, tremblante et étranglée, transperça l'obscurité.
Jalia cligna des yeux, les battements de son cœur s'accélérant face à l'urgence. Ce n'était pas la voix douce à laquelle elle était habituée ; c'était une voix qu'elle ne reconnaissait pas.
- Maman... qu'est-ce qu'il se passe ? murmura-t-elle, la gorge sèche, comme si elle avait avalé des cendres.
Sa mère, le visage à moitié dissimulé par les ombres, ne répondit pas. Ses mains tremblaient en attrapant les couvertures, les tirant brusquement. Jalia sentit la peur monter en elle, une peur viscérale qu'elle ne pouvait expliquer.
- Mets tes chaussures, maintenant. Ses mots claquaient, froids, pressants, comme une sentence.
La petite fille resta figée une seconde de trop, essayant de comprendre ce qu'elle voyait sur le visage de sa mère – un mélange d'angoisse et de terreur, quelque chose d'incompréhensible pour son esprit encore innocent.
- Et papa ? demanda Jalia en chuchotant, comme si même poser cette question pouvait être dangereux.
- Ton père... La voix de sa mère s'éteignit un instant, avant de revenir plus dure. Il va nous rejoindre. Pour l'instant, on doit partir. Tout de suite.
Elle attrapa la main de Jalia avec une force inhabituelle et l'entraîna hors de la chambre. Les couloirs étaient plongés dans le noir, chaque ombre semblait s'étirer comme des griffes cherchant à les attraper. Le cœur de Jalia battait si fort qu'elle pensait que sa poitrine allait éclater.
Les marches furent dévalées à toute vitesse. La maison qu'elle avait toujours connue comme un refuge sûr semblait soudain menaçante, comme si elle aussi était devenue leur ennemie. Le silence était tellement profond qu'il en devenait assourdissant, écrasant.
Une fois dehors, l'air nocturne froid mordit la peau de Jalia. Sa mère ouvrit la portière de la voiture avec des gestes frénétiques, la jetant presque à l'intérieur.
- Attache ta ceinture. Le ton de sa mère n'était plus celui d'une simple instruction, mais d'une injonction désespérée.
Le moteur rugit, brisant l'immobilité de la nuit, mais ce n'était pas un rugissement réconfortant. C'était le cri d'une bête traquée. La mère de Jalia jetait des regards paniqués dans le rétroviseur, comme si quelque chose de terrifiant approchait. Quelque chose qu'elles ne pouvaient fuir.
- Maman, j'ai oublié mon doudou... murmura Jalia, la voix tremblante, accrochée à un dernier vestige de normalité.
- On n'a pas le temps pour ça, Jalia. La voix de sa mère était cassante, coupante, presque inhumaine. Pas maintenant.
Les larmes montèrent aux yeux de Jalia, brouillant sa vision.
— Mais... je veux mon doudou... insista-t-elle faiblement, la voix se brisant, noyée dans la confusion et la peur.
- Jalia ! Je t'ai dit que ça suffit ! Cette fois, sa mère hurla presque, sa voix remplie d'une colère désespérée qui glaça le sang de la petite fille.
Le silence retomba lourdement. Jalia se recroquevilla sur son siège, l'esprit envahi par une peur paralysante, ses larmes coulant silencieusement sur ses joues.
Sa mère accéléra, le visage tendu, les mains agrippant le volant si fort que ses jointures devinrent blanches. Elle jetait des regards frénétiques dans le rétroviseur, comme si quelque chose ou quelqu'un les suivait. Le bruit du moteur couvrait tout autre son.
- Je suis désolée, mon bébé, murmura-t-elle enfin, presque pour elle-même. C'est compliqué... ton père... il a...
Soudain, une lumière aveuglante surgit dans le rétroviseur. La mère de Jalia se figea, ses mains serrant le volant à s'en briser les os. Puis un choc brutal retentit, une explosion de métal et de verre. La voiture fit des tonneaux, chaque rotation ralentissant le temps, chaque cri noyé dans le fracas infernal. Puis, tout s'arrêta.
Le silence. Un silence de mort.
Jalia âgée à peine de sept ans, secouée et ensanglantée, ouvrit les yeux. Sa mère ne bougeait plus. L'odeur de l'essence et du sang flottait dans l'air. Elle était seule. Seule au milieu des débris.
𝑼𝒏 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 𝒆𝒏𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕, 𝒖𝒏𝒆 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 𝒗𝒊𝒆...
À l'autre bout du pays, Nikolaï rentrait du terrain de football, le sourire aux lèvres, une coupe brillante dans ses mains. Le vent frais effleurait sa peau, mais rien ne pouvait refroidir l'excitation qui brûlait en lui. Il avait gagné. Il voulait le dire à ses parents. Leur montrer qu'il avait réussi.
La maison était plongée dans l'obscurité lorsqu'il entra, mais cela ne l'inquiéta pas. Son esprit était encore sur le terrain, revivant chaque instant du match. Il courut dans le salon.
- Papa ! Maman ! Regardez ce que j'ai gagné !
Pas de réponse. L'obscurité était dense, oppressante. Une sensation étrange, glaciale, glissa le long de sa colonne vertébrale.
Il alluma la lumière. Le cri qui mourut dans sa gorge n'aurait jamais suffi à décrire l'horreur devant lui.
Ses parents étaient là, étendus au sol, baignés dans des flaques de sang. La vie les avait quittés, laissant leurs corps figés dans une scène de cauchemar. Le salon, autrefois si chaleureux, n'était plus qu'un théâtre de mort. Le sang couvrait les murs, le sol, et l'air était saturé de l'odeur métallique de la tragédie.
Nikolaï resta figé, incapable de réagir, comme si le temps s'était suspendu. Son cœur s'était glacé. À onze ans, il venait de perdre son innocence. En cet instant, il comprit que rien ne serait plus jamais pareil. Un sentiment unique envahit son âme, prenant racine et consumant tout : la vengeance.
𝒜́ 𝓈𝓊𝒾𝓋𝓇ℯ
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Je tiens à vous informer que je travaille actuellement sur des modifications de mon histoire afin qu'elle soit encore plus agréable à lire et facile à comprendre. Mon objectif est de rendre l'intrigue et les personnages plus captivants tout en préservant l'intensité et le mystère qui l'entourent. Je suis convaincu que ces améliorations contribueront à enrichir votre expérience de lecture.
Merci pour votre soutien et votre compréhension. J'espère que vous apprécierez ces changements !
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𝐎𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐏𝐚𝐬𝐬𝐞́
RomanceJalia Amani, aujourd'hui âgée de 20 ans, survit dans l'ombre de son père, un homme qui contrôle et détruit chaque fragment de son existence. Elle n'avait que 7 ans lorsque sa mère a péri dans un accident de voiture dont elle est la seule à être sort...