Préface

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Ce livre est pour moi à l'origine de tout

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Ce livre est pour moi à l'origine de tout. C'est avec lui que s'ouvre en moi l'univers de l'écriture. Je l'avais imaginé, un soir, alors que je n'arrivais pas à dormir. J'étais encore au lycée. Le lendemain, j'étais surpris par les détails et la consistance de l'univers fictif que je venais de produire. Sans véritablement prendre tout cela au sérieux, j'étais alors fière de moi. Le lendemain, en classe, j'en parlais à des amis. Je leur racontais l'histoire de la création de ma fiction, comment mes troubles du sommeil pouvaient se révéler productifs.

Mais surtout, je leur racontais ma fiction elle-même. Elle était le fruit, non pas d'un événement — comme pour les récits l'ayant suivis — mais plutôt la conséquence d'une période entière. D'une période particulière de ma propre vie. Pas grand-chose n'avait changé autour de moi, les causes étaient plutôt internes à vrai dire ; et non ce n'était pas l’adolescence, ça n'avait même absolument rien à voir du tout. Et quoi qu'en puisse vous faire penser la suite de cette œuvre, ce n'était pas une période difficile, pas même troublante, juste agitée. Bien que l'histoire est simplement inspirée de cette période de ma vie et ne l'a reflète absolument pas, cette histoire n'est pas la mienne. Au fil du temps, je continuais d'étoffer les éléments de ma fiction que je comptais mettre à l'écrit « un jour ou l'autre ». Mais ça arriva finalement plus tôt que prévu.

J'avais décidé d'écrire cette histoire. Et je commençais à l'écrire, à la main. J'écrivais très rarement à la maison, et les téléphones portables étaient interdits dans mon lycée. Et ça ne déplaisait pas le moins du monde. Autant qu'un livre numérique n'égalera jamais la sensation du vieux papier jauni sur lequel je préfère lire mes livres, le fait d'écrire de façon manuscrite me paraissait être plus authentique pour une première œuvre. Et ce quand bien même je savais que les grands auteurs écrivaient rarement à la main.

J'avais rédigé un peu plus d'une dizaine de pages, de ma minuscule calligraphie, lorsque je les prêta à une amie pour une certaine raison. Quelques semaines plus tard elle m'annonça qu'elle avait perdu l'entièreté de mon travail, dans son déménagement. Je savais qu'elle ne l'avait pas fait exprès. Et je n'étais pas effondré, ce n'était que des pages. Mais j'étais au moins dégoûté. Ce n'était que quelques pages mais c'était tout mon travail. Ma relation avec cette amie ne se détériora pas pour autant, mais cet événement m'avait fait penser que je m'étais suffisamment aventuré dans le monde de l'écriture. Et j'arrêtais aussitôt d'écrire.

Ce n'est que très récemment, en ce mois de mai 2024, que me décidai finalement à reprendre. Quelque chose m'avait fait changer d'avis, c'était la lecture. Ça ne pouvait être que la lecture qui me ramènerait à écrire.

Au début de ce mois, pris d'ennui, j'avais décidé de lire l'entièreté de la saga Harry Potter ; et ce alors même que j'avais déjà vu et revu tous les films. Mais au final, ce n'était que pour passer le temps. En lisant le premier livre, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir à quel point les films étaient bâclés. À mi-lecture de Harry Potter à l'école des sorciers, j'avais décidé de visionner encore une fois le film du même titre. J'étais consterné de constater que le film n'était rien de plus qu'une compilation de dialogues et de scènes dont la plupart — sinon toutes — étaient raccourcies voire carrément supprimées. J'avais lu le livre quelques minutes plus tôt alors il ne m'avait pas échappé que les acteurs se contentaient de répéter les mots exactes des personnages dans le livre, en en retirant certains ; c'est surprenant qu'ils aient réussi à rendre l'ensemble cohérent malgré tout. Et je me disais alors que ce n'était pas si grave. Que comme ça, je pourrai redécouvrir — découvrir, enfaîte — cette saga que j'affectionnais tant.

Et c'est en relisant ce qui sont pour moi les meilleurs livres au monde, que j'avais moi aussi décidé d'écrire toutes les idées qui me venaient en tête, aussi folles et saugrenues qu'elles fussent ; comme J. k. Rowling en attendant son train ce jour là. Depuis, tout ce que je considérais comme des idées stupides et refoulais aussitôt se sont transformées en inspirations. Je suis toujours autant époustouflé de voir comment une période, un évènement, une vidéo, une pensée ou la simple vue d'une image pouvait donner naissance, dans mon esprit, à tout un univers fictionnel empli de détails.

Actuellement j'en suis au livre 4, Harry Potter et la coupe de feu ; les deux premiers livres avaient suffit à me lancer. J'alterne entre lecture et écriture, la première influençant la seconde.

M. E.

Aux premières heures du jour du 30 Novembre 1822, à minuit et quarante minutes exactement, Lysht reçut un cadeau particulièrement intéressant à première vue. Un cadeau qui au fur et à mesure prenait de plus en plus des allures de malédiction : il était devenu immortel.

Cela lui sembla d'abord être une bonne nouvelle, de savoir qu'il avait l'éternité devant lui pour réaliser son objectif de vengeance, contre celui-là même qui l'avait puni. Alors, à travers les siècles, il s'entoura d'individus comme lui qui le suivraient dans ses moindres folies. Il devait évincer Varhæit, quoi qu'il lui en coûte.

« Comment renverser une divinité ? », était la question qu'il se posait. Même si en fin de compte, le comment ne l'intéressa que très peu, seul comptait le pourquoi. Il refusait d'accepter la mort de ses parents, qui avaient toujours consacrés leurs vies entières à la piété. Et pourtant, ils étaient morts, comme n'importe quel impie.

Il savait bien qu'il n'y avait aucune morale derrière tout ça, aucune leçon à en tirer. Ce n'était qu'un jeu. Il acceptait de jouer à ce jeu, et il comptait bien le gagner. Pourtant ce n'était pas pour rien qu'il avait été rendu immortel. Lui qui pensait que la mort était, en soi, la pire des punitions. Il se rendra bientôt compte, à ses dépends, que certaines vies sont bien plus cruelles encore.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 16 ⏰

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