this is me trying || Amour Sucré

épisode cent-vingt

OCTAVIA

– Bon... je commence. C'était... Intéressant.

– Je suis désolé, enchaîne immédiatement Nath en se tournant vers moi. Je sais que tu voulais que-

– Nath... je le coupe.

Je lève les yeux vers lui et d'un coup, je me mets à éclater de rire.

– La tête de ta sœur bon sang, je m'exclame entre deux éclats de rire.

Nath pouffe et me rejoint dans mon fou-rire. Nous mettons quelques minutes à nous remettre.

– Bon, si je t'emmenais manger dehors ? propose Nath en passant son bras autour de mes épaules pour m'entraîner vers la cour. Il me semble que j'ai des choses à me faire pardonner.

– Ouaip ! je confirme.

Puisque notre petit secret est mort et enterré, autant en profiter.

Malheureusement, alors que nous pensions naïvement trouver un peu de tranquillité dans la cour, celle-ci est plus agitée que d'habitude. J'échange un regard avec Nath avant de me dégager de sa prise pour me faufiler parmi les quelques élèves présents. C'est avec surprise que je découvre que le groupe qui fait un boucan d'enfer se trouve être... des flics ?!

Des flics qui passent les menottes à Armin ?!

– Eh ! je m'exclame en fonçant droit sur eux. Qu'est-ce que vous faites ?!

– Je vais vous demander de rester calme, mademoiselle, ose me sortir l'un de ces imbéciles.

– Vous êtes en train d'embarquer mon pote dans un lycée ! je réplique. Vous avez pas le droit de faire ça !

Je sens du mouvement derrière moi et je devine que Ginny, Lysandre et Nath arrivent à mon secours.

– Vous inquiétez pas, tente de nous rassurer Armin. Il faut juste que je-

Un flic l'empêche de continuer en le forçant à baisser la tête pour rentrer dans la voiture et je vois rouge.

– Vous déconnez là ?!

– Mademoiselle, restez calme, votre ami-

– N'a rien fait de mal ! je le coupe. Il est mineur, vous avez interdiction de l'embarquer en plein milieu du lycée !

Et là...

L'un des flics pose une main sur mon épaule dans un geste un peu trop paternaliste à mon goût et me sort :

– Tout va bien se passer. Restez calme.

– Ah ouais ? je réplique avec peut-être un peu trop de provocation dans la voix. Ou sinon quoi ?

– Et merde... soupire Ginny.

Je lance un regard empli de défi à mon interlocuteur avant de reprendre mes esprits. Le silence qui nous entoure en dit long sur ce qui est en train de se passer. Et moi, je réalise que je viens de provoquer un vieux mec doté d'une arme et d'une immunité politique.

Heureusement que je suis dotée du privilège blanc, sinon je serais clairement en train de me faire passer à tabac.

– Jim ? s'exclame le flic, sans me quitter des yeux. J'ai besoin d'une deuxième voiture.

– Une voiture ? je répète. Pourquoi faire ? M'embarquer ?

***

– Octavia Rogers ?

Je lève les yeux, le visage marqué par une profonde grimace de dégoût, et détaille l'agente de police qui ouvre la porte de ma cellule.

– Votre caution a été payée, vous êtes libre.