Chapitre 33: un nouveau monde

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Derrière les pointes rocheuses, s'étendait une vallée. Sur ce plateau bordant la mer vivait une civilisation. Elle était infiniment plus développée que ce à quoi ressemblait l'humanité à l'heure actuelle. Toutefois, elle ressemblait beaucoup aux années 2000. Des gratte-ciels côtoyaient des immeubles et des maisons. La ville était de plus en plus dense lorsqu'on s'approchait du centre. Éric revoyait une ville de l'ancien monde, une ville qu'il avait beaucoup vu aux films du musées : New York.

La petite troupe s'approcha, méfiante, de la ville. Elle emprunta le chemin qui descendait des montagnes et qui rejoignait les nombreux sentiers qui traversaient la vallée de part en part. Le groupe avait été remotivé par la vue de la ville mais la pluie continuait de battre son plein. Tous accélèrent le pas poussé par la curiosité et le froid. Ils étaient impatients de découvrir les extra-terrestres. Lorsqu'ils arrivèrent aux portes de la ville seules quelque maison étaient encore visibles. Ayant perdu leur hauteur les terriens n'avaient plus aucune idée d'où ils trouvaient.

Trois analysait ce nouvel environnement, il était louche. Alors que Stéphane avait pris l'initiative de rejoindre le centre, ils passaient devant de nombreuses bâtisses. Toutes avaient un point commun : elles étaient verrouillées. Les volets étaient fermés et personne ne se baladait dans les rues. Malgré la pluie battante, il trouvait ça bizarre. De plus, mise à part les goutes sur le sol sec aucun son ne parvenait aux oreilles de l'ancien capitaine. Il était à l'affut paré à toutes les situations.

Soudain un vrombissement se fit entendre au loin. Puis un point noir apparu au bout de sentier de terre. Les terriens avaient stoppé leur avancé. Le point était suivi. Un convoi se dessinait de plus en plus précisément. Trois reconnu des véhicule quatre roues qu'utilisaient les Surfaciens. Il était recouvert de nuances de verts comme les treillis de l'armé atlante. Six voitures tout-terrains se suivaient avant de laisser apparaître des pavés sur roues. Un ancien Surfacien s'exclama :

« Tiens, c'est marrant ils ont des jeeps et des bus. Peut-être qu'ils sont comme nous. S'enthousiasma-t-il.

— Je vois pas en quoi c'est une bonne nouvelle. Rajouta le Conseiller. »

La peur commençait à se diffuser dans les rangs alors le convoi se rapprochait. Trois se sentait piégé. Il ne pouvait pas fuir, ni se battre. Ils s'étaient fait avoir comme des bleus. C'était pourtant si évident mais ils s'étaient jetés dans la gueule du loup sans réfléchir. Résigné, Trois décida de garder la face, de montrer l'espèce humaine sous son meilleur jour celui de l'honneur. Il redressa le torse et affronta les jeeps du regard. Marc pendant ce temps commençait à comprendre mais restait muet, tétanisé.

Lorsque la première voiture arriva à leur niveau, le vrombissement qui avait couvert le bruit de la pluie s'arrêta. Tout le convoi s'immobilisa. De manière parfaitement synchronisée, comme un seul homme, toutes les portes s'ouvrirent. Puis instantanément vingt-quatre silhouettes à l'allure humaine sortirent des véhicules de tête. Elles étaient recouvertes d'une combinaison de protection chimique, une Hazmat suit reconnu Trois. Éric l'avait utilisé lors des fuites toxiques de la Biosphère. Le visage des aliens étaient masqué par des masques intégraux mais il était inutile de le voir pour ne déduire leur intention. En effet, ils étaient armés de FAMAS. Ils avaient mis les terriens en joue et leur indiqua de ne plus bougé.

Complétement vulnérable, Stéphane ordonna d'écouter les ordres. Les militaires en combinaison encerclèrent le groupe :

« A terre ! On sait très bien que vous nous comprenez alors à terre. Allez ! On s'allonge sur le ventre, les mains derrière la tête ! »

Tous s'étaient exécutés sans broncher. Éric était couché dans la boue, il avait froid, très froid. La nuit commençait à tomber. Les mains positionnées à l'arrière du crâne, il ne voyait rien. Le bruit assourdissant de la pluie couvrait tout et l'ancien botaniste n'avait aucune idée de ce qui se passait ni de ce qui allait se passer. Et avant qu'il ne commence à paniquer, il sentit une seringue se planter dans son dos et il perdit connaissance.

Profondeurs et Surface Tome 2: En quête de véritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant