Chapitre 55 - Partie 2

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« Je trouve enfin un arc et une flèche. J'enflamme l'extrémité de cette dernière et bande l'arc. Je vise le mercenaire qui met en danger Haidis. Peut m'importe où atterrit la flèche ; elle doit juste atteindre l'homme. Je tire sans me poser de question et commence directement à maitriser le feu de la flèche. A peine celle-ci a-t-elle touché son but, qu'un véritable brasier se répand dans le dos de l'homme. Mais je dois mettre en pause ma concentration pour éviter le coup de mon propre adversaire. Je tente de parer avec l'arc que je tiens. La lame évite de justesse mon flanc mais se plante tout de même dans ma main gauche. Je hurle de douleur et je lâche tout, l'espace d'une seconde. Je me reprends néanmoins. Je dois encore maintenir le feu pour Haidis. Masi je me rends compte que celle-ci en a pris le contrôle et c'est désormais elle qui reprend l'avantage en brulant on ennemi.

Mon adversaire m'assène un nouveau coup, dans la mâchoire cette fois, faisant craquer mes dents. Je recule de quelques pas, déstabilisé. Le guerrier ne perd pas de temps et fait pleuvoir des coups sur moi. J'esquive tant bien que mal ses assauts, reculant toujours plus. Je suis désarmé et ma main gauche est inutilisable. Je n'ai plus beaucoup de recours. Seule ma magie peut m'aider. Alors je me plonge pleinement en elle. Je lui lance des boules de feu qu'il esquive. Puis j'enchaine avec des lames de flammes. Seules certaines atteignent leur cible mais il éteint rapidement les flammes.

Je redouble alors d'efforts et fait renaitre un véritable serpent de feu. Le mercenaire tente de l'atteindre avec ses bourrasques mais le serpent résiste en ondulant. Il finit par s'approcher inexorablement vers sa proie et ondoie autour d'elle. L'homme lui assène des coups de lame mais le serpent n'est pas physiquement réel. Celui-ci embrase par contre réellement ses vêtements, le brulant sur plusieurs parties du corps. L'attention de l'homme est alors totalement portée sur le serpent. Il ne remarque pas que je me baisse pour ramasser le poignard de son collègue. Il ne me voit pas me positionner pour réussir mon lancé. Il est envouté par la créature enflammée qui se tient devant lui. Et lorsque son attention finit par être attiré par l'éclat de la lame qui fend les airs dans sa direction, il est déjà trop tard. Le poignard s'enfonce dans sa gorge. Il s'écroule raide mort et le serpent disparait.

Je n'ai néanmoins même pas le temps de reprendre une inspiration claire que je suis pris d'une violente douleur dans la tête et dans le flanc droit. Je tombe à genoux sous la violence du choc. Ma vision se brouille. Mes oreilles sifflent. Je tente de palper ma peau mais aucune blessure n'est apparente. Un maitre du sang se cacherait-il entre les rangs des soldats ennemis ? J'ai à peine la force d'érigé un mur de feu autour de moi pour me protéger et éviter que mes ennemis ne profitent de ma douleur. Ce simple geste me vide totalement de ma magie et de mon énergie. Le pouvoir que je sens d'habitude couler à flot dans mes veines semble s'être arrêter. Je suis incapable de convoquer la magie et même d'effectuer les plus basiques exercices magiques. Je sonde mon esprit, je sonde mon âme mais tout ce que je trouve c'est de la douleur. Mon lien avec Felis ! je ne sens plus la connexion qui me lie à mon caracal. Celle-ci est remplacé par une vague de douleur.

- Felis ! je m'écrie alors, m'arrachant les cordes vocales.

Ce que je ressens, ce n'est pas moi physiquement qui le vit mais plutôt l'âme avec laquelle je suis connecté. Quelques choses est arrivé à Felis.

Alors je tente d'écarter cette douleur dans un coin de ma tête pour me redresser. J'y parviens tant bien que mal. Je ne mets alors pas longtemps à repérer Felis. Elana virevolte autour de lui pour éloigner les assaillants et protéger son corps. Son corps allongé par terre, une dague enfoncée dans son flanc et une mare de sang qui s'étend sous lui. J'avance en chancelant. Plus rien n'existe autour de moi. Il n'y a que mes battements de cœur et ceux, ralentissant, de mon caracal à terre, profondément blessé. Je ne sais pas comment je fais pour éviter mes ennemis. Mes hommes doivent veiller sur moi. Masi j'avance jusqu'à atteindre mon objectif. Je m'agenouille alors devant l'animal et plonge mes doigts dans sa fourrure.

The Dorian's Story : La Prophétie Du HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant